Pour les Celtes, le chien est le messager de l'Au-Delà. Il est apprécié pour ses qualités de chasseur. On l'associe à la lune.
Dans le domaine celtique, il est aussi associé au monde des guerriers. Contrairement à ce qui se passe chez les Gréco-Romains, le chien est, chez les Celtes, l'objet de comparaisons ou de métaphores flatteuses. Le plus grand héros, Cuchulainn, est le nom du chien de Culann et nous savons que tous les Celtes, aussi bien insulaires que continentaux, ont eu des chiens dressés pour le combat et la chasse. Comparer un héros à un chien était faire honneur, rendre hommage à sa valeur guerrière. Toute idée péjorative est absente. Il n'y a pas, semble-t-il, de chien infernal analogue à Cerbère. Le chien maléfique n'existe que dans le folklore, probablement sous l'influence du christianisme : en Bretagne, le chien noir des Monts d'Arrée représente les damnés. Le héros irlandais Cuchulainn avait pour principal interdit alimentaire la viande de chien ; et pour le condamner à mourir, les sorcières, qu'il rencontre en allant au combat, lui en offrent et l'obligent à en manger. Le héros Finn est aussi flanquée de deux chiens. Ki Du, le Chien Noir de Bretagne, accompagne les morts durant lors voyage. Dans le Monde Invisible, le roi Annwf possède la meute des chiens gris. Il est nécessaire aussi de se rapporter à la symbolique du loup.
Pline, Histoire Naturelle, VII, 61, 3: "Les Gaulois en font autant avec les loups. Leurs meutes ont pour chef et pour guide un chien né de ce commerce; la meute l'accompagne à la chasse, et lui obéit ; ces animaux connaissent, en effet, entre eux la subordination."