suseau, susier, sus, seus, haut bois, arbre de Judas, saou
Le Pseudo-Dioscoride nous en donne un nom gaulois: "Sambuci, [...] , galli scobiem" (Pseudo-Dioscoride, Sur la matière médical, IV, 171).
Dioscoride distingue deux espèces d'une même plante, l'hièble et le sureau, mais ces deux espèces ont, pour lui, les mêmes propriétés (Dioscoride, Sur la matière médical).
Pline, également, mentionne le sureau: "Les pousses de sureau cultivé (en comparaison à l'hièble plus sauvage), cuites en plat, relâchent le ventre. Les feuilles prises dans du vin combattent aussi les blessures faites par les serpents. Les jeunes poussent en application avec du suif de bouc sont excellentes pour la goutte. On les fait aussi macérer dans l'eau pour tuer les puces en les aspergeant de cette eau... L'écorce intérieure (de la branche), pilée et bue dans du vin blanc relâche le ventre". Il dit aussi, à propos des ascitiques, qu'est efficace, "la racine de sureau broyée dans trois cyathes de vin, s'il n'y a pas de fièvre, ou sa graine, prise alors dans du vin rouge" (Pline, Histoire Naturelle).
Pour Dottin (La langue gauloise), on peut rapprocher du nom gaulois scobiem, le terme scao, désignant en breton continental actuel, le sureau.
Sources
• G. Dottin, La langue gauloise, Paris, 1920
• Pierre Louarn pour l'Arbre Celtique
Liens analogiques
• hièble (odocos) [ plantes très probablement utilisées par les Gaulois ] • scobiem / skobiém (sureau) [ mots et étymons de la langue gauloise : arbres et plantes ]