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Dion Cassius : Textes sur les Gaulois

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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10 messages • Page 1 sur 1

Dion Cassius : Textes sur les Gaulois

Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 16:22

Dion Cassius, en latin Cassius Dio Cocceianus (Nicée, Bithynie, v. 155-id., après 229) était un historien romain d'expression grecque.

Il avait composé entre autres écrits une monumentale Histoire romaine depuis l'arrivée d'Enée en Italie jusqu'à l'année de son consulat, en 80 livres. Ce travail lui aurait pris 10 ans de recherches, puis 10 ans consacrés à la rédaction. Des 80 livres initiaux, seuls 25 nous sont parvenus entiers : XXXIII à LIV, traitant de la période 68 à 10 av. J.-C. Les livres LV à LX ne nous sont connus que par des résumés. On suppléa le reste par l'Abrégé de Xiphilin.

(Source : Wikipedia)
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Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 16:23

JEAN XIPHILIN. ABRÉGÉ DE L'HISTOIRE ROMAINE DE DION CASSIUS

Livre LXII.

I (0) . Pendant qu'à Rome on s'amusait ainsi (sous Néron), un malheur terrible arriva en Brettanie : deux villes furent saccagées, huit myriades d'hommes tant des Romains que de leurs alliés furent exterminés, et l'île nous devint étrangère. Tout cela arriva par le fait d'une femme et c'est ce qui dans cet événement mit pour eux le plus de honte ; d'ailleurs la divinité leur avait d'avance annoncé ces désastres. De la curie, en effet, on avait ouï sortir pendant la nuit un bruit sauvage, avec des rires, et du théâtre, un tumulte accompagné de plaintes, sans qu'aucun homme eût parlé ou gémi. On avait vu des espèces de maisons sous l'eau dans le fleuve du Tamésas, et l'océan qui se trouve entre l'île et la Galatie (Gaule) avait été, pendant la pleine mer, grossi de sang.

II (0). Le prétexte de la guerre fut la répétition au profit de l'État de l'argent que Claude avait donné aux principaux des Brettans, et qui devait, au dire de Décianus Catus, administrateur de l'île, faire retour au trésor. Outre ce motif , il y eut encore ceci, que Sénèque, leur ayant prêté malgré eux, et dans l'espoir de gros intérêts, mille myriades [de drachmes], en exigea ensuite et par la force le remboursement intégral. Mais ce fut une [femme] qui les excita surtout, leur persuada de faire la guerre aux Romains et qui, jugée digne d'être à leur tête, les commanda durant toute la guerre. Bunduica, une Brettanide de race royale, qui avait l'âme plus grande qu'une femme. Ayant rassemblé une armée d'environ douze myriades [d'hommes], elle monta sur un tribunal fait à la manière des Romains, avec de la terre de marais. Elle avait la taille haute, l'air terrible, le regard perçant ; sa voix était rude et sa chevelure, qui était très abondante et très blonde, lui descendait jusqu'au bas du dos. Elle portait un grand collier d'or et serrait sur son sein une tunique bariolée sur laquelle elle agrafait une épaisse chlamyde. C'était là son accoutrement habituel, mais alors elle avait pris une lancé pour frapper de terreur tous les assistants, et elle leur tint ce langage :

III (0). « ... Est-il une honte, est-il une douleur que nous n'ayons souffertes, depuis que ces gens-là ont abaissé sur la Brettanie leurs regards? Nous avions de nombreux et magnifiques domaines, n'en avons-nous pas été entièrement dépouillés? et ne payons-nous pas des impôts pour le reste ? Tout pour eux, pâturage, labourage ; et ce n'est pas encore assez, ne leur portons-nous pas tous les ans le tribut de nos corps? Combien ne vaudrait-il pas mieux être vendus une fois, plutôt que d'être, avec de vains noms de liberté, obligés de nous racheter chaque année? Combien ne vaudrait-il pas mieux être égorgés et périr que de promener çà et là nos têtes tributaires? Mais que dis-je là? Pour nous la fin de n'est pas la fin de toute redevance : vous savez combien nous payons même pour les morts....

