Fergus a écrit:LA LITTERATURE ARTHURIENNE
La littérature arthurienne comprend de nombreux textes disparates aussi bien au point de vue du genre littéraire que du contexte social, historique et culturel auquel ils appartiennent. Elle s'inscrit principalement dans le contexte de la fin du XII° et du début du XIII° siècle, dont elle exprime les valeurs et les préoccupations, mais ses racines sont anciennes, les influences qu'elle a reçues sont nombreuses, et sa postérité est d'une grande richesse.
Elle est fondée à la fois sur le souvenir déformé d'évènements historiques anciens, sur un substrat légendaire transmis oralement par des conteurs et des bardes, et sur des motifs folkloriques bien identifiés. Au XII° siècle, des auteurs s'emparent de cette matière pour créer des oeuvres littéraires qui seront sans cesse reprises, amplifiées et complétées, tout en faisant l'objet d'une réinterprétation dans un sens chrétien, dans le contexte de la réforme cistercienne entreprise par saint Bernard de Clairvaux.
C'est ce métissage de souvenirs historiques bretons, de motifs mythiques d'origine celtique, de thème folkloriques, d'idéologie chevaleresque et d'amour courtois, et d'interprétation chrétienne qu'on appelle "littérature arthurienne", "romans de la Table Ronde" ou "Matière de Bretagne".
Pour dénouer cette perception quelque peu décousue d'amour courtois, indice de ... " mélancolie " ?! ::(
Mélancolie - Génie et Folie en Occident
« La mélancolie est le partage de tous les hommes de génie » écrivait Cicéron. L’exposition « Mélancolie – Génie et Folie en Occident » présentée dans le cadre des Galeries Nationales du Grand Palais tend à le confirmer... :
La mélancolie au fil du temps dans l'art de l'occident
11-10
http://actu.voila.fr/Depeche/ext--franc ... fi3je.html
La mélancolie, de l'humeur biliaire sous l'antiquité jusqu'à la dépression à l'époque moderne, a inspiré pendant 2.500 ans les arts : une exposition présente au Grand Palais à Paris un ambitieux panorama de ses représentations à travers plus de 200 oeuvres.
La "Mélancolie - génie et folie en Occident", qui ouvre jeudi, s'expose "grâce à des chef d’œuvres miraculeusement prêtés" par une cinquantaine de musées (30 français, 20 étrangers), indique le commissaire de l'exposition, Jean Clair, qui a collaboré étroitement avec les Musées nationaux de Berlin où l'exposition se rendra du 16 février au 7 mai (Neue National Galerie).
Les plus grands artistes comme Dürer (avec la célèbre gravure Melancholia I de Berlin), Cranach, Bosch, Poussin, Zurbaran (avec un rare tableau venant Cleveland, USA), Giorgione (Rome), Georges de la Tour, Goya (Madrid), Delacroix, Rodin, Van Gogh, De Chirico (Rome), Picasso et d'autres sont convoqués pour illustrer chaque époque.
Objets bizarres et hétéroclites des cabinets de curiosité (chauve-souris et squelettes de foetus humains naturalisés), cercueil miniature avec tête de mort, instruments scientifiques, montre en forme de tête de mort, témoignent aussi du goût de la fin du XVIè et du début du XVIIè siècle pour une représentation morbide de la mélancolie.
A l'origine, dans la Grèce antique, Hippocrate définit la mélancolie (melaina cholè, mot à mot la bile noire) comme un dérèglement de la bile noire, une des quatre humeurs qui composent le corps humain, mais très vite cette "humeur noire" est associée au génie et à la folie.
Au moyen-âge, elle s'enrichit de diverses connotations : l'amour courtois est mélancolique mais aussi le moine qui se retire dans le désert. Soumis aux tentations, ses visions et obsessions sont inspirées du diable (Jérôme Bosch, Lucas Cranach l'ancien).
Avec la mort de Dieu proclamée par Nietzsche, la mélancolie devient négation du monde et arrive au XIXè siècle le spleen des romantiques (en anglais le mot désigne d'abord la rate, siège de la bile noire toujours présente). Au XXè, les effets de l'histoire aggravent la propension continue de l'homme à la mélancolie (Rodin, Munch, De Chiricho, Otto Dix, Picasso..) qui devient désormais la dépression, répertoriée dans les statistiques comme un des premiers troubles mentaux contemporains (Hopper, Anselm Kiefer).
L'énorme catalogue de l'exposition (500 pages) faisant appel à des collaborateurs prestigieux, notamment le poète Yves Bonnefoy, l'historien Marc Fumaroli, le théoricien de l'art Jean Starobinski, le directeur du musée Picasso Jean Clair, l'historien d'art allemand Werner Spies.
(Informations pratiques: www.rmn.fr/melancolie, Galeries nationales du Grand Palais du 13 octobre au 16 janvier tous les jours sauf le mardi, Catalogue de l'exposition, 504 pages, 380 illustrations, 55 euros, co-édition RMN/Gallimard).
© AFP.
Galeries nationales du Grand Palais :
http://www.rmn.fr/galeriesnationalesdug ... index.html
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