Logisitique et train de bagages

[Leukirix]

A vos valoches !

[Leukirix]

Il y avait un post de Kambomenos... Où est-il passé ??

[Kambonemos]

Bonjour Leukirix,

Je l'ai supprimé pour une question de préséance, n'étant pas reconstituteur : je ne voulais pas d'emblée donner mon point de vue avant les spécialistes... je le remettrai en ligne dès que possible (ma reconstitution d'ordi antédilluvien en airain et bois d'acacia m'a lâché ce week-end ).

Cordialement

[Leukirix]

Merci pour ta réponse. Mais peu importe que tu sois reconstituteur ou non. De toute façon la réponse à cette question en terme de reconstitution induirait que l'on reconstitue un train de bagage gaulois... Nous en sommes très très très loin...
Donc ton avis est tout à fait le bienvenu ici...

[Kambonemos]

Bonjour,

Je crois bien qu’il nous faille considérer par-delà une certaine standardisation des équipements militaires chez les Gaulois à l’époque de la conquête romaine, les « assuétudes » guerrières propres à chaque peuple. Ces habitudes difficilement réformables liées à des facteurs géographiques, économiques, voire tout simplement humains, pourraient donner une vision de la place de la logistique accordée au sein de l’organisation des armées celtes de la fin du Ier s. avant JC. En relisant quelques passages de Jules César, nous pouvons parfaitement convenir que certains peuples conséquemment à leur degré d’implication dans le conflit, aient mis en œuvre des moyens plus ou moins importants toujours dépendants à mon sens de leur perception de la guerre et des objectifs à atteindre… Les Leuces (ou au choix, les Leuques), adroits lanceurs de javelots, auxiliaires combattant en harcelant les lignes ennemies, parfois tentés par le mercenariat, sans doute un peu plus individualistes, devaient portés sur eux et leurs armes et leur bien personnel lorsqu’ils partaient par petits groupes à la guerre… En revanche, l’épisode de la migration des Helvètes démontre une organisation solide et structurée ; combattants de choc, bien équipés, les Helvètes et leurs alliés, semblaient enclins à utiliser tous les moyens nécessaires au transport de leurs biens et de leur armement. De fait, à Alésia, malgré la présence de plusieurs milliers d’Helvètes, aucune pièce de leur monnaie ne sera retrouvée sur le champ de bataille : chaque guerrier ayant dû probablement confier avant le combat, ses effets personnels à la garde du train des bagages…

C'est pas tout-à-fait ce que j'avais "posté" la première fois mais mon hp(hittito-peuples de la mer) est toujours dans les choux...

@+

[Giamargos]

De mémoire, il me semble que les guerriers qui portent leurs propres effets personnels soit assez récent et Romain ( les fameux muli mariani de Marius).

Voici ma piste de réflexion

Pour moi, les chariots sont quasi obligatoires pour le déplacement d'une armée Celte (même si ce n'est qu'une troupe de raids d'une quinzaine d'hommes).

Nous avons comme source sur, celle des légions romaines, qui pouvaient parcourir 20 km par jour avec le packtage sur le dos. Donc même si c'est un simple raid sur un clan voisin, je n'imagine pas nos guerriers celtes foncer au combat suite à une journée de marche. Donc il faut bivouaquer (assez loin pour ne pas être repérer), et pour bivouaquer, il faut du matériel de camping qui est impossible à porter sur le dos d'un homme. Les mules ayant été importées par les Romains biens plus tard( il me semble), nos amis gaulois avaient à leurs dispositions chevaux et bœufs. Les chevaux étant plutôt réservés à l'élite et la cavalerie, les bœufs sont donc les plus adéquats pour le rôle de caravane.

Par contre, est-ce que les bœufs étaient chargés directement avec le matériel sur le dos, ou est-ce qu'ils tiraient des chariots, je ne pourrais pas le dire.

[Kambonemos]

Bonjour,

Hirtius nous apprend dans BG - Livre VIII :

Les Gaulois ont l'habitude, même pour les expéditions les plus brèves, de se faire suivre d'une foule de chariots.

Quant au "matériel de camping", il semble pour le moins rudimentaire : des bottes de paille et des fascines ("sur lesquelles les Gaulois ont coutume de s'asseoir") ; nous pouvons imaginer que paille et fagots servent également à délimiter le camp et à élever des abris sommaires pour la nuit...

@+