IV (0). « C'est nous, à vrai dire, qui avons été les auteurs de tous nos maux, nous qui, dans le principe, leur avons permis de fouler le sol de cette île, au lieu de les en chasser sur-le-champ, comme ce fameux J. Caesar ; nous qui ne leur avons pas fait craindre de loin, comme à Auguste et à Caius Caligula, de tenter la traversée. Car, demeurant dans une île si grande, ou, pour mieux dire, dans une sorte de continent au milieu des flots, un monde à nous, et séparés de tous les autres hommes par l'océan, au point qu'on croit que nous habitons une autre terre, sous un autre ciel, et que quelques-uns d'entre eux, je dis des plus savants, ne connaissaient pas même auparavant notre nom nous avons été méprisés, foulés aux pieds par des hommes qui n'ont d'autres visées que le gain.
V (0) « ... Eh bien donc, marchons contre eux, ayons confiance dans notre bonne fortune et montrons-leur. qu'ils ne sont que des lièvres et des renards, qui entreprennent de commander à des chiens et à des loups. »

VI (0). A ces mots, usant d'une sorte de divination, elle lâcha de son sein un lièvre, et, lorsque l'animal en courant leur eut donné un heureux présage, toute la multitude. poussa des cris de joie, et Bunduica, étendant la main vers le ciel : « Je te rends grâces, dit-elle, ô Andrastè, et, femme, j'invoque en toi une femme... moi qui commande non.... ; mais, à des hommes, à des Brettans qui, à la vérité, ne savent ni cultiver la terre ni exercer un métier, mais qui ont appris à fond l'art de la guerre, qui estiment que tous les biens sont communs entre eux comme les enfants et les femmes, les femmes, ayant ainsi la même vertu que les mâles... Et toi, ô maîtresse, sois toujours seule, à nous commander. »

VII (0). Après cette harangue, Bunduica mena son armée contre les Romains qui se trouvaient sans chef : Paulinus, leur général, dirigeait alors une expédition contre une île de Môna, située dans le voisinage de la Brettanie. Grâce à cette circonstance, elle mit à sac et pilla deux villes romaïques (romaines), et y fit, comme je l'ai dit, un inénarrable carnage. Il n'est pas d'horreurs qui ne furent infligées à leurs prisonniers. Mais voici ce qu'ils firent de plus horrible et de plus féroce : ils pendirent les femmes les plus nobles et les plus distinguées; ils leur coupèrent les mamelles et les leur cousirent sur la bouche, afin de les leur voir pour ainsi dire manger, après quoi ils leur enfoncèrent des pieux aigus à travers le corps de bas en haut. Et tous ces outrages, c'est pendant leurs sacrifices et leurs festins qu'ils s'y livraient dans leurs temples et notamment dans le bois sacré d'Andrastè (c'est ainsi qu'ils nomment la Victoire), à qui ils avaient une dévotion tonte particulière.

VIII (0). Paulinus avait déjà subjugué l'île de Môna; informé de ce désastre, il s'embarqua aussitôt, pour passer de Môna en Brettanie. Et tout d'abord, il ne voulait pas courir les risques d'un engagement avec les barbares, dont il redoutait le nombre et le désespoir ; il remettait la bataille à un moment plus propice. Mais, comme il manquait de vivres et que les barbares le serraient de près sans relâche, il fut forcé, contre son intention, d'en venir aux mains avec eux. Bunduica avait une armée de vingt-trois myriades d'hommes ; portée sur un char, elle rangeait un à un tous ses soldats. Quant à Paulinus, ne pouvant, pour lui faire face, étendre assez sa phalange (car, même rangés sur une seule ligne, ses hommes n'y arrivaient pas, tant ils étaient inférieurs en nombre), et n’osant pas non plus en venir aux mains sur un seul point de peur d'être enveloppé et taillé en pièces, il partagea son armée en trois corps, afin de combattre sur plusieurs points à la fois, et il fit de chacun de ces corps une masse compacte, pour la rendre difficile à rompre...

XI..(0). « ... Ce n'est pas avec des adversaires que nous allons nous rencontrer, mais avec des esclaves à nous, [des esclaves] à qui nous avons laissé leurs libertés et leurs lois; mais, si l'événement trompait mon espérance, - car je ne craindrai pas de le dire, - il vaut mieux tomber en braves sur le champ de bataille que d'être pris pour être empalés, pour se voir arracher les entrailles, pour être transpercés de pieux enflammés, pour périr consumés dans l'eau bouillante, comme si nous étions tombés parmi des bêtes sauvages, sans lois et sans dieux. Ou soyons vainqueurs, ou mourons ici. Nous aurons dans la Brettanie un beau monument, quand même tout le reste des Romains en serait chassé ; car, par nos corps, de toute manière, nous la posséderons toujours. »

