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La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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10 messages • Page 1 sur 1

La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

Messagede Patrice » Lun 11 Avr, 2011 22:14

Salut,

Je suis en train de dépouiller le catalogue de Depeyrot: Georges Depeyrot, Le Numéraire mérovingien. L’âge de l’or. II, Les ateliers septentrionaux, 1998, Wetteren, Moneta.
Ce volume couvre la Bretagne, la Normandie, l'Ile-de-France et tout le Nord-Est. Or une chose est frappante: les seuls départements pour lesquels il n'y a pas d'émission monétaire sont les Côtes d'Armor et le Finistère! Par contre, il y en a une palanquée en Ille-et-Vilaine et un chouillat dans le Morbihan. Et tous les monétaires (ceux qui laissent leur nom sur la monnaie), portent des noms germaniques (j'ai juste des doutes sur les noms suivants: Romovertus, Davvius, et peut-être Gennovius, encore qu'il peut-être une forme hypocoristique d'un Genebaudus attesté au même lieu à la même époque...). Sinon, un Maurinus et un Maurus.

Alors quoi? Les Bretons ne frappent donc pas monnaie???

A+

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Re: La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

Messagede DT » Mar 12 Avr, 2011 14:32

Salut à tous,
Ou bien les Bretons pratiquaient encore le troc, parole d'anthropologue des civilisations disparues. :s45: :biere:
Ou bien il dépensait leur quelques monnaies pour se procurer du bara ha gwin
Autre information:
L'équipage en bordée : le Guennec.
La virée à terre commence. Ils vont, Guennec en poche (le sou breton), à pieds ou en taxi. Quatre jours d'escale ne suffiront pas à découvrir les trésors de la région. "T'as pas quelques Guennecs en trop?", "Ici, tu as combien de Guennecs pour cents Francs?" Le Guennec, c'est le nom attribué, par le marin en escale, à toute monnaie étrangère, une espèce de terme espéranto au service de la Marine. Il n'y a plus ni Kopeck, ni Peso. Pesetas, Livres ou Drachmes n'ont plus court. LeRial, le Zloty, lePenny ont fondu ... Seul reste le Guennec, il est monnaie étalon. Mais le Guennec lui-même a un surnom : "Tu n'aurais pas quelques "Merdiers" de reste pour me dépanner?"
De ces sorties à terre pleines de rencontres et d'imprévus, chacun rapportera informations, impressions, découvertes, comparaisons à partager avec tout l'équipage. ....
Passage extrait de ce site:
http://jln.tourbier.pagesperso-orange.fr/vent/vent_02.htm
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Re: La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

Messagede gérard » Mar 12 Avr, 2011 14:55

Bonjour Patrice,

Il semble que non en effet.
Un truc qui m'a toujours intrigué, c'est que "saout" en breton (= des vaches") provient étymologiquement de solt < sold- < solid- , le solidus étant une pièce d'or. A quelle époque la rareté monétaire (monnaie en or?) a-t-elle produit le glissement de sens et obligé les autochtones à compter les (grosses?) sommes en têtes de bétail bovin? Après 675 (à compter de cette date, exclusivement frappe de pièces en argent et plus de frappe en or)?
La fermeture progressive des ateliers monétaires "gallo-francs" (?) dans les actuels département français 56, 44 et 35 est-elle due à une crise monétaire ou est-elle l'indice d'une prise de pouvoir économique ayant précédé celle du pouvoir politique par une population originaire d'outre-Manche?

Benjamin Leroy et Gildas Salaün pourrait t'en dire plus et mieux.

J'ai trouvé sur le net ceci que j'avais archivé:

1) CONFÉRENCE DU 2 SEPTEMBRE 2009

“Les imitations radiées : le cas de l’Armorique»
par Benjamin Leroy & Gildas Salaün,

Le 2 septembre à la Monnaie de Paris, Gildas Salaün, responsable du médaillier du musée Dobrée à Nantes, nous a présenté une conférence en deux temps sous forme de bilan et perspective de la recherche sur les imitations radiées en Armorique.

La première partie de la conférence a été consacrée à un état de la question. Ces dernières années, des études très fines de trésors ont fait fortement progresser la connaissance de ces petites monnaies : les conditions de leur production, la localisation des lieux de frappe, la typologie et la chronologie. Aujourd’hui, plus de quinze types ont été attribués à six centres de production localisés dans la région de Plouhinec (Morbihan), Guéhenno (Morbihan), Béré (Loire-Atlantique), Besné (Loire-Atlantique), Pannecé (Loire-Atlantique) et Pédernec (Cotes d’Armor). L’analyse précise de ces types et des liaisons de coins révèle un contrôle de cette frappe monétaire, ainsi que la pérennité des ateliers visiblement installés dans d’importantes villae rurales (comme à Mané-Véchen en Plouhinec).

