Marcus Fonteius pacifie les derniers foyers de révolte en Gaule (76-74 av. J.-C.)
Parallèlement ou à la suite des victoires remportées par Pompée en Gaule, Marcus Fonteius pacifia les dernières poches de résistance. Cicéron, principale source relative à ces événements, ne donne que peu de détails. Nous ne connaissons pas précisément les peuples et villes qui furent soumises par lui en Gaule. Peut-être s'agissait-il des Volques Arécomiques et des Helviens ? Cicéron (Plaidoyer pour M. Fontéius, XI) semble effectivement indiquer que Marcus Fonteius a participé personnellement à la campagne contre les Volques Arécomiques, notamment.
Cicéron, Plaidoyer pour M. Fontéius, IV :"La province de Gaule, où Fontéius fut préteur, est composée de cités et de peuples, dont quelques-uns, sans parler des siècles passés, ont fait dans le nôtre, au peuple romain des guerres longues et sanglantes ; plusieurs ont été soumis par nos généraux, ou domptés par nos armes, ou flétris par nos triomphes et par des monuments de leur révolte, ou dépossédés de leurs terres et de leurs villes par des décrets du sénat ; d'autres ont combattu contre Fontéius lui-même, et c'est au prix de ses sueurs et de ses travaux qu'il les a remis sous l'empire et la domination de Rome."
Cicéron, Plaidoyer pour M. Fontéius, V :"C'est cette province, composée d'une si grande diversité de peuples, que Fontéius a, comme je l'ai dit, gouvernée. Ceux qui avaient encore les armes à la main, il les a subjugués; ceux qui venaient à peine de les déposer, il les a contraints d'abandonner les terres dont les dépouillait notre justice; quant aux autres, que des victoires sanglantes et répétées avaient pour jamais soumis à l'obéissance de Rome, il en a exigé une nombreuse cavalerie pour les guerres que nous faisions alors dans toutes les parties du monde, de fortes sommes d'argent pour la solde de ces troupes, une grande quantité de blé pour l'entretien de l'armée d'Espagne."
Cicéron, Plaidoyer pour M. Fontéius, XI :"[parlant des Volques et des Allobroges] Les moins suspects se sont vus obligés, contraints par deux et trois fois, et plus encore, à fournir des cavaliers, du blé, de l'argent : les autres ont été dépouillés de leurs terres en punition de leur ancienne résistance, ou domptés, écrasés dans la guerre qu'il leur fit lui-même."