Selon la tradition, Marcus Valerius, tribun militaire en 349 av. J.-C., releva le défi d'un Gaulois qui provoquait les Romains en combat singulier. Au moment du duel, un corbeau (corvus) se posa sur son casque et assaillit le Gaulois de son bec et de ses serres, permettant à Valerius de l'emporter. En reconnaissance de ce prodige, interprété comme un signe divin, il reçut le surnom de Corvinus, transmis ensuite à sa descendance.
Les principaux récits antiques (Tite-Live VII, 26 ; Valerius Maximus I, 8 ext. 5 ; Denys d'Halicarnasse XV, 1) s'accordent sur l'intervention du corbeau et son rôle dans le combat. Tite-Live insiste sur la bravoure militaire, Valère Maxime(1) y voit un exemple de faveur divine, et D développe l'aspect prodigieux. Aulu-Gelle (Nuits attiques IX, 11) mentionne brièvement l'épisode à propos de l'étymologie du nom Corvinus. Certains compilateurs (Julius Obsequens) l'intègrent parmi les prodiges officiels.