La seconde partie de la conférence a été l’occasion de relancer le débat sur la datation de ces monnaies en rappelant les mots de Paul Soullard qui disait dès 1910 : « quant à la date de ces monnaies, je les crois de beaucoup postérieures au règne de Tétricus, peut-être pourrait-on les dire contemporaines de l’époque mérovingienne et ajouter qu’elles auraient pu servir d’appoint aux sols et tiers de sol d’or et aux deniers d’argent à cette époque ».
Cette affirmation est certes abusive, mais elle souligne l’intuition de son auteur pour qui l’Armorique semblait avoir connu une très longue période de production de ces petites monnaies. Plusieurs indices :
La métrologie tout d’abord. On constate que les imitations locales découvertes dans des dépôts précoces, datables de la période 270-280, comme Pédernec ou Pannecé II (également Plourhan II-Lantic), présentent des poids proches des monnaies officielles et n’ont aucun point commun avec les minimi. Par exemple, les imitations de Pédernec pèsent en moyenne 2,99 g pour un diamètre de 18 mm , alors que les minimi de Besné ne font que 0,54 g pour 10 mm . Ces données métrologiques pourraient donc constituer les jalons d’une chronologie relative. La composition des dépôts monétaires est un autre indicateur chronologique car la part des monnaies officielles décroit jusqu’à céder totalement la place aux minimi locaux comme à Besné et Guéhenno.
La typologie ajoute au trouble, avec un tremissis présentant un portrait radié et surtout ces nombreux deniers orléanais du VIIIe siècle figurant une effigie radiée, preuves de la pérennité de cette représentation qui n’est donc pas propre au IIIe siècle. Le revers offre aussi parfois des motifs « anachroniques » comme ce personnage tenant une croix, donc du IVe siècle, peut-être même du Ve, sur un minimus trouvé à Besné.
La cartographie enfin présente de très curieuses coïncidences, avec au moins deux centres de production d’imitations radiées, Besné et Béré, également connus pour avoir frappé des tremisses après 575. La localisation des nombreux ateliers monétaires mérovingiens postérieurs à 575 pourrait donc ne rien devoir au hasard, mais être l’héritage de traditions et savoirs faire locaux anciens.

L'exemple de l'Armorique tant donc en effet à montrer le long maintien en production d'émissions locales de nécessité, monnaies progressivement adaptées aux besoins de l'économie locale, dont les types ont peut-être même été lentement changés jusqu’à ne plus avoir de relation graphique directe avec les émissions impériales dont la lointaine Armorique était de toute façon en bonne partie coupée au Ve siècle. Jusqu'à quand des imitations radiées ont-elles été frappées ? Difficile de répondre pour l'heure, au moins jusqu'au milieu du IVe siècle, certainement même au-delà. En tout cas, cet exemple met sur la piste d’un possible maintien de la production locale de petit numéraire d'appoint entre l'Antiquité tardive et l’avènement du monnayage d’or au haut Moyen Age.

La théorie de l'ouverture hasardeuse, pour ne pas dire anarchique, de petits ateliers ruraux au IIIe siècle, fermés au IVe, puis rouverts pour certains au VIe ne tient pas. Cette hypothèse pourrait s’envisager pour des ateliers installés dans d’importantes cités, sièges invariables du pouvoir politique et économique, mais pas pour de modestes établissements rustiques. Fermetures et rupture puis reprise et réouvertures contre maintien de traditions et adaptation lente ? Telle est donc la question principale.
Pour l’heure, plus d’interrogations que de réponses donc, mais autant de pistes de recherches futures qui méritent d’être approfondies et élargies car l’Armorique présente d’évidentes incohérences et un faisceau d’indices troublants. Des comparaisons avec d’autres époques, notamment la Gaule augustéenne, et avec les régions limitrophes seraient des sources d’enseignements.

Ce débat sur la continuité éventuelle de productions monétaires d’appoint afin de maintenir une activité économique rurale à une période de grave crise des principales cités dépasse la simple numismatique pour intéresser l’histoire et l’archéologie.


