Monoikos / Monoecus / Portus Herculis Monoeci (Monaco)
Les villes celtiques
Nom antique:
Monoikos / Portus Herculis Monoeci
Nom actuel:
Monaco
Ville:
Monaco
Peuple:
Massaliotes
Monoecus / Μόνοικος / Portus Herculis Monoeci - Nom d'un port massaliote correspondant à l'actuelle Monaco. La plus ancienne mention de ce port remonte visiblement au VIe-Ve s. av. J.-C. et à la Périégèse d'Hécatée de Milet, qui l'évoque sous la forme Μόνοικος (fragment conservé dans les Ethniques, d'Étienne de Byzance). La description qui nous en est donnée par Strabon (qui évoque ce port sous la forme Μονοίκου) nous incite à croire qu'il était de faible envergure et que s'y trouvait un temple. Nous ne savons pas avec précisons où se situait ce port. Une chose est néanmoins certaine, à l'époque romaine un port y sera édifié entre les quartiers des Moneghettis et des Spélugues. Le nom même de ce port pose problème. Strabon nous invite à penser que Μονοίκου serait un équivalent de Hercule / Héraclès. Certains rapprochent ce nom de celui du dieu punique Melkart / Menoach, ce qui implique une éventuelle installation carthaginoise précédent l'occupation grecque (du point de vue archéologique, rien ne va dans ce sens). Cette assimilation à Hercule / Ἡρακλῆς est confirmée plus tard, lors de la romanisation, ce port deviendra Portus Herculis Monaeci ou Arx Herculis Monaeci. Ainsi il est probable que chez Lucain, le port portant le "nom sacré d'Hercule" soit bien Monaco. On notera également que Ammien Marcellin (Histoire de Rome, XV, 10, 9) fait d'Hercule, le fondateur du port et de la citadelle de Monoecus.
Étienne de Byzance, Ethniques, 456 :"Monoecos, ville Ligystique. Hécatée, Europe : ethnique, Monoecie. "
Strabon, Géographie, IV, 6, 3 :"Le port de Monoecus ne saurait contenir beaucoup de bâtiments ni des bâtiments d'un fort tonnage. Il s'y trouve un temple d'Hercule dit Monoecus : d'où l'on peut inférer que le littoral Massaliotique s'étendait naguère jusque-là. La distance jusqu'à Antipolis est d'un peu plus de 200 stades."
Lucain, Pharsale, I :"Le paisible Atax se réjouit de ne plus porter les barques romaines, et le Varus d'être devenu la limite de l'Italie. On quitte le port qui, sous le nom sacré d'Hercule, resserre la mer entre ses rochers creux."
Ammien Marcellin, Histoire de Rome, XV, 10, 9 :"La plus ancienne est l'oeuvre de l'Hercule thébain; et ce travail fut à peine un temps d'arrêt pour le héros, lorsqu'il courait donner la mort à Géryon et à Taurisque. Cette voie longe les Alpes maritimes, auxquelles Hercule donna le nom d'Alpes Grecques. La citadelle et le port de Monoecus sont encore d'éternels monuments de son passage dans ces contrées. "
Pline, Histoire naturelle, III, 47 :"A partir du Var on trouve Nice, ville fondée par les Marseillais : le fleuve Palo ; les Alpes et les peuples alpins portant un grand nombre de noms, particulièrement les Chevelus ; le peuple des Védiantiens, et Cemenelum leur ville ; le port d'Hercule Monoecus, la côte ligustine. Ligures les plus célèbres : au delà des Alpes, les Salluviens, les Déciates, les Oxubiens ; en deçà des Alpes, les Vénènes, les Vagiennes descendants des Caturiges ; les Statyelles, les Vibelles, les Magelles, les Euburiates, les Casmonates, les Véliates, et ceux dont nous nommerons toutes les villes en parlant du rivage suivant."