Seul Pline (Pline, Histoire Naturelle, XXVII, 101) nous la fait connaître : "Les Gaulois appellent limaeum une plante qui leur sert à la chasse pour empoisonner leurs flèches, préparation qu'ils nomment poison du cerf. On met dans trois boisseaux de salivatum autant de cette plante qu'il en faut pour une seule flèche, et on en forme une boulette qu'on fait avaler aux boeufs quand ils sont malades. Il faut ensuite les attacher à la crèche jusqu'à ce qu'ils soient purgés. Car ordinairement ils deviennent furieux. S'il survient des suées, les arroser d'eau froide".
Cette plante reste encore indéterminée, mais il est à noter que ce que décrit Pline correspond à un syndrome mycoatropinien. En effet ce syndrome comporte des troubles digestifs et des signes anticholinergiques (agitation, confusion, délire, tachycardie) mais avec hypersudation fréquente. Les responsables principaux de ce syndrome sont les champignons Amanita muscaria et Amanita pantherina. Mais dans quelle mesure peut-on associer une plante (décrite comme telle par Pline) et des champignons?
Selon J. André (Noms de plantes gaulois ou prétendus gaulois dans les textes grecs et latin, in Etudes Celtiques 22 , 1985), la racine lei-, indiquant un lieu humide, serait en faveur de certaines renoncules.
Sources
• J. André, "Noms de plantes gaulois ou prétendus gaulois dans les textes grecs et latin", in Etudes Celtiques 22 , 1985
• Pierre Louarn pour l'Arbre Celtique