Coniaques / Conisques - Peuplade cantabre, mentionnée uniquement par Strabon sous la forme Κωνιακοὶ "Koniakoi" (Géographie, III, 3, 8). Peut-être est-ce le même peuple que Strabon a également mentionné sous la forme Κονίσκοις "Koniskoi", dans un passage voisin (Géographie, III, 4, 12). Si tel est bien le cas, en suivant les indications données dans ce second passage (Géographie, III, 4, 12), il convient de localiser cette peuplade dans la portion du territoire des Cantabres la plus proche de celui des Bérones (soit l'extrémité sud-est).
Strabon, Géographie, III, 3, 8 :"Restent quelques tribus qui ont jusqu'ici moins participé que les autres à ce double avantage, celles-là ont conservé un caractère plus farouche, plus brutal, sans compter que chez la plupart d'entre elles cette disposition naturelle a pu se trouver augmentée encore par l'âpreté des lieux et la rigueur du climat. Mais, je le répète, toutes les guerres se trouvent aujourd'hui terminées ; les Cantabres eux-mêmes, qui de tous ces peuples étaient les plus attachés à leurs habitudes de brigandage, ont été réduits par César-Auguste, ainsi que les tribus qui les avoisinent, et, au lieu de dévaster comme par le passé les terres des alliés du peuple romain, ils portent maintenant les armes pour les Romains mêmes : tel est le cas aussi des Coniaci, [des Aruaci], qui habitent [la ville de Segida], aux sources de l'Èbre, [des Belli et des Tytthi]. De plus, Tibère a, sur l'indication d'Auguste, son prédécesseur, envoyé dans ces contrées un corps de trois légions, dont la présence se trouve avoir beaucoup fait déjà, non seulement pour pacifier, mais encore pour civiliser une partie de ces peuples."
Strabon, Géographie, III, 4, 12 :"Au delà de l'Idubeda commence immédiatement la Celtibérie, contrée spacieuse et d'aspect varié, mais dont la plus grande partie est naturellement âpre, et sujette en outre aux débordements de grands fleuves. En effet, sans parler de l'Anas et du Tage qui la traversent, c'est là que commence toute cette suite de cours d'eau qui descendent vers l'Océan occidental : de ce nombre est le Durius, qui passe près de Nomantia et de Serguntia. Quant au Baetis, il prend sa source dans l'Orospeda, traverse l'Orétanie et se dirige vers la Bétique. Au N. des Celtibères, sur les confins du territoire des Cantabres-Conisques, habitent les Vérons qui, eux aussi, sont issus de la grande émigration celtique ; leur ville principale est Varia, située à l'un des passages de l'Èbre. Les Vérons confinent en même temps aux Bardyètes, ou, comme on dit souvent aussi aujourd'hui, aux Bardyles. A l'O. maintenant de la Celtibérie se trouvent quelques tribus d'Astures, de Callaïques, de Vaccuens, et aussi de Vettons et de Carpétans ; la même contrée est bornée au midi par les Orétans et les différentes tribus hastétanes et [sidétanes] qui habitent l'Orospeda; elle l'est enfin du côté de l'E. par l'Idubeda."