XII (0). Après ces paroles et d'autres semblables, il éleva le signal du combat, et tout de suite on s'avança de part et d'autre, les barbares avec une grande clameur et des chants de menace, les Romains en silence et en bon ordre, jusqu'au moment où ils arrivèrent à portée de javelot. Alors, comme les ennemis ne venaient plus que pas à pas, les Romains, s'élançant à la, fois à un signal convenu, coururent sur eux avec force, et dans la mêlée rompirent sans peine leurs rangs; mais, enveloppés par leur multitude, ils combattirent de tous les côtés à la fois. La lutte se fit de bien des façons diverses : ici les troupes légères assaillent de leurs traits les troupes légèrement armées ; là ce sont les hoplites qui tiennent tête aux hoplites, les cavaliers qui chargent les cavaliers, et contre les chariots des barbares luttent les archers des Romains. Les barbares, en effet, fondant sur les Romains au galop de leurs chars, les culbutaient, et eux-mêmes, combattant sans cuirasses; étaient tenus en respect par les flèches des archers ; un cavalier culbutait un fantassin, un fantassin jetait bas un cavalier ; quelques-uns en groupes serrés marchaient contre les chars et d'autres étaient dispersés par eux ; ceux-ci, allant à la rencontre des archers, les mettaient en fuite, ceux-là s'en garaient de loin. Tout cela se passait non sur un seul point, mais de trois côtés pareillement. La lutte se prolongea avec la même ardeur de part et d'autre et la même audace. À la fin, mais assez tard, les Romains furent vainqueurs ; ils massacrèrent beaucoup d'ennemis dans le combat, auprès des chars et de la forêt, et firent beaucoup de prisonniers. Un grand nombre de barbares échappèrent par la fuite, et ils se préparaient pour une nouvelle bataille ; mais, Bunduica étant morte de maladie à ce moment, ce fut pour eux un deuil terrible ; ils lui firent de somptueuses funérailles et, comme s'ils eussent été dès lors réellement défaits, ils se dispersèrent. Les affaires de Brettanie en étaient là ...

XVII. En déplorant ce désastre public, on se rappelait qu'autrefois la plus grande partie de la ville avait été ainsi détruite par les Galates (Gaulois) ...

XVII... Tel fut le malheur que la ville éprouva alors que jamais elle ne souffrit le pareil ni avant ni depuis, si ce n'est de la part des Galates (Gaulois) ...
Dernière édition par Fergus le Mar 02 Jan, 2007 16:27, édité 1 fois.
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Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 16:26

Livre LXIII.

XXII ... . Un homme se rencontra, un Galate (Gaulois), Gaius Julius Vindix, Akytan (Aquitain) par ses ancêtres, de race royale du côté dé son père, sénateur des Romains, corps robuste, intelligence ouverte, expérimenté: dans les choses de la guerre ; hardi pour toute grande entreprise; il avait au plus haut degré l'amour de la liberté et l'amour de la gloire; il était alors préteur en Galatie (Gaule). Ce Vindix, ayant rassemblé les Galates (Gaulois) qui longtemps avaient eu à souffrir d'incessantes exactions et maintenant encore en souffraient sous Néron, monte sur un tribunal et s'étend en un long discours contre Néron ; il dit qu'il faut se séparer de lui, s'insurger, contre lui, parce que, dit-il, il a pillé tout le monde romain, parce qu'il a fait périr toute la fleur du sénat, parce qu'il a outragé et tué sa mère et ne conserve pas même les dehors d'un empereur. Des meurtres, des rapines, des violentes, d'autres en ont commis cent fois, mais, le reste de ses crimes, pourrait-on en parler comme ils le méritent?... Levez-vous donc enfin ;venez-vous en aide à vous-mêmes, venez en aide aux Romains, et rendez la liberté au monde entier! »

XXIII. Ce discours de Vindix eût l'approbation de tout le monde. Comme ce n'était pas pour lui qu'il recherchait le pouvoir, Vindix recommanda à leur choix Galba Servius Sulpicius, également distingué par son équité et son expérience de la guerre, qui commandait en Ibérie et avait une armée non sans importance ; et ce général fut proclamé empereur par les soldats. On dit que Néron ayant fait publier qu'il donnerait deux cent cinquante myriades [de drachmes] à qui tuerait Vindix, Vindix, à cette nouvelle, dit « Celui qui, ayant tué Néron, m'apportera sa tête, recevra la mienne en échange. »

XXIV. Tel était Vindix. Rufus, qui commandait en Germanie, partit comme pour faire la guerre à Vindix ; arrivé à Vésontion il assiégea cette ville, sous prétexte qu'elle ne l'avait pas reçu. Vindix étant venu de son côté au secours de la place et s'étant campé non loin de lui, ils s'envoyèrent l'un à l'autre un affidé et finalement ils en vinrent, seul à seul, à des pourparlers où personne autre n'assista et dans lesquels, à ce qu'on crut, ils s'entendirent au sujet de Néron. Après cela, Vindix partit avec son armée comme pour aller prendre la ville, mais les soldats de Rufus, les ayant vus s'avancer et pensant qu'ils marchaient contre eux, firent de leur propre mouvement la même manoeuvre ; ils tombèrent à l'improviste sur les troupes de Vindix qui ne gardaient aucun ordre, et en firent un grand carnage. À ce spectacle, Vindix, pénétré de douleur, se tua lui-même. Telle est la vérité ; plusieurs, cependant, ayant ensuite percé de coups son corps, firent croire faussement qu'ils l'avaient eux-mêmes égorgé.

