http://forum.arbre-celtique.com

Forum consacré à l'étude de la civilisation celtique

Vers le contenu


Recherche avancée

  • Menu
  •  Index du forum Index
     FAQ FAQ
     M’enregistrer M’enregistrer
     Se connecter Connexion
  • Liens
  •   L'Arbre Celtique
      L'encyclopédie
      Forum
      Charte du forum
      Le livre d'or
      Le Bénévole
      Le Troll
  • Annonces

  • Gaule
    Orient
    Express
  • Publicités
  • Recherche Google
  •  Google

  • Index du forum ‹ La civilisation celtique antique ‹ Histoire / Archéologie
  • Modifier la taille de la police
  • Imprimer le sujet
  • FAQ
  • M’enregistrer
  • Se connecter

Tite-Live - Ab Urbe Condita

Déposez vos questions/remarques sur ce forum consacré aux connaissances actuelles concernant les Celtes...

Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

Répondre
17 messages • Page 2 sur 2 • 1, 2

Messagede Fergus » Mer 17 Jan, 2007 15:14

XLVIII L'armée romaine du Capitole se libère moyennant rançon.

[1] Mais parmi tous les maux divers qui sont inséparables de la guerre et d'un long siège, c'est la famine qui faisait le plus souffrir les deux armées : [2] les Gaulois étaient, de plus, en proie aux maladies pestilentielles. Campés dans un fond entouré d'éminences, sur un terrain brûlant que tant d'incendies avaient rempli d'exhalaisons enflammées, et où le moindre souffle du vent soulevait non pas de la poussière, mais de la cendre, [3] l'excès de cette chaleur suffocante, insupportable pour une nation accoutumée à un climat froid et humide, les décimait comme ces épidémies qui ravagent les troupeaux. Ce fut au point que, fatigués d'ensevelir les morts l'un après l'autre, ils prirent le parti de les brûler pêle-mêle; et c'est de là que ce quartier a pris le nom de "Quartier des Gaulois". [4] Ils firent ensuite avec les Romains une trêve pendant laquelle les généraux permirent les pourparlers entre les deux partis : et comme les Gaulois insistaient souvent sur la disette, qui, disaient-ils, devait forcer les Romains à se rendre, on prétend que pour leur ôter cette pensée, du pain fut jeté de plusieurs endroits du Capitole dans leurs postes. [5] Mais bientôt il devint impossible de dissimuler et de supporter plus longtemps la famine. Aussi tandis que le dictateur fait en personne des levées dans Ardée, qu'il ordonne à Lucius Valérius, maître de la cavalerie, de partir de Véies avec l'armée, et qu'il prend les mesures et fait les préparatifs nécessaires pour attaquer l'ennemi sans désavantage, [6] la garnison du Capitole, qui, épuisée de gardes et de veilles, avait triomphé de tous les maux de l'humanité, mais à qui la nature ne permettait pas de vaincre la faim, regardait chaque jour au loin s'il n'arrivait pas quelque secours amené par le dictateur. [7] Enfin, manquant d'espoir aussi bien que de vivres, les Romains, dont le corps exténué fléchissait presque, quand ils se rendaient à leurs postes, sous le poids de leurs armes, décidèrent qu'il fallait, à quelque condition que ce fût, se rendre ou se racheter; et d'ailleurs les Gaulois faisaient entendre assez clairement qu'il ne faudrait pas une somme bien considérable pour les engager à lever le siège. [8] Alors le sénat s'assembla, et chargea les tribuns militaires de traiter. Une entrevue eut lieu entre le tribun Quintus Sulpicius et Brennus, chef des Gaulois; ils convinrent des conditions, et mille livres d'or furent la rançon de ce peuple qui devait bientôt commander au monde. [9] À cette transaction déjà si honteuse, s'ajouta une nouvelle humiliation : les Gaulois ayant apporté de faux poids que le tribun refusait, le Gaulois insolent mit encore son épée dans la balance, et fit entendre cette parole si dure pour des Romains : "Malheur aux vaincus !."
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Messagede Fergus » Mer 17 Jan, 2007 15:15

XLIX Arrivée providentielle de Camille.

[1] Mais les dieux et les hommes ne permirent pas que les Romains vécussent rachetés. En effet, par un heureux hasard, cet infâme marché n'était pas entièrement consommé, et, à cause des discussions qui avaient eu lieu, tout l'or n'était pas encore pesé, quand survient !e dictateur : il ordonne aux Romains d'emporter l'or, aux Gaulois de se retirer. [2] Comme ceux-ci résistaient en alléguant le traité, Camille répond qu'un traité conclu depuis sa nomination à la dictature, sans son autorisation, par un magistrat d'un rang inférieur, est nul, et annonce aux Gaulois qu'ils aient à se préparer au combat. [3] Il ordonne aux siens de jeter en monceau tous les bagages et d'apprêter leurs armes : c'est par le fer et non par l'or qu'ils doivent recouvrer la patrie; ils ont devant les yeux leurs temples, leurs femmes, leurs enfants, le sol de la patrie dévasté par la guerre, en un mot tout ce qu'il est de leur devoir de défendre, de reconquérir et de venger. [4] Il range ensuite son armée, suivant la nature du terrain, sur l'emplacement inégal de la ville à demi détruite; et de tous les avantages que l'art militaire pouvait choisir et préparer, il n'en oublie aucun pour ses troupes. [5] Les Gaulois, dans le désordre d'une surprise, prennent les armes et courent sur les Romains avec plus de fureur que de prudence. Mais la fortune avait tourné, et désormais la faveur des dieux et la sagesse humaine étaient pour Rome; aussi, dès le premier choc, les Gaulois sont aussi promptement défaits qu'eux-mêmes avaient vaincu sur les bords de l'Allia. [6] Ensuite une autre action plus régulière s'engage près de la huitième borne du chemin de Gabies où ils s'étaient ralliés dans leur déroute, et, sous la conduite et les auspices de Camille, ils sont encore vaincus. Là le carnage n'épargna rien; le camp fut pris, et pas un seul homme n'échappa pour porter la nouvelle de ce désastre. [7] Le dictateur, après avoir recouvré Rome sur l'ennemi, revint en triomphe dans la ville; et au milieu des naïves saillies que les soldats improvisent, ils l'appellent Romulus, et père de la patrie, et second fondateur de Rome : titres aussi glorieux que mérités. [8] Après avoir sauvé Rome dans la guerre, il la sauva encore pendant la paix, en empêchant qu'on émigrât à Véies, projet que les tribuns appuyaient plus vivement que jamais depuis l'incendie de la ville, et pour lequel le peuple n'était que trop porté. [9] Ce fut là le motif qui le détourna d'abdiquer la dictature après son triomphe, le sénat le conjurant de ne pas laisser la république dans cette position incertaine.
Fergus
--------------
- Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ?
- Ni ansa : macsa Dana, Dàn mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDàna
Extrait du Dialogue des Deux Sages
Avatar de l’utilisateur
Fergus
Membre actif
 
Messages: 2783
Inscription: Ven 10 Jan, 2003 0:08
Localisation: Condate sur Ligara
  • Site Internet
Haut

Précédent

Répondre
17 messages • Page 2 sur 2 • 1, 2

Retourner vers Histoire / Archéologie

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 52 invités

  • Index du forum
  • L’équipe du forum • Supprimer les cookies du forum • Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB.biz


Accueil | Forum | Livre d'or | Infos Lègales | Contact 

IDDNSite protégé. Utilisation soumise à autorisationIDDN
Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105)