Je reprends ici la conversation sur les institutions en Gaule.
Le meilleur moyen de ne pas être trop confus est de préciser les limites.
Institutions, parce que mode de gouvernement c'est un peu limité et qu'il est intéressant de s'attarder sur le fonctionnement général des sociétés concernés...
En Gaule, double limite, ça va dire qu'il ne sagit pas de tout le monde celtique trop disparate dans l'espace et le temps pour qu'on puisse tenir tout le sujet. En gros, il ne s'agit pas du premier age du fer et il ne s'agit pas non plus des celtes insulaires.
C'est pour autant déjà très vaste, d'autant plus que du V° au Ier siècle av JC, il existe, de toute évidence de nombreux changements majeurs.
Il y a des phénomènes historiques qui sont à appréhender dans la chronologie...
Le début du second âge du fer est marqué par la fin des "principautés" et l'émergence de nations jusque là périphériques, comme les Bituriges et les Rèmes.
Le passage de Halsttat à La Tène pourrait être envisagé comme un phénomène politique, c'est en tout cas une hypothèse que suggère O.Buchsenschutz qui constate avec la chute des principautés, une plus grande répartition et dilution des richesses....
Il y a par suite plusieurs phénomènes à appréhender, larges épisodes guerriers, mercenariat et émergence de la monnaie, très grande expansion du "domaine" celtique et notamment large implantation en Italie, émergence des Belges au Nord de la Gaule et presque paradoxalement grand essor des campagnes et habitats ouverts...
La fin de la Tène est elle aussi truffée de paradoxes, développement de l'urbanisme mais repli sur des sites défensifs, très large développement de la monnaie et du commerce mais aussi peut-être émergence d'un esclavage de masse (peut-être jusque là étranger au domaine celtique), phénomènes d'acculturation de plus en plus marqués avec de nombreuses résistances et nuances, émergence de véritables "républiques"
La guerre n'est qu'un épiphénomène qui en soi ne marque pas la fin de la Tène, le phénomène de romanisation ne sera de toutes façons jamais complet et la période gallo-romaine est bien évidemment très riche d'enseignement surtout que les survivances sont nombreuses et les traces de l'activité humaine, au sens large, sont plus importantes qu'auparavant.
C'est en tout cas, en ayant à l'esprit, de bonnes notions chronologiques que l'on peut tenter de réfléchir à l'aspect "institutionnel" des choses.