Padoa / Padusa - Embouchure du Pô (Bodencus / Padus), mentionnée par Polybe (Histoire Générale, II, 3) et Pline (Histoire Naturelle, III, 119). Il est délicat de situer cet embouchure avec exactitude tant la basse vallée du Pô a fait l'objet d'aménagements depuis l'antiquité. On retiendra néanmoins le fait que le nom de cette bouche est Gaulois, si on en croit une glose laissée par Pline (Histoire Naturelle, III, 122 - cf. fiche "Gloses de Pline") qui indique que padi désigne en Gaulois une espèce de pin local.
Polybe, Histoire Générale, II, 3 : "On remonte ce fleuve sur des vaisseaux, par l'embouchure nommée Olana, depuis la mer jusqu'à l'espace d'environ 2,000 stades. Au sortir de sa source, il n'a qu'un lit, et le conserve jusque chez les Trigaboles, où il se divise en deux. L'embouchure de l'un s'appelle Padoa, et celle de l'autre Olana, où est un port qui, pour la sûreté de ceux qui y abordent, ne le cède à aucun autre de la mer Adriatique. Ce fleuve est appelé, par les gens du pays, Bodencus."
Pline, Histoire Naturelle, III, 119 : "Il se décharge à Ravenna par le canal d'Auguste, sous le nom de Padusa, qui a succédé à celui de Messanicus."