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Vercingétorix

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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50 messages • Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4

Vercingétorix

Messagede Aedan » Dim 28 Sep, 2003 3:05

En faisant des recherche, j'ai découvert que le nom de Vercingétorix st un mot signifiant "chef suprème des armées".

Si Vercingétorix est un mot, il y a-t-il eut d'autre hommes nommés Vercingétorix. Et, quel est le vrai nom de celui d'Alésia.
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Messagede Elanis » Dim 28 Sep, 2003 13:46

Si tu entends par "vrai nom" d'Alésia son nom gaulois, il s'agit - sauf erreur de ma part - d'Alisia. Alésia étant le nom francisé.
Quant à Vercingétorix, ce nom ne contient pas, étymologiquement, le mot "armées", mais "guerriers". La traduction courante de Vercingetorix est "roi suprême des guerriers".
A ma connaissance il n'y a pas d'autres Vercingetorix que celui de la Guerre des Gaules ; en revanche le nom propre Cingetorix ("roi des guerriers") est celui d'un autre personnage. On peut supposer que ce nom, qualificatif comme tous les noms gaulois, ne devait pas être unique.
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Messagede Patrice » Dim 28 Sep, 2003 16:06

Non, Elanis: il croit que Vercingétorix est un titre.

Vercingétorix semble signifier "Grand roi des marcheurs", c'est à dire des guerriers.
Le problème des noms gaulois est qu'ils ont presque tous un sens concret. Ca ne veut pas dire pour autant qu'il faut le prendre au pied de la lettre.
Quand des parents nomment un enfant "Régis", cela ne veut pas dire qu'il est "Roi".

A+

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Messagede Elanis » Lun 29 Sep, 2003 11:15

Salut Patrice :)
Ah je suis perdue là ! Un titre ? comme "général" "sergent"... c'est ça ?
Je n'avais pas compris la question en ce sens... ! :roll:
à+
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Messagede Thierry » Mar 30 Sep, 2003 9:16

La question de Vercingetorix rejoint l'interrogation que je formulais sur un vieux fil "les noms des Gaulois" où je me posais la question de la "nature" des noms qui nous restaient.

Je me disais que Roi Suprême des Guerriers, c'est un peu lourd à porter à la naissance.

Patrice répond fort justement qu'on ne se pose pas la question avec "Regis" par exemple, mais il faut dire que l'origine des prénoms est maintenant lointaine et que souvent on ne perçoit pas directement leur sens originel pour s'attacher d'abord à une sonorité.

Ce qui est rigolo, c'est que Goudineau dans "le dossier Vercingetorix" fait à peu près la même réponse mais en évoquant, lui, des patronymes; tout en rappelant que de nombreux historiens ont longtemps cru que Vercingetorix était vraiment un titre, il indique qu'aujourd'hui personne ne s'étonne des noms de famille "Leroy" ou "Chevalier" par exemple.

Le problème c'est que tout ça ne répond pas à la question centrale.

Quelle est la nature des noms Gaulois qui ont pu nous être transmis ?

Elanis nous parle de qualificatifs, mais les notions modernes de prénoms, noms et surnoms correspondent originellement en tout cas à des qualificatifs.

Est qu'on en sait un petit peu plus ? Par exemple sait on à quel âge le nom était attribué, peut on concevoir par exermple un systéme de changement de "qualifiant" au fur et à mesure de l'avancement dans les âges de la vie, existait il un système d'identification familial ou de filiation ?

Ces questions sont sans doute sans réponses....

Enfin peut être avez vous une idée :roll: ?

En question tout à fait subsidiaire : Est ce que quelqu'un a une idée de la signification du nom gaulois Suticos, le seul nom Veliocasse à nous être parvenu (sur des pièces) ?

Merci - Thierry 8)
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Messagede Fergus » Mar 30 Sep, 2003 10:09

tout en rappelant que de nombreux historiens ont longtemps cru que Vercingetorix était vraiment un titre, il indique qu'aujourd'hui personne ne s'étonne des noms de famille "Leroy" ou "Chevalier" par exemple.


