Un des pagi des Helvètes dont la localisation est problématique. Nous savons par Strabon (Géographie, VII, 5, 1) que leur territoire était voisin de celui des Vindéliciens et de celui des Rhètes, près du lac Constance.
Strabon, Géographie, VII, 5, 1 : "Cela dit, commençons par l'Illyrie, et, en Illyrie, décrivons d'abord le pays attenant à la fois à l'Ister et à la section des Alpes qui part de ce grand lac contigu au triple territoire des Vindéliciens, des Rhétiens et des Toygènes, pour former la séparation de l'Italie et de la Germanie."
Ils participèrent à la fin du IIème siècle avant J.-C., avec les Tigurins à l'expédition des Cimbres et des Teutons. Strabon estime que cette population, à l'origine pacifique, a été influencée par les richesses des Cimbres (Géographie, VII, 2, 2).
Strabon, Géographie, VII, 2, 2 : "Posidonius a donc bien raison de faire honte aux historiens qui débitent de pareils mensonges. Mieux inspiré, il croit, lui, que les Cimbres, naturellement pillards et vagabonds, ont dû pousser leurs courses jusqu'aux environs du Palus Maeotis et que c'est à cause d'eux que le Bosphore a été appelé Cimmérien (Cimmérien pour Cimbrique), les Grecs ayant changé apparemment le nom de Cimbres en celui de Cimmériens. Il ajoute que les Boïens, possesseurs autrefois de la forêt Hercynienne, s'y virent attaquer par les Cimbres, mais les repoussèrent ; et que ceux-ci descendirent alors vers l'Ister et le pays des Scordisques, peuple d'origine galatique ou gauloise, pour passer ensuite chez les Teuristes ou Taurisques, autre peuple Gaulois, et finalement chez les Helvètes ; que ces derniers, bien que fort riches eux-mêmes et d'humeur pacifique, ne purent se contenir en voyant les richesses des Cimbres, ces richesses acquises par le vol et le pillage, surpasser les leurs, et voulurent, les Tigurins surtout et les Toygènes, partir en masse avec eux, mais que les Romains ne laissèrent pas de les exterminer tous, aussi bien les Cimbres que leurs alliés, les Cimbres, comme ils avaient déjà franchi les Alpes et pénétré en Italie, et les autres comme ils étaient encore dans la Gaule Transalpine."
En 102 av. J.-C. ils furent vaincus, lors de la bataille d'Aquae Sextia (Aix-en-Provence) par Marius, avec l'aide des Massaliotes. Ces derniers reçurent en remerciement la propriété du canal du Rhône - Fossae Marianae (Strabon, Géographie, IV, 1, 8).
Strabon, Géographie, IV, 1, 8 : "Il en (canal du Rhône) concéda la propriété aux Massaliotes, pour les récompenser de la bravoure qu'ils avaient déployée pendant sa campagne contre les Ambrons et les Toygènes, et cette concession devint pour eux une source de grands profits, en leur permettant de lever des droits sur tous les vaisseaux qui remontent ou descendent le fleuve. "
César ne mentionne pas les Toygènes lors de la migration des Helvètes en 58 av. J.-C., néanmoins Strabon les évoque entre la fin du Ier s. av. J.-C. et le début du Ier s. ap. J.-C. prouvant ainsi qu'ils existaient encore à cette époque.