Sur différentes inscriptions découvertes à Autun (Saône-et-Loire)
Bibracta / Bibracte - Déesse gauloise connue par trois attestations, toutes découvertes à Autun (Saône-et-Loire), la capitale gallo-romaine des Éduens. Ce théonyme est systématiquement inscrit sous la forme dative Bibracti, impliquant un nominatif en Bibracte (Lejeune, 1990). Pourtant, ce nom est communément retranscrit sous la forme Bibracta. Son nom basé sur la racine gauloise *bebros, qui signifie "castor", fait certainement référence à Bibracte (Mont-Beuvray), la capitale pré-romaine des Éduens, située à faible distance d'Augustodunum / Autun. La fonction de cette déesse est inconnue, on peut néanmoins soupçonner qu'elle ait été la déesse tutélaire de Bibracte, dont le culte aurait été transporté à Autun, lors qu transfert de la capitale.
"À la déesse Bibracte. Publius Caprilius Pacatus, sévir augustal, s'est acquitté de son voeu, de bon gré, comme il se doit."
• Dessin d'après J. Martin (1827)
La dernière attestation est sujette à débat. Elle figurait sur le piédestal d'une statue, dont seule la partie basse avait été conservée et dont seul un dessin de piètre qualité n'a été conservé (le fragment de statue est perdu depuis bien longtemps). Dans le treizième volume du Corpus Inscriptionum Latinarum, Theodor Mommsen (CIL 13, 2653) s'est contenté de tenter de compléter la fin de la dédicace, sans tenir compte du fait que toute la partie gauche semble également manquante. Après avoir étudié la logique de la disposition des caractères figurant sur l'inscription, M. Lejeune (1990) a émis l'hypothèse que le texte pourrait avoir été disposé en deux colonnes, dont la première, manquante, aurait pu livrer le nom du dieu dont Bibracte était la parèdre. Enfin, une formule votive tout à fait inédite (et probablement douteuse) est proposée.
"[...] (et) à la déesse Bibracte. Assigné (par des fonds) publics."
Sources
• M. Lejeune, (1990) - "Les premiers pas de la déesse Bibracte", Journal des Savants, n°1-2, pp.69-96
• J. Martin, (1827) - La religion des Gaulois, tirée des plus pures sources de l'antiquité, Tome. 2, Saugrin fils, Paris, 575p.
• Patrice Lajoye pour l'Arbre Celtique
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique