Le peuplement de la Grande-Bretagne moderne a commencé au néolithique et les peuplades " mégalithiques " ont laissé un héritage important comme le monument de Stonehenge construit entre 2700 et 1800 avant Jésus-Christ. Une nouvelle vague de population s'implanta probablement à l'âge du bronze. Quant aux Celtes, on estime que les premiers parvinrent sur l'île vers 600-500 avant Jésus-Christ, apportant le fer et de nouvelles techniques avec eux, et fusionnant avec les autochtones (on considère souvent les premiers Celtes venus d'Europe de l'Est comme une aristocratie guerrière qui s'établit à la tête des populations les ayant précédés, et ce sans doute pacifiquement). On retrouve les mêmes noms de tribus en Ecosse, Irlande et Grande-Bretagne, et l'on sait également que des tribus originaires de Belgique s'établirent dans le sud-est de l'île, tout cela par vagues successives. Ces hypothèses divergent bien sûr d'un historien à l'autre : pour certains les populations de l'âge du bronze des Iles Britanniques étaient déjà celtiques.
Vers 55 avant Jésus-Christ, Jules César tenta de prendre pied sur l'île pour enrayer l'aide que les Bretons fournissaient à leurs cousins gaulois, mais sa tentative n'aboutit pas, et la réelle conquête de l'île par les Romains s'opéra à partir de 43 après Jésus-Christ, quand les légions furent appelées pour venir en aide au roi des Atrébates. En 60, les Romains massacrent les druides de l'île de Mona (Anglesey, nord-ouest du Pays de Galles), ce qui a pour conséquence un fort affaiblissement du pouvoir druidique, pilier des révoltes sur l'île comme sur le continent. C'est d'ailleurs à cette époque que la reine Boudicca des Icènes secoue le joug latin, pour une brève période avant d'être écrasée par Agricola. C'est ce même Agricola qui poussera la conquête romaine jusqu'aux pieds des Highlands vers 70. Mais les Romains durent progressivement se retirer du nord de l'Ile, et vers 120 fut construit le mur d'Hadrien derrière lequel les légions se cantonnèrent pour retenir les Bretons du nord et les farouches Pictes (un autre mur fut construit plus au Nord, le mur d'Antonin, rapidement abandonné, la garde de la région entre les deux murs ou vallums fut dévolue à des Bretons fédérés aux Romains par la suite).
Dès lors romanisée, l'île suit l'évolution du reste de l'empire. Elle sera progressivement christianisée à partir du IIIe siècle (les Romains introduisirent d'autres cultes dans l'île, comme celui de Mithra, originaire de Perse), même si le druidisme reste peut-être présent dans les régions isolées. Le pays conserve la langue et les coutumes celtes, même matinées de romanité. La pénétration des Romains fut moins importante dans les confins du Pays de Galles et dans le nord de l'Ile, tout en demeurant significative.