Empêcher l'ennemi de communiquer est un impératif en cas de guerre et les Celtes l'avaient bien compris. Tous les chemins étaient surveillés afin de ne permettre à aucun messager de transmettre des ordres. Le but était simple, il fallait empêcher une ville assiégée de demander de l'aide ou encore éviter que des troupes ennemies, dispercées, puissent développer une tactique commune.
Jules César, La guerre des gaules, V, 40, : "Cicéron écrit aussitôt à César, et promet de grandes récompenses à ceux qui lui porteront ses lettres. Tous les chemins étant gardés, les courriers ne peuvent passer".
Il était évident que les soldats ne pouvaient surveiller toutes les routes, tous les chemins, ni même tous les hommes qui y transitaient. Nombreux étaient les transfuges passant inaperçus au milieu des Celtes. Face à ce problème, la plus évidente des répliques consistait à terroriser les éventuels volontaires pour cette aventure. César nous apprend, à l'occasion du siège du camps de Cicéron, en 54 av. J.-C. que les Nerviens tuaient les messagers d'une façon "cruelle", sous les yeux mêmes des soldats romains. Cette méthode, qui se voulait dissuasive, consistait donc à faire savoir quel était le sort réservé aux messagers qui se feraient surprendre.
Jules César, La guerre des gaules, V, 45, : "Plus le siège devenait rude et difficile à soutenir, surtout avec le peu de défenseurs auxquels nous réduisait chaque jour le grand nombre des blessés, plus Cicéron dépêchait vers César de courriers porteurs de ses lettres ; la plupart étaient arrêtés et cruellement mis à mort à la vue de nos soldats."