Pline (Histoire naturelle, II, 170) et Pomponius Mela (Description de la Terre, III, 38) livrent une information anecdotique, qui replacée dans son contexte prend une toute autre dimension. En effet, ils évoquent le fait qu'en 62 av. J.-C., Quintus Metellus Celer, alors proconsul de Gaule cisalpine reçut en présent du roi des Suèves (Arioviste ?) des esclaves indiens qui étaient venus se perdre sur les côtes de Germanie. Outre l'évocation d'un périple jusqu'alors inconnu, on notera qu'à cette époque où l'est de la Gaule était en proie aux attaques des Suèves, ceux-ci entraient en relation avec les autorités romaines. Peut-être faut-il voir ici, la volonté des Suèves de montrer que leurs intentions étaient pacifiques envers Rome et que leurs offensives ne toucheraient pas le territoire romain ?
Pline, Histoire naturelle, II, 170 :"Le même Cornelius Nepos, au sujet du circuit septentrional, dit que Quintus Metellus Celer, collègue de Lucius Afranius dans le consulat, mais alors proconsul de la Gaule reçut en présent, du roi des Suèves, des Indiens qui, partis de l'Inde pour leur commerce, avaient été jetés par les tempêtes sur les côtes de la Germanie."
Pomponius Mela, Description de la Terre, III, 38 :"On a douté assez longtemps si, au delà de la mer Caspienne, tout était océan, ou si c'était une terre sans circonférence ni terme, et glacée par le froid. Mais à l'autorité des anciens philosophes et d'Homère, qui ont prétendu que la terre était de tous côtés environnée par la mer, on peut ajouter celle de Cornelius Nepos, qui, étant plus moderne, est par conséquent plus sûr. O, cet auteur rapporte, à l'appui de cette opinion, le témoignage de Q. Metellus Celer, auquel il fait dire qu'étant proconsul dans la Gaule, le roi des Bètes lui fit présent de quelques Indiens, et que, s'étant informé d'où ils étaient venus, il apprit que, les tempêtes les ayant emportés loin de la mer des Indes, ils avaient été jetés, après un long trajet, sur les rivages de la Germanie. Le reste de la côte asiatique est donc baigné au nord par une mer sans bornes; mais cette partie est couverte de glaces éternelles, et par conséquent déserte."