XXV. Rufus ressentit un violent chagrin de cette perte ; malgré les instances réitérées de ses soldats, il ne voulut pas accepter le pouvoir impérial, qu'il aurait pu facilement obtenir.

XXVI. Néron apprit la révolte de Vindix, à Néapolis, où, après son dîner, il assistait au spectacle d'une lutte gymnique, et il ne fut point attristé... Il suivait en tout le reste également ses habitudes, joyeux de ce qu'on lui annonçait, d'abord parce qu'il espérait bien écraser Vindix, et ensuite parce qu'il pensait avoir saisi une bonne occasion de faire de l'argent et de tuer ...
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Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 16:29

Livre LXIV.

IV (0) . Je dirai quelle fut sa fin (de Galba) . Les soldats des Germanies, que commandait Rufus, n'ayant obtenu de Galba aucune gratification, en furent d'autant plus enflammés. Ayant manqué le but de leur désir du côté de Rufus, ils cherchèrent à le satisfaire avec un autre, et voici ce qu'ils firent,... ayant pris pour chef Aulus Vitellius, gouverneur de là Basse-Germanie, ils se révoltèrent...


Livre LXV.

I... Vitellius, étant à Lugdunum et à Crémônè, assista à des combats de gladiateurs, comme si ce n'était pas assez de la multitude d'hommes qui avaient péri dans les combats, qui gisaient encore sans sépulture, comme il le vit lui-même, car il traversa toute la plaine jonchée de cadavres, se rassasiant de ce spectacle, comme s'il était au moment de sa victoire, et même alors il n'ordonna pas de les ensevelir.

IX... Les soldats de la Mysie, informés de ses intentions (de Vespasianus), n'attendirent pas même Mucianus, ils savaient qu'il était en route, mais ils choisirent pour leur général Antonius Primus condamné à l'exil sous Néron, rappelé par Galba et commandant l'armée de Pannonie. Primus exerça alors le pouvoir absolu, sans aucune délégation ni de l'empereur ni du sénat...

X (0)... Il (Vitellius) laissa la conduite de la guerre à Aliènus et à d'autres. Aliènus arriva à Crémônè et l'occupa avant tous ; mais, voyant ses soldats pervertis par la vie voluptueuse de Rome et amollis par l'abandon de leurs exercices, et les autres, au contraire, le corps exercé et l'âme vigoureuse; il fut effrayé. Puis, des paroles amiables lui étant venues de la part de. Primus, il convoqua ses soldats, et leur peignant la faiblesse de Vitellius, la force de Vespasianus et la conduite de chacun d'eux, il leur persuada de changer de parti. Alors ces soldats enlevèrent de leurs enseignes les images de Vitellius et jurèrent de se mettre sous le commandement de Vespasianus. Mais, après qu'ils se furent dispersés et retirés dans leurs tentes, ils changèrent d'avis, et soudain, se rassemblant en toute hâte et en grand tumulte, ils proclamèrent de nouveau Vitellius empereur et mirent en prison Aliènus pour les avoir trahis, ne respectant plus en lui la dignité consulaire : et voilà ce qui se fait dans les guerres, surtout dans les guerres civiles !

XI (0)... Les soldats de Vitellius, que, le lendemain, Primus par des messages voulait amener à un accord, lui envoyèrent à leur tour le conseil d'embrasser la cause de Vitellius puis, en étant venus aux mains avec les soldats de ce général, ils luttèrent avec la plus grande ardeur. Et ce fut une bataille rangée, comme s'ils en étaient convenus, et ils mirent de l'ordre dans cette lutte; quoique sans chefs, car Aliènus était prisonnier à Crémônè.

XIV... Au lever du soleil, les soldats de la troisième légion, appelée la Galatique (la Gallique), qui a ses quartiers d'hiver en Syrie, mais qui alors, par hasard, se trouvait dans le parti de Vespasianus, ayant tout à coup, selon leur coutume, salué l'astre, les soldats de Vitellius, se figurant que Mucianus était arrivé, changèrent d'avis et, vaincus par des cris, prirent la fuite, (0) tant il est vrai que les moindres incidents frappent parfois d'une grande terreur des hommes déjà fatigués ! Retirés dans leurs remparts, ils tendaient les mains et suppliaient. Comme personne ne les écoutait, ils délièrent le consul et, après l'avoir revêtu des insignes de son autorité, l'envoyèrent avec les .faisceaux supplier en leur nom : ils obtinrent une trêve, car Aliènus, à cause de sa dignité et de son malheur, persuada sans peine Primus d'accepter un accommodement ...

