Ce livre de M. Guyonvarc'h, Magie, médecine et divination chez les Celtes est le seul et unique ouvrage sérieux de niveau universitaire sur ce sujet, dans le monde entier...
Voici quelques unes des notes que j'ai prises à sa lecture (ce ne sont pas des citations exactes du texte) :
p.17 Le mot "magie" avait-il dans l'Antiquité le même sens qu'actuellement ? Il n'existe pas de mot celtique pour cette notion, seulement des mots pour des aspects limités.
La magie est une forme inférieure du sacerdoce druidique.
p.21 Littré propose cinq définitions toutes empreintes du rationalisme très XIXe siècle, sans intérêt au sujet (Le Dr Littré n'a jamais exercé la médecine, mais la lexicographie !)
p.14 Il s'agit de mieux situer et évaluer la magie, et par voie de conséquence la divination et la médecine, qui en sont les aspects principaux, dans le cadre de la tradition celtique. (c'est moi qui souligne ce point évidemment fondamental !)
p.23 la magie celtique : "elle est dans les fait comme dans son principe, un moyen à la disposition des membres de la classe sacerdotale celtique pour contraindre les rois, les guerriers et parfois même les artisans et les producteurs, à respecter et suivre un certain nombre de règles de vie".
p.24 "Elle n'est pas un moyen de coercition des dieux. La magie ne s'adresse pas aux dieux, mais aux hommes. Elle est la partie la plus inférieure de la souveraineté, liée très souvent à la pratique de la guerre".
En résumé : pas de magie sans druide ; la magie est une forme inférieure d'exercice du sacerdoce ; elle est contraignante.
Comme toujours chez Guyonvarc'h, la lecture doit être soigneuse car il n'y a pas un mot de trop dans chaque phrase. Cela rend la citation difficile : il faudrait tout citer...
mikhail