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Elien : Histoire variée, II, 31, Traduction de : A. Lukinovich et A.-F. Morand, 1991, Paris, Les Belles Lettres
Texte:
En effet, aucun Indien, Celte ou Egyptien, n'eut d'idées semblables à celles d'Evhémère de Messène ou de Diogène de Phrygie, d'Hippon, de Diagoras, de Sosias ou d'Epicure. Les barbares que je viens d'évoquer disent que les dieux existent, qu'ils s'occupent de nous et qu'ils indiquent à l'avance ce qui se produira, par l'entremise d'oiseaux, de signes, par les entrailles des animaux et autres moyens que l'on peut apprendre et enseigner: ces signes sont par conséquent pour les hommes une source de connaissance que leur offre la providence divine. Ils disent en outre que de nombreux événements sont aussi annoncés à l'avance par des rêves ou par les astres eux-mêmes. Ils nourrissent une foi solide en ces choses et offrent des sacrifices en toute pureté, se gardent pieusement de toute souillure, célèbrent des rites d'initiation, respectent la tradition des mystères et suivent également les autres coutumes, si bien qu'on s'accorde à dire qu'ils vénèrent et honorent les dieux avec grande conviction.