XV (0). Cependant, lorsque les portes [de Crémônè] eurent été ouvertes et que tous furent en sûreté, alors soudain, de toutes parts, ils se précipitèrent dans [la ville], la pillèrent et, mirent le feu partout...

XVII (0). Aussi pour ces raisons, et surtout parce que Primus approchait déjà, les consuls Gaius Quintius Atticus et Gnæus Caecilius Simplix, Sabinus, - ce dernier, parent de Vespasianus, - et les premiers des autres [citoyens] prirent un parti et coururent au palais avec ceux des soldats qui étaient dans les mêmes sentiments, pour persuader ou forcer Vitellius de renoncer à l'empire. Mais, ayant rencontré les Celtes de sa garde, ils se tirèrent mal de là et par suite, se réfugièrent dans le Capitole...

XVIII (0). Mais, lorsque les soldats de Vespasianus approchèrent [de Rome], sous la conduite de Q. Pétilius Céréalius, un des premiers du sénat, qu'un mariage avait mis dans la parenté de Vespasianus, et Primus Antonius, - Mucianus n'était pas encore arrivé, - Vitellius fut tout à fait effrayé...

XIX (0). Comme personne ne les écouta (les ambassadeurs de Vitellius à Céréalis) et qu'il s'en fallut peu qu'ils ne périssent, ils allèrent trouver Primus qui lui-même approchait déjà, eurent un entretien avec lui, mais n'aboutirent à rien...

XXI (0). Un Celte ne put supporter ce spectacle (des outrages infligés à Vitellius) ; il en eût pitié : « Je te secourrai, dit-il, de la seule façon dont je puis le faire, » et il le perca, puis se tua lui-même...
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Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 16:30

Livre LXVI.

III. ... En Germanie, il y eut diverses insurrections contre les Romains ; pour moi, il n’y a aucun intérêt à les mentionner ; mais il arriva une chose dont les circonstances sont admirables (30). Un certain Julius Sabinus, qui tenait le premier rang parmi les Lingons, rassembla une armée à lui appartenant, et prit le nom de Cæsar, se disant issu de Jules Cæsar. Vaincu dans divers combats, il s'enfuit quelque part aux champs, et s'y cacha dans un monument souterrain, après y avoir mis le feu. On le crut mort, mais il resta neuf ans dans ce refuge avec sa femme dont il eut deux enfants mâles...

XVI ... Sabinus, ce Galate (Gaulois) qui s'était donné autrefois le nom de Caesar, qui avait pris les armes et qui, ayant été défait, s'était caché dans un tombeau, fut découvert et conduit à Rome. Avec lui mourut sa femme Péponille qui, en quelque sorte, l'avait sauvé, bien qu'elle eût présenté à Vespasianus ses enfants, et qu'en les. montrant à l'empereur elle eût prononcé ces paroles si propres à l'attendrir : « Je les ai mis au monde dans un tombeau, et je les y ai nourris pour que nous fussions plus nombreux à te supplier. » Elle le fit pleurer, lui et les autres assistants, mais sans obtenir sa grâce.

XX (0). À ce moment, la guerre ayant recommencé en Brettanie, Gnaeus Julius Agricola fit des incursions dans tout le pays des ennemis, et le premier des Romains, que nous sachions, il reconnut que la Brettanie est toute entourée d'eau. Quelques soldats révoltés, après avoir tué des hécatontarques (centurions) et un chiliarque (tribun), se réfugièrent dans des navires, et, ayant levé l'ancre, voguèrent autour de la côte occidentale, selon que les portaient les flots et les vents ; sans le savoir, ils abordèrent de l'autre côté, au camp qui se trouvait dans cette région. À la suite de cet événement, Agricola, ayant envoyé d'autres soldats pour essayer de faire par mer le tour de cette terre, apprit d'eux que ce pays est une île.
Voilà ce qui se passa en Brettanie : à l'occasion de ces succès, Titus fut proclamé imperator pour la quinzième fois ...
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Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 16:36

Livre LXVII.

V. (0). Masyos, roi des Semnons, et la vierge Ganna, - c'était elle qui, depuis Vélèda, parlait au nom des Dieux dans la Celtique, - vinrent trouver Domitianus, et, après avoir reçu de lui drs honneurs, s'en retournèrent...


Livre LXIX.

III... Voulant être en toutes choses au-dessus de tous, [Hadrianus] haïssait ceux qui avaient quelque supériorité. C'est ainsi qu'il essayait de ruiner les sophistes Favorinos, le Galate (de Gaule), et Dionysios de Milet, de toutes manières, et surtout en . élevant leurs rivaux, des gens de rien ou du plus mince mérite.