2) La monnaie dans l’Armorique mérovingienne

Le monnayage mérovingien est réparti en trois époques stylistiquement très marquées. L’année 675 marque une rupture fondamentale en Gaule : avant, ne sont frappées que des pièces d’or, après, seulement des monnaies d’argent.
500-575 : l’Armorique n’émet, comme le reste de la Gaule franque, que des imitations de monnaies byzantines reproduisant à l’avers le portrait et la titulature de l’empereur, au revers une Victoire ailée, dérivée de la Victoria romaine. Les nombreux spécimens retrouvés prouvent que l’Armorique connaît alors une importante activité monétaire concentrée dans les trois villes épiscopales de Nantes, Rennes et Vannes.
575-675 : les motifs changent. Le portrait évolue mais, surtout, la Victoire romaine cède la place à la croix du Christ. De même, les légendes impériales sont remplacées, sur une face par la mention du lieu de frappe, sur l’autre, par le nom du responsable de l’émission, le monétaire (monetarius). La production monétaire se « décentralise ». Ainsi en Loire-Atlantique, des monnaies sont mises en circulation à Nantes et Rezé, mais aussi à Port-Saint-Père et Campbon, ou encore à Besné, Béré (Châteaubriant) et Saint-Philbert-de-Grandlieu dans une moindre mesure, localités dont le nom apparaît ainsi pour la première fois sur un objet.
675-750 : les monnaies présentent les mêmes caractéristiques qu’à l’époque précédente, si ce n’est qu’elles ne sont plus en or, mais en argent. La production monétaire se recentre autour de quelques ateliers. Dans le département, seuls Rezé et Port-Saint-Père restent actifs.
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Re: La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

Messagede Patrice » Mar 12 Avr, 2011 15:26

Salut Gérard,

Que d'exemples pour la Loire-Atlantique! Et donc rien pour le reste... Bon, cela-dit Gildas Salaün travaille au musée Dobrée.

A+

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Re: La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

Messagede gérard » Mar 12 Avr, 2011 16:12

Musée de plus départemental!

Mais rien que des ateliers gallo-francs, et aucun atelier en territoire ex-osisme (sauf Pédernec, mais pour quelle époque?), apparemment.
gg
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Re: La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

Messagede Pierre » Mer 13 Avr, 2011 8:42

Salut Patrice,

Qu'est-tu en train de nous préparer ?

Tu dresses un inventaire des franchisseurs de Couesnon, et maintenant tu cherches où ils ont planqués leur argent...

Ne serait-tu pas en train de chercher "le Breton et l'argent du Breton" :lol: :lol: :lol:

Gourmand, vas !!! :P :P

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Re: La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

Messagede Patrice » Mer 13 Avr, 2011 10:48

Salut Pierre,

Héhé. Non, même pas. Les Bretons ne m'intéressent pas plus que ça. C'est juste que je tente de faire un inventaire des noms de personnes attestées en Normandie du Ve au VIIe siècle. Et pour ça, j'utilise toutes les sources possibles: épigraphiques, textuelles (essentiellement des vies de saints) et monétaire, puisque de 585 à 675 (l'époque des monnaies d'or mérovingiennes), chaque monnaie ou presque porte le nom de son monétaire. Ce corpus monétaire, important, est donc une source majeure pour la connaissance de l'onomastique de l'époque.
Et pas un Breton ou presque dans le lot. Presque, parce que je m'en garde un sous le coude, mais il faut que je consulte du monde pour m'en assurer...

A+

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Re: La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

Messagede Agraes » Mer 13 Avr, 2011 17:04

En coup de vent :)

Pour les V-VIIe siècles en zone "bretonne" et en dehors de Vannes, à ma connaissance on n'a que des monnaies extérieures. Monnaies romaines plus ou moins anciennes, monnaies byzantines ou imitations byzantines produites ailleurs en Gaule ou en Ibérie.
C'est d'ailleurs la même chose en Bretagne insulaire et en Irlande.

Les lois bretonnes du Haut Moyen Age évoquent comme compensations le bétail, les esclaves, ou des lingots de métal, mais pas de monnaie.
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Letavia - Troupe de reconstitution des Bretons armoricains aux alentours de l'an 500.

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Re: La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

Messagede DT » Dim 17 Avr, 2011 9:05

Salut àtous,
Je suis tombé sur ça, est-ce intéressant ?
ici
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Re: La monnaie chez les Bretons d'Armorique (VIe-VIIe)

Messagede Patrice » Dim 17 Avr, 2011 9:58

Salut,

C'est vieilli, mais toujours intéressant. Note que l'attribution d'une monnaie à Alet est très incertaine. La chronologie proposée au début est valide pour les monnaies mérovingiennes dans leur ensemble, mais évidemment pas pour les monnaies bretonnes, vu qu'elles n'existent pas...

A+

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