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Qui était ce fameux Bussullos?

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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10 messages • Page 1 sur 1

Qui était ce fameux Bussullos?

Messagede Orgenomeskos » Sam 29 Juil, 2006 19:12

Un texte latin fait référence à un certain Bussullos (père de "Q"uartinius) au nom bien gaulois... :lol: Ce texte, sur bois a été retrouvé à l'entrée de la chapelle Sainte-Marie Madeleine des Escoyères, sur la commune de Arvieux, dans le Queyras. Bussulus ou Quartinius aurait été préfet dans les Alpes Cottiennes (Les Capillati, les Savincates, les Quariates et les Brigiani sont cités) à une époque inconnue. Les quelques références connues font de cet homme un haut dignitaire du Royaume de Cottius, ou un préfet dirigeant un domaine voisin du Royaume de Cottius. Le problème, si l'on en crois l'arc de Triomphe de Suse, les Savincates, les Quariates et certaines peuplades surnommées capillati (chevelues) appartenaient au Royaume de Cottius.

{Q}VAR{TINIVS BVSS}VLLIF{...SIBI ET B}VSSV{LLO} PATR{I BUSSULL}Æ LVT{ATIÆ} MATRI {AL}BANO BVSS{VLLI FILI} FRATRI PRAEF CAPILLA{TI} SAVINCAT QVARIAT {ET} BRIGIANORVM {QVARTINI}O BVSSVLIF FRATRI {QVARTI}NIAE BVSSVLIF SOROR

Inscription de l’Arc de Suse (CIL V 7231)

IMP. CÆSARI AVGVSTO DIV. F. PONTIFICI MAXIMO TRIBVNIC. POTESTATIS XV IMP. XIII M. IVLIVS REGIS DONNI F. COTTIVS PRÆFECTVS CIVITATVM QVÆ SVBSCRIPTÆ SVNT SEGOVIORVM SEGVSINORVM BELACORVM CATVRIGVM MEDVLLORVM TEBAVIORVM ADANATIVM SAVINCATIVM ECDINIORVM VEAMINIORVM VENISANORVM IEMERIORVM VESVBIANORVM QVARIATVM ET CIVITATES QVÆ SVB EO PRÆFECTO FVERVNT

Est-on certain que cet homme ait été un contemporain de Cottius? Est-il cité ailleurs que sur ce texte? De quand pourrait dater cette inscription? Les reconstitutions des lacunes sont-elles bonnes? Bref, qu'est-il dit exactement sur ce texte?

Merci pour votre aide !
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Messagede ejds » Sam 29 Juil, 2006 23:03

Au coeur des Alpes ...

Urquinaona a écrit:1.2. HISTOIRE D'UN PAYS ALPIN
1.2.1. Des origines au Moyen-âge

1.2.1.3. La période romaine

http://urquinaona.ifrance.com/urquinaona/escartons.htm

[...] Donnus, roi des Ségusiens, réputé pour sa sagesse et qui régnait sur les deux versants des Alpes, donna son appui à César pour les franchir (-58 ), sans se soumettre à Rome. Son fils, Marcus Julius Cottius, se fit également son allié plutôt que son sujet et conserva avec