IX. (0). Jamais, ni par le chaud, ni par le froid, il (Hadrianus) ne se couvrit la tête. Dans les neiges de la Celtique, comme sous les chaleurs brûlantes de l'Égypte, il allait toujours tête nue...


Livre LXXI.

III (0). Un grand nombre de Celtes d'outre-Rhin poussèrent jusqu'en Italie et maltraitèrent fort les Romains. Marcus, allant à leur rencontre, leur opposa Pompèianus et Pertinax qui commandaient sous lui : là se distingua Pertinax, qui fut plus tard empereur. Parmi les morts on trouva du côté des barbares des femmes armées. La lutte avait été rude et la victoire éclatante. Après cette défaite (des Marcomans), il reçut le nom de Germanicus ; car nous appelons Germains tous les habitants des pays hauts.

XVI (0) . Aussitôt (après leur défaite) ils (les Iazyges) lui fournirent, à titre d'alliés, huit mille cavaliers, dont il envoya cinq mille cinq cents en Brettanie.


Livre LXXIV.

III... Pendant qu'il (Sévère) commandait à Lugdunum, toute l'armée romaine vint à lui et le salua ; c'est d'un songe que je parle....
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Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 16:39

Livre LXXV.

V. Numérianus, un de ces grammairiens qui apprennent à lire aux enfants, étant parti de Rome, je ne sais dans quel dessein, pour aller en Galatie (Gaule), se dit sénateur romain, chargé par Sévère de lever une armée : il ramasse d'abord quelques troupes, anéantit quelques cavaliers d'Albinus et fait, dans l'intérêt de Sévère, quelques autres opérations hardies. Sévère l'apprend et, croyant que Numérianus est réellement sénateur, il lui envoie, avec une lettre d'éloges, l'ordre d'ajouter encore à ses forces. Celui-ci, ayant. augmenté ses forces, fit d'autres exploits étonnants, et ramassa mille sept cent cinquante myriades de drachmes qu'il envoya à Sévère ...

VI. Quant à la lutte entre Sévère et Albinus près de Lugdunum, voici ce qu'elle fut. De chaque côté cinquante myriades de soldats, les deux chefs présents ; il y allait de leur vie : Sévère, pourtant, n'avait encore pris part à aucun combat. Mais, si Albinus avait l'avantage par la naissance et l'instruction, l'autre était un meilleur soldat et un habile capitaine. (0) Or, il était arrivé que, dans un premier combat, Albinus avait vaincu Lupus, un des généraux de Sévère, et avait anéanti un grand nombre de ses soldats. Mais alors la lutte prit des formes et des tournures très diverses. L'aile gauche d'Albinus fut défaite et se réfugia dans ses retranchements ; les soldats de Sévère, en les poursuivant, s'y jetèrent avec eux, les massacrèrent et pillèrent leurs tentes. Pendant ce temps, les soldats postés à l'aile droite par Albinus, qui avaient devant eux des fosses cachées et des trous recouverts [de terre] à la surface, allèrent jusqu'à cette limite et lancèrent de loin leurs javelots, mais n'avancèrent pas au delà : ils rebroussèrent chemin, comme s'ils avaient peur, afin d'entraîner leurs adversaires à leur poursuite ; et c'est justement ce qui arriva. Les Sévèriens, indignés que leur élan eût si peu duré, et pleins de mépris pour cette reculade à court intervalle, s'élancèrent contre eux, comme si tout le terrain entre les deux armées eût été ferme sous leurs pieds, et, arrivés aux fossés, ils se trouvèrent là dans une affreuse situation. Les premiers rangs, à la rupture soudaine des objets placés à la surface, tombent dans les trous, et ceux qui viennent après, rencontrant cet obstacle, chancellent et tombent. aussi. Le reste, épouvanté, rétrograde ; mais ce retour subit produit un choc ; ils renversent ceux qui viennent en queue, de manière à se culbuter ensemble dans un ravin profond. Il se fit alors un grand carnage et de ceux-là et de ceux qui étaient tombés dans les fosses, hommes et chevaux pêle-mêle. Dans ce trouble, même ceux qui étaient entre le ravin et les fosses, assaillis à coups de javelots et de flèches, sont exterminés. À cette vue, Sévère vient à leur secours avec ses porte-lance (prétoriens), et, loin de leur être d'aucune utilité, peu s'en faut qu'il ne voie périr aussi ses porte-lance (prétoriens) et qu'il ne soit lui-même en danger, ayant perdu son cheval. Mais, quand il vit fuir tous les siens déchirant sa chlamyde et tirant son épée, il s'élança parmi les fuyards afin de les ramener par la honte ou de mourir avec eux. Quelques-uns, en le voyant en cet état, s'arrêtèrent et revinrent sur leurs pas ; puis, en ce moment, ayant soudain fait face à ceux qui les suivaient, ils en taillèrent en pièces un grand nombre, comme si c'eût été des Albiniens, et mirent en déroute tous ceux qui les poursuivaient. Alors les cavaliers de Laetus, ayant chargé par le flanc, achevèrent le reste. Laetus, en effet, tant que la lutte fut à peu près égale, y avait assisté en simple spectateur, espérant que les deux rivaux périraient à la fois et que les soldats restant de chaque côté lui donneraient le pouvoir ; mais lorsqu'il vit que Sévère avait l'avantage, il prit part à l'action.

