Les auxiliaires gaulois des Epirôtes livrent Phoenicè aux Illyriens [-230:-229]
Dans les années 230-229 av. J.-C., les Illyriens dirigés par la reine Teuta menaçaient l'Epire. C'est dans ce contexte que Polybe (Histoires, II, 5 et 7) mentionne la présence de huit-cents auxiliaires galates (gaulois) tenant garnison à Φοινίκη (Phoenicè, l'actuelle Finiq, district de Delvinë, Albanie). Contre toute attente, les auxiliaires gaulois négocièrent avec les Illyriens, s'allièrent avec et finalement leur livrèrent la ville.
Polybe, Histoires, II, 5 : "Ceux (les Illyries) qui furent envoyés (par la reine Teuta) dirigèrent leur première attaque contre l'Èlie et la Messènie. Ces contrées, en effet, ne cessaient jamais d'être ravagées par les Illyries ; car en raison de la longueur des côtes, et de la situation des principales villes au milieu des terres, les peuples susdits n'avaient que des secours lointains et trop tardifs à opposer aux descentes de ces Illyries qui ainsi parcouraient sans crainte ces contrées, et y faisaient de continuels ravages. Se trouvant alors près de Phoenicè en Épire, ils y abordèrent pour y prendre des vivres. Ils se mirent en rapport avec quelques-uns des Galates à la solde des Épirôtes, lesquels, au nombre d'environ huit cents, tenaient garnison dans Phoenicè ; étant entrés en pourparler pour la livraison de la ville, ils débarquèrent quand les choses susdites eurent été arrangées entre eux, et se rendirent d'emblée maîtres de la ville et de ses habitants, grâce aux Galates qui du dedans agirent de concert avec eux [...]"
Polybe, Histoires, II, 7 : "Aussi ayant reconnu clairement leur impiété, les Romains, la guerre avec les Carchèdonies terminée, n'avaient rien eu de plus pressé que de les désarmer, de les jeter sur des navires et de les mettre hors des frontières de toute l'Italie. Et voilà les hommes que les Epirôtes avaient pris pour gardiens de leur démocratie et de leur, lois, à qui ils avaient confié leur plus opulente ville ! Comment n'aurait-on pas raison de voir en eux les auteurs de leurs propres malheurs ?"