Certes mais, comme tu le dis, Thierry (Thierry : roi du peuple, > *Theoderic), ça fait un peu lourd à porter à la naissance. Il serait assez exceptionnel que le petit bébé qu'on a appelé Roi Suprême des Guerriers, devienne justement, au cours de sa vie, le roi suprême des guerriers. Je ne connais pas de "Leroy" qui soit devenu roi, ni même de "Chevalier" qui ait été adoubé. A notre époque, en ce qui concerne les prénoms, on ne s'attache plus, comme tu le dis, qu'à la consonnance, pour la plupart. D'où l'invention de plus en plus fréquente de nouveaux prénoms sans étymologie. Et même les noms de famille ont souvent perdu tout sens évident (Pompidou, Chirac ou Mitterrand signifient-ils immédiatement quelque chose ?). Or, il me semble que les noms gaulois qui nous sont connus par le Commentaire de la Guerre des Gaules de César, sont tous immédiatement compréhensibles en langue gauloise de l'époque. Ou est-ce une illusion d'optique, due aux recherches scientifiques ? Il parait donc peu probable qu'on appelle un enfant Vercingétorix, juste parce que ça fait beau, ou par dérision (les Leroy ou Chevalier ne sont pas des descendants de rois ou de chevaliers).

On sait qu'en Irlande, on pouvait changer de nom : Setanta devient Cuchulainn, le Chien de Culann, après avoir vaincu puis remplacé le chien de garde du forgeron Culann. On sait aussi que beaucoup de rois suprême d'Irlande (les rois de Tara), ont porté le nom de Eochaid(h). S'appelaient-ils ainsi dès la naissance ? Ou acquérirent-ils ce nom à leur accession au siège de Tara ?
Il me semble tout à fait admissible que Vercingétorix ait été, sinon un titre, du moins un nouveau nom attribué à (?), ou revendiqué par lui, après quelque évènement important.
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Messagede Muskull » Mar 30 Sep, 2003 10:33

Bonjour :)

Je rejoint cette idée de Fergus sur Setenta / Cuchulain.
Il n'est pas du tout impossible, du moins dans la classe guerrière et sacerdotale, que l'individu abandonne son nom d'enfance pour un nom acquis au cours d'un exploit particulier nécessaire à son initiation.
Parfois aussi l'enfant a un nom secret lié à quelque évènement remarquable de sa naissance et son nom courant est bénin comme pomme, ajonc par exemple...

Cela existe dans d'autres traditions mais c'est sans doute un peu hasardeux de se baser sur un unique fait dans les T.M.I. pour étendre cet usage aux celtes. :?
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Messagede Thierry » Mar 30 Sep, 2003 14:17

Roi du Peuple ! Mais ça me va comme un gant, une sorte de prédestination.....J'ai toujours pensé que le meilleur régime possible était la monarchie,.....avec moi comme monarque, bien sûr :lol: :lol:

Bon, sans çà, sérieusement, vos remarques sont très intéressantes et relancent le débat : des noms qui changent avec l'acquisition d'un savoir, un combat, un exploit.....Ca expliquerait la nature de nombres des noms qui nous ont été transmis, mais ça pose de singuliers problèmes d'identification......

Qu'en pensent nos amis linguistes ? :roll: ?
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Messagede ejds » Dim 09 Sep, 2007 11:42

Vercingetorixis

Drôle de destin que celui de Vercingetorixis ou Vercingétorix, dont la carrière semblait toute tracée à ses débuts plutôt comme paisible négociant en gros ou représentant itinérant.
Ce qui lui aurait permis d'acquérir de très bonnes connaissances des us et coutumes, du terrain, une maîtrise de l'intendance civile et miltaire, et un pouvoir de communication et de persuation indispensables auprès de ses clients des tribus environnantes. Une concurrence mise à mal et une réputation qui lui causèrent certainement de l'inimitié avec d'autres.

In vino veritas, dans le lucratif commerce en gros des vins, bières et autres huiles, et ou amphores, comme pourrait le suggérer la présence de l’amphore bien en évidence sur certaines pièces de monnaies en or qui lui sont dédiées.

Donc, rien de très belliqueux, ni bien de guerrier à premier abord sur la destinée ou le nom de naissance, si ce n'est sur le surnom modifié plus probablement ou pas après quoi, du fils de Celtill et traduit en « Grand roi des braves », « Grand roi des guerriers » ou « Roi des grands guerriers », si ce n’est encore le « Chef des cent chefs ... » : :?

C. Jullian a écrit:Chapitre IV

VERCINGETORIX CHEF DE CLAN

Image..60/61 Monnaie de Vercingétorix (Vercingetorixis) au guerrier casqué.
Or. Collection Motte (Colbert de Beaulieu). P. 141.



Vercingétorix avait alors moins de trente ans1. Il était né, croyait-on, à Gergovie, la principale ville des Arvernes […].

Le nom de Vercingétorix a, dès la naissance, aussi bien appartenu au chef gaulois que celui de César à son adversaire. Mais si ce nom était synonyme de « grand roi des braves »2. Ne doit-on pas supposer qu’il prédestinait le fils de Celtill à commander aux Arvernes et à toute la Gaule ? Quelques érudits ne sont pas loin de penser, aujourd’hui, que le nom de Vercingétorix, tout en étant le nom d’un homme, n’était et ne pouvait être que celui d’un très grand personnage, qu’il était réservé à des nobles, chefs de peuple en réalité ou en espérance.

Qu’on remarque en effet que tous les noms à désinence semblable cités par César — Ambiorix, Cingétorix, Dumnorix, Éporédorix, Orgétorix — sont ceux de princes, de puissants ou de rois : il semble que nul ne pût s’appeler d’un nom en rix, c’est-à-dire se terminant par « roi », s’il n’appartenait pas à une lignée ou royale capable de le devenir. Sans doute, après la conquête romaine, les noms de ce genre furent portés par toutes sortes de gens, et des plus humbles : leur valeur sociale disparut en même temps que s’effaça le privilège des grandes familles. Mais à l’origine ces noms royaux sont spéciaux à ceux qui sont ou peuvent être rois, et c’était le cas de Vercingétorix, fils de Celtill […].

Admettons [donc], ce qui après tout est probable, que l’étymologie proposée pour les noms de Cingétorix et de Vercingétorix soit légitime, et que ces noms soient bien à désinence « royale ». Si plus tard, sous Tibère et sous les Antonins, ils ont été portés par toutes les classes de la société gauloise, comment pouvons-nous affirmer qu’il n’en fut pas ainsi du temps de César ? Celui-ci ne les mentionne que chez de grands chefs : mais bien des rois n’en portent pas de semblables, et d’autre part pouvait-il nous faire connaître, dans ses Commentaires, d’autres noms que des noms de chefs ?

Il demeure donc fort possible que le hasard ait fait appeler Vercingétorix le fils de Celtill, comme ce fut le hasard qui valut au fils d’un obscur athénien le nom de Démosthène, « la force du peuple ». Mais il prépara bien les choses, en faisant de l’un et de l’autre « les hommes de leur nom ».

Car le nom de Vercingétorix n’a pas dû être une chose banale et sans valeur, indifférente à l’attitude de ceux qui l’entendaient, inutile à la fortune de celui qui le portait. En dehors de toute signification précise, il sonnait franchement et fièrement gaulois. Le mot appartenait à cette classe de noms superbes et sonores que les Gaulois de toute la Gaule affectionnaient, aussi bien ceux de la Belgique que ceux des Alpes et de la Loire. Tour à tour, les trois précurseurs de Vercingétorix à la tête du parti national ont porté un nom semblable : Orgétorix l’Helvète, Dumnorix l’Éduen, Ambiorix l’Éburon. C’était un nom à panache. « Il retentissait profond et terrible », comme dit un écrivain grec des sons effrayants que prononçaient les Gaulois. « Il semblait fait pour inspirer l’épouvante », écrivit plus tard l’historien latin Florus. Chez ce peuple sensible aux choses extérieures, aux couleurs voyantes et aux mots éclatants, le nom de Vercingétorix pouvait être, sinon un élément, du moins un ornement de la puissance souveraine.

Mais ce qui prédisposait l’Arverne à commander à la Gaule, c’était le passé et le présent de son peuple, la force de son clan, le prestige de sa personne.


1. L’âge de Vercingétorix ne peut être déterminé qu’avec une marge d’incertitude. Il ne fait point de doute qu’il fût, en 52, un homme très jeune : César, âgé de 48 ans, le désigne alors comme un jeune homme (adulescens) parmi les puissants ». Adulescentia, au propre : la période de « croissance », avait couramment le sens de « jeunesse », entre 14 ou 15 et 28 ou 30 ans. Vercingétorix n’est plus un « adolescent » au sens moderne du mot : il est déjà parmi les jeunes chefs les plus puissants de la Gaule ; il était entré plusieurs années auparavant, probablement en 57/56, dans l’ « amitié » de César et devait avoir alors l’âge de porter les armes, au moins 18 ans. Il a donc, en 52, au moins 22 ans, et n’a certainement pas atteint la trentaine. Il a dû naître entre 82 et 74, conduire la lutte contre Rome en 52, entre 22 et 29 ans, et être mis à mort, en 46, entre 29 et 35 ans.

2. On n’hésite plus aujourd’hui qu’entre deux traductions : « Grand roi des guerriers » ou « Roi des grands guerriers ». Ver- correspond au latin super, (s)u(p)er ; cingeto-, à l’irlandais cing (génétif cinged), « guerrier » ; rix, à divers noms indo-européens du « roi » : latin rex, irlandais rî, sanscrit raja, védique rat, Cingétorix signifie certifie certainement « roi des guerriers ».



Vercingétorix, Camille Jullian, Club des Amis du Livre, 1963, pp. 85—86.

La présentation de H. Martin n’étant plus à faire, voici ses interprétations : :?

H. Martin a écrit:GAULE INDÉPENDANTE.


CONJURATION DE LA GAULE.

Il y avait alors en Arvernie un jeune homme qui attirait tous les regards par ses qualités personnelles bien plus encore que par l’illustration de sa famille. Sa haute stature, sa beauté, sa vigueur et son adresse sous les armes, le belliqueux génie qui brillait dans ses regards, tout produisait en lui ce mélange d’admiration et de crainte qui était l’idéal du Gaulois. « Son nom même, dit un historien latin, était fait pour inspirer la terreur1 ». Il s’appelait VERCINGÉTORIX, c'est-à-dire le grand-chef-des-cent-têtes2. C’était le fils de ce Celtill un moment généralissime de la confédération gaëlique, puis condamné à mort pour avoir tenté d’usurper la royauté sur l’Arvernie. César avait tâché de le séduire, comme tous les fils ou neveux de princes : il l’avait attiré près de lui, « dans cette pépinière de petits tyrans3» qu’il lançait sur la Gaule comme les limiers de l’étranger : il lui avait donné le titre d’ami ; mais le fils de Celtill était bientôt revenu dans ses montagnes, plus préoccupé des exemples d’Ambiorix et d’Indutiomar que de ceux de Tasgit ou de Cavarin. Là, dans les fêtes religieuses, dans les assemblées politiques, dans les réunions secrètes tenues entre les « mystiques cercles de pierres4 » ou au fond des cratères des volcans éteints, il n’avait cessé d’exhorter ses compatriotes à reconquérir « le droit ancien de la liberté gauloise ». Après avoir relevé l’âme de l’Arvernie, il avait travaillé avec ardeur à conjurer la Gaule entière5.

Aux premières nouvelles de Genabe, Vercingétorix se met à la tête de ses clients, et déclare l’insurrection dans Gergovie, capitale des Arvernes6. Son propre oncle et le reste des grands, « ne voulant pas, dit César, courir cette fortune, » s’arment aussi, mais contre lui, et le rejettent hors de la ville. Repoussé par l’aristocratie, il appelle à lui les pauvres gens, les bannis, les rudes populations de la montagne. Tout se lève ; les Dômes, les monts Dore, le Cantal, descendent sur la Limagne : les grands sont chassés de l’Arvernie ; Vercingétorix est proclamé chef suprême7.


1. Ann. Flor. III, 10.

2. Ou le chef des cent chefs : Ver-kenn-kedo-righ. La plupart des noms gaulois étaient composés ; ainsi : Orgétorix (Or-kedo-right), le chef des cent vallées ; Boiorix, le chef terrible ; Buddig-nat, le fils de la victoire ; Virdumar (Ver-du-mar), le grand homme noir ; Eporedorix (Ebol-redia-righ), le chef dompteur de poulains ; Bathanat (Baeth-anet), le fils de sanglier. D’autres sans être composés, étaient également significatifs ; ainsi Luern ou Louarn veut dire le renard.

3. Améd. Thierry, Hist. des Gaulois, t. III, p. 20.

4. Il y avait un némède célèbre, consacré à Teutatès ou Gwyon, au lieu où est maintenant la ville de Clermont, qui s’est d’abord appelée Nemetum.

5. An. Flor. III, 10 ; Dion Cas. XL, 140.

6. A six kilomètres au sud de Clermont.

7. On a retrouvé, dans ces derniers temps, un certain nombre de médailles d’or, portant le nom de Vercingétorix ; elles présentent toutes la tête d’Apollon, ou pour mieux dire, de Bel, et le cheval au revers.