VII. Sévère ainsi fut vainqueur ; mais la puissance romaine essuya là un rude échec, à cause de la foule innombrable des hommes qui tombèrent de chaque côté. Plusieurs même des vainqueurs déplorèrent ce qui était arrivé; car on voyait la plaine toute remplie de cadavres d'hommes et de chevaux ; et, parmi eux, les uns étaient étendus, couverts de blessures, hachés, les chairs comme en lambeaux, les autres, même sans blessures, étaient en tas ; les armes avaient été jetées, abandonnées, et le sang avait coulé avec tant d'abondance qu'il avait ruisselé jusque dans les fleuves. Albinus, réfugié dans une maison près du Rhodan (Rhône), voyant que tous les alentours étaient gardés, se tua lui-même car je répète ici , non ce que Sévère a écrit, mais ce qui est vraiment arrivé.
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Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 16:42

Livre LXXVI.

XI (0). Sévère conduisit une armée en Brettanie, parce qu'il voyait ses fils mener une vie dissolue et ses armées se relâcher dans l'oisiveté, et pourtant il savait bien qu'il n'en reviendrait pas...

XII (0). Il y a chez les Brettans deux nations très grandes : les Calédonii et les Maeatce; et c'est à elles que se réduisent, pour ainsi dire, sous différents noms, toutes les autres. Les Maeatae habitent tout près de la muraille qui coupe l'île en deux ; les Calédonii sont derrière eux, et les uns et les autres ont pour domaines des montagnes sauvages et sans eau, des plaines désertes et marécageuses, n'ayant ni murailles, ni villes, ni terres labourées, vivant du produit de leurs troupeaux, de la chasse et des fruits de certains arbres ; car ils ne goûtent jamais de poisson, bien qu'ils en aient des quantités immenses. Ils passent leur vie sous des tentes, tout nus, sans chaussures, usant des femmes en commun et élevant tous les enfants qui leur naissent. Leur gouvernement est le plus souvent démocratique ; ils pratiquent très volontiers le brigandage. Ils ont dans leurs armées des chars de guerre avec des chevaux petits et agiles ; ils ont aussi des fantassins très vites à la course et très solides pour tenir ferme [devant l'ennemi]. Leurs armes sont un bouclier, une courte pique portant à l'extrémité inférieure, une pomme d'airain pour faire, quand on l'agite, un bruit qui effraye leurs adversaires ; ils ont aussi des poignards. Ils peuvent supporter la faim, le froid, toute sorte de misères : ils ont, en effet, le courage de rester plusieurs jours enfoncés dans les marais, la tête seule hors de l'eau ; dans leurs forêts, ils se nourrissent d'écorces et de racines : ils préparent aussi pour tous les cas une sorte d'aliment tel qu'ils n'ont qu'à en manger la grosseur d'une fève pour n'avoir plus ni faim ni soif .
Telle est l'île de Brettanie ; tels sont les habitants de la contrée où nous faisons la guerre ; car c'est bien une île, on l'a alors, comme je l'ai dit, clairement reconnu. Sa longueur est de sept mille cent trente stades, sa plus grande largeur de deux mille trois cent dix, sa plus petite de trois cents; nous n'en possédons pas beaucoup moins de la moitié.

XIII (0). Sévère donc, voulant la soumettre tout entière, se jeta dans la Calédonie ; il eut, en la traversant, des difficultés inexprimables, coupant les forêts, abattant les hauteurs, construisant des levées dans les, marais, des ponts sur les rivières car il n'engagea point de combats, il ne vit pas même d'ennemis en ordre de bataille. Ses soldats enlevaient des moutons et des boeufs qu'on leur abandonnait à dessein pour que, trompés, entraînés au loin, ils s'usassent ainsi : les eaux leur donnaient un mal, terrible, et, en s'e dispersant, ils étaient exposés aux embûches. Puis, ne pouvant plus marcher, ils étaient tués par leurs propres camarades pour qu'ils ne fussent pas faits prisonniers, et il en périt ainsi jusqu'à cinq myriades entières. Sévère, cependant, ne s'arrêta pas avant d'avoir approché de l'extrémité de l'île, où il observa surtout; et avec la plus grande exactitude, le passage du soleil [à l'horizon] et la longueur des jours et des nuits en été comme en hiver. Après avoir été porté, pour ainsi dire, de cette façon à travers tout le territoire ennemi, - il fut bien, en effet, à cause de ses infirmités, porté dans une sorte de litière couverte, il revint en pays ami, ayant forcé les Brettans à en venir à un accommodement à la condition de céder une partie, non sans importance, de leur territoire...

