Voici ce que nous dit le Pseudo-Dioscoride: "Chamaedaphne, alii daphniten, alii hydrogonon, Romani laureolam, alii lactaginen, Galliusubem" (Pseudo-Dioscoride, Sur la matière médicale, IV, 147).
Dioscoride nous en fait la description suivante: "la lauréole croît à la hauteur d'une coudée, avec des branches ployables et maniables. L'écorce qui vêtit les branches est fort visqueuse. Elle produit des feuilles comme celles du laurier mais plus petites, plus tendres, et malaisées à rompre. La lauréole mâle produit des vergettes hautes d'une coudée qui procèdent d'une seule branchette droite. Les feuilles sont celles du laurier mais plus lisses. La graine est ronde" (Dioscoride, Sur la matière médicale, IV, 147).
Certains y ont vu le laurier nain, d'autres, comme J. André, y ont vu, et c'est plus probable, une variété de fragon (Fragon à grappe. Ruscus racemosus L.) (J. André, Noms de plantes gaulois ou prétendus gaulois dans les textes grecs et latins, in Etudes Celtiques 22, 1985 p. 140).
Pour Dioscoride, les effets thérapeutiques de la lauréole sont les suivants: "les feuilles broyées s'emplâtrent sur la tête pour en ôter la douleur. Elles mitigent l'ardeur de l'estomac et on les boit dans du vin pour ôter les douleurs de l'intestin. Le suc bu pareillement avec du vin provoque l'urine retenue, le flux menstruel. Comme il le fait quand il est mis en pessaire. Sa racine est inutile". (Dioscoride, Sur la matière médicale).
Le Pseudo-Apulée nous en donne également un nom gaulois: "Alii lactilagne, alii usuben". Il l'utilisait pour stimuler l'intestin (Pseudo-Apulée, Herbarius, 28).
Sources
• J. André, Noms de plantes gaulois ou prétendus gaulois dans les textes grecs et latins, in Etudes Celtiques 22, 1985
• Pierre Louarn pour l'Arbre Celtique