Histoire de France, H. Martin, tome I, 1865, pp. 165—167.

Le texte de Florus :

Florus a écrit:XLV. Bellum Gallicum.

[...] Sed maxima omnium eademque novissima coniuratio fuit Galliarum cum omnis pariter Arvernos atque Biturigas, Carnuntas simul Sequanosque contraxit corpore, armis spirituque terribilis, nomine etiam quasi ad terrorem composito, Vercingetorix. Ille festis diebus et conciliabulis, cum frequentissimos in lucis haberet, ferocibus dictis ad ius pristinum libertatis erexit.

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Messagede Auetos » Dim 09 Sep, 2007 18:51

Thierry a écrit: En question tout à fait subsidiaire : Est ce que quelqu'un a une idée de la signification du nom gaulois Suticos, le seul nom Veliocasse à nous être parvenu (sur des pièces) ?


SUTICOS
(selon le dictionnaire de celtique ancien rédigé par J. Monard)

SU- = adj. bon, comme dans SUcellos « le Bon frappeur »

TICos // TIGos = n.c.m. « Chef », à rapprocher du Br. Tiec // Tieg « Chef de famille »

Ce qui donne pour SUTICOS = « le Bon chef »
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Messagede Curmisagios » Dim 09 Sep, 2007 20:10

Certes, César ne nous a rapporté que des noms de chefs. Mais on en connait aussi beaucoup d'autres. Et je ne crois pas qu'il y ait un seul potier qui se soit appelé Cingétorix ou Dumnorix. La terminaison "rix" est bien réservé à la classe guerrière, et non à la classe sacerdotale ou la classe artisanale.

Pour rebondir sur ce qui était dis précedemment (et il y a quelques années déjà), il y a aujourd'hui des prénoms qui ont encore un sens imédiatement compréhensible et çà ne pose pas de problème. Quand je rencontre quelqu'un qui s'appelle Olivier ou Pierre, je ne pense pas à un arbre ou à un caillou (en réalité, Pierre me fait penser à la Kwak, mais ceci est une autre histoire...).
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Messagede Thierry » Lun 10 Sep, 2007 8:34

Merci Auetos pour Suticos 8)

Curmi, tu as raison, Pierre, comme tu le sais, est flammand, et bien sûr on l'a bapstisé Bière, ce qui donne en prononciation francisée et par erreur Pierre.....mais notre ami a bien un nom qui vient de la Kwak ce qui est tout à fait naturel :shock:
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Messagede Sedullos » Lun 10 Sep, 2007 14:08

Salut,

Autre traduction pour Sutic(c)os = "Très beau" d'après Xavier Delamarre DLG , p. 293 qui suit Pierre-Yves Lambert, LG , p. 144-145.

Delamarre met quand même un point d'interrogation pour Tecu = beau ?, cf le gallois. teg = beau

comme dans Y Tyllwyth Teg, les Belles Gens.
Dernière édition par Sedullos le Lun 10 Sep, 2007 16:11, édité 1 fois.
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Messagede Jacques » Lun 10 Sep, 2007 14:56

Auetos a écrit:SUTICOS
(selon le dictionnaire de celtique ancien rédigé par J. Monard)

SU- = adj. bon, comme dans SUcellos « le Bon frappeur »

TICos // TIGos = n.c.m. « Chef », à rapprocher du Br. Tiec // Tieg « Chef de famille »

Ce qui donne pour SUTICOS = « le Bon chef »
Le breton tiec, cornique tioc, gallois taeog (villain), est historiquement le serf attaché au domaine devenu paysan libre, et à l'époque moderne c'est l'exploitant, anciennement le ménager (d'une ferme) (Favereau).
Selon Delamarre, c'est un dérivé *tigacos de tegia, maison.
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Messagede Jacques » Lun 10 Sep, 2007 15:03

Sedullos a écrit:Salut,

Autre traduction pour Sutic(c)os = "Très beau" d'après Xavier Delamarre DLG , p. 293 qui suit Pierre-Yves Lambert, LG , p. 144-145.

Delamarre met quand même un point d'interrogation pour Tecu = beau ?, cf le gallois. teg = beau
Chez Holder, on trouve tecos, clair blond, beau. Il faudrait avoir accès au Alt-Keltischer Sprachschatz pour voir les références. Comme toujours, je me base sur le site de Heinrich Tischner.
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