XV (0). Les insulaires s'étant de nouveau révoltés, Sévère convoqua ses soldats et leur ordonna de se jeter dans le pays et de tuer tous ceux qu'ils rencontreraient, en leur disant textuellement ceci :
.... Que pas un d'eux n'échappe à la mort qui le presse, ni à vos mains; non pas même celui que dans son ventre la mère porte, le petit enfant; qu'il n'échappe pas à la mort qui le presse.
Et cela se fit, et les Calédonii s'étant joints aux Maeates, il se préparait à leur faire la guerre en personne, lorsqu'au milieu de ces occupations une maladie l'emporta, le 4 de février, un peu aussi avec l'aide d'Antonin à ce qu'on dit.

XVI (0) ... Il y a bien de la finesse dans la réponse de la femme d'un Calédonien, Argentocoxos, à Julia Augusta qui, après le traité, là raillait du sans-gêne avec lequel les femmes de son pays fréquentaient les hommes ; elle lui dit, à ce qu'on raconte : « Nous satisfaisons aux nécessités de la nature bien mieux que vous autres Romaines ; car nous, c'est au grand jour que nous avons commerce avec les braves, et vous, c'est dans l'ombre que vous vous livrez à vos amants, les plus lâches des hommes. » Voilà ce que dit la Brettane.
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Messagede Fergus » Mar 02 Jan, 2007 16:43

Livre LXXVII.

XIV (0): Il (Antonin Caracalla) fit aussi la guerre aux Cennes, peuple celtique (germanique), qui, dit-on, tombaient avec une telle ardeur sur les Romains qu'ils arrachaient de leurs chairs avec leur bouche les traits dont ils avaient été blessés par les Osroènes, afin de ne pas fatiguer leurs mains à une autre besogne que le massacre des Romains. Néanmoins, eux aussi, après lui avoir vendu pour beaucoup d'argent une défaite nominale, lui permirent de se sauver dans la Germanie. Leurs femmes, prises par les Romains, répondirent à Antonin, qui leur demandait ce qu'elles aimaient mieux d'être vendues ou d'être tuées, en choisissant la mort; puis, ayant été vendues, elles s'égorgèrent elles-mêmes, quelques-unes avec leurs enfants...

XX (0) Antonin (Caracalla) se décriait lui-même en disant que l'audace, l'insatiable avidité et la perfidie des Celtes (Germains), qu'on ne peut prendre par la force, il en avait triomphé par la ruse.


Livre LXXVIII.

III (0) En Syrie et en Mésopotamie, il (Antonin Caracalla) fit usage de vêtements et de chaussures celtiques. Il inventa une sorte d'habit particulier, d'une forme barbare, coupé et cousu en façon de mandyè ; il s'en revêtit très souvent, ce qui le fit surnommer Caracallos, et, par ses ordres, les soldats en firent leur principal vêtement.

VI (0)... Il avait armé des Scythes et des Celtes (Germains), libres ou même esclaves, après les avoir enlevés à leurs enfants et à leurs femmes, et il les avait toujours autour de lui, comme se fiant plus à eux qu'aux soldats : du reste, il les honorait de l'hécatontarchie (grade de centurion) et les appelait des lions......
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Messagede Marc'heg an Avel » Mar 02 Jan, 2007 22:01

Fergus a écrit:Bunduica, une Brettanide de race royale, qui avait l'âme plus grande qu'une femme. Ayant rassemblé une armée d'environ douze myriades [d'hommes], elle monta sur un tribunal fait à la manière des Romains, avec de la terre de marais. Elle avait la taille haute, l'air terrible, le regard perçant ; sa voix était rude et sa chevelure, qui était très abondante et très blonde, lui descendait jusqu'au bas du dos. Elle portait un grand collier d'or et serrait sur son sein une tunique bariolée sur laquelle elle agrafait une épaisse chlamyde. C'était là son accoutrement habituel, mais alors elle avait pris une lancé pour frapper de terreur tous les assistants, et elle leur tint ce langage : etc ...


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Ensemble monumental en bronze, d'époque romantique, situé à l'extrémité nord du pont de Westminster (près de Saint-Paul's Cathedral et de Big Ben).

Boudicca = (quoi qu'il en soit !) = la Victorieuse.


JC Even. Copyright. 1983
"Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".

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