Sont belliqueux dans le Poher ! Après l’emgann Karaez d’Arthur, c’est Tristan qui s’y met lui aussi :
Dans le Tristrant d’Eilhart d’Oberg, texte daté au plus tard de 1190, et qui dérive probablement d’un ancêtre commun à Eilhart, Béroul et Thomas, l’estoire de Tristan (texte perdu), il est question d’une bataille à Carhaix, où Tristan vient au secours du roi Hefelin et de son fils Kéhénis (Kaherdin), en lutte contre son vassal le comte Riol de Nantes. Chez Gottfried de Strasbourg, qui se réfère à Thomas, les ennemis de Jovelin/Hefelin sont plusieurs et se nomment Rugier de Dolaise (Dol), Nautenis de Hante (Hampshire ?) et Rigolin/Riol de Nantes.
Hefelin/Jovelin peut être identifié au prénom Hoël.
Ni le texte incomplet de Beroul ni les fragments de Thomas qui nous sont parvenus ne mentionnent cette bataille, mais comme on la retrouve chez Gottfried, on peut penser qu’elle existait chez Thomas.
Dans un passage du texte de Béroul, le roi Mark jure « par saint Tresmor de Caharès », c'est-à -dire saint Tremeur de Carhaix. On ne voit pas trop pourquoi le roi Mark, qui est de Cornouailles britannique, irait jurer par un saint breton armoricain (peut-être connu aussi en Cornouailles), mais ça devient plus intéressant quand on fait le rapprochement avec Conomor, à qui Mark est souvent identifié, et quand on sait que Tremeur est justement le fils de Conomor et de sainte Triphine.
Mais l’inscription de Fowey (6ème siècle) nous dit :
DRVSTA[N]VS HIC IACIT CVNOMORI FILIVS
Ci-gît Drustan fils de Conomor.
Ainsi, toutes les premières versions connues de Tristan et Iseut nous ramène à Carhaix, au Poher et vraisemblablement à Conomor.
Sachant que le personnage de Conomor se situe entre histoire et légende, y aurait-il un fond de vérité historique à cette bataille ?
Allez JC, au boulot : encore une bataille à Carhaix