Les Bellovaques prennent part au soulèvement général (avril-mai 52 av. J.-C)
À l'annonce de la déconvenue subie par César à Gergovia et de la défection des Éduens, l'insurrection des Gaulois gagna encore en vigueur. Tandis que les Aulerques s'étaient joints aux Sénons et aux Parises pour combattre Titus Labienus, les Bellovaques engagèrent à leur tour tous les préparatifs nécessaires à un soulèvement. D'après César, ce soulèvement fut déclenché lorsque les Bellovaques eurent vent du fait que les Éduens avaient fait défection. On peut donc aisément supposer que les Bellovaques entrèrent dans l'insurrection à l'appel des Éduens, peuple avec lequel ils étaient liés de longue date (1).
Les quatre légions commandées par Titus Labienus courrurent donc le risque d'être enveloppées par les troupes de ces différents peuples. Compte-tenu de cette périlleuse situation, l'objectif du légat ne fut plus de vaincre, mais d'extirper ses troupes de ces territoires hostiles et de se replier à Agendincum (Sens) où étaient gardés les bagages (Guerre des Gaules, VII, 59).
César, Guerre des Gaules, VII, 59 :"De leur côté, les Bellovaques, instruits de la défection des Éduens, et déjà assez disposés à se soulever, se mirent à lever des troupes et à préparer ouvertement la guerre. Labiénus, au milieu de si grands changements, sentit qu'il fallait adopter un tout autre système que celui qu'il avait jusque-là suivi ; il ne songea plus à faire des conquêtes ni à harceler l'ennemi, mais à ramener l'armée sans perte à Agédincum. Car d'un côté, il était menacé par les Bellovaques, peuple jouissant dans la Gaule d'une haute réputation de valeur ; de l'autre, Camulogène, maître du pays, avait une armée toute formée et en état de combattre ; enfin un grand fleuve séparait les légions de leurs bagages et de la garnison qui les gardait. Il ne voyait contre de si grandes et si subites difficultés d'autre ressource que son courage."