Dans le cadre de la découverte du texte gaulois figurant sur la tuile de Châteaubleau (RIG L-93), le terme cele a été identifié et rapproché d'un thème celtique insulaire, existant sous la forme céile (*kéilios > *cēlios) "époux, compagnon" en vieil-irlandais et cilydd (*kīlíios) "compagnon, autre" en gallois. La traduction proposée par P.-Y. Lambert (1998) en était donc "époux, compagnon". Dans un article publié en 2008, P. de Bernardo Stempel a proposé de reconnaître ce même thème, avec un sens plus large, "compagnon", dans un certain nombre d'anthroponymes d'Europe continentale, et en particulier de la péninsule ibérique. Ainsi, suivant cette analyse, ce thème serait présent dans les anthroponymes Celecorix, Celissus, Celius, Celorius, Cilea, Cilia, Cilius, Cillius, Concilicus, mais aussi dans les mots celicnu, sur le graffite de Banassac (RIG L-51), et celicnon, sur l'inscription de la pierre d'Alise-Sainte-Reine (RIG L-13). Ce raisonnement a été prolongé par X. Delamarre (2012a ; b) qui propose de reconnaître ce même thème dans les toponymes Budacelium (non-localisé), Celeia (Celje, Basse-Styrie, Slovénie) et Kελεμαντία / Celemantia (Leányvár, Iža, district de Komárno, Slovaquie). Quelques ethnonymes omis par ces deux auteurs pourraient également s'y rapporter, tels que les Céléiates de Ligurie et les Célégères de Mésie.