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Diodore de Sicile : Bibliothèque historique, V, 28, Traduction de : Edm. Cougny, 1986, Paris, Errance
Texte:
Ils invitent aussi les étrangers à leurs festins, et, après le repas, leur demandent qui ils sont, quel besoin les amène. D'habitude, pendant le repas, sur les premiers sujets venus ils en viennent à des disputent en paroles, puis à des provocations, enfin à des combats singuliers où l'on voit combien leur est indifférente la perte de la vie. C'est que chez eux a prévalu le dogme de Pythagore, selon lequel c'est un fait que les âmes des hommes sont immortelles, et qu'après un certain nombre d'années chaque âme revient à la vie en entrant dans un autre corps. C'est pourquoi aussi, pendant les funérailles, il en est qui jettent dans le bûcher des lettres écrites à leurs morts, comme si ces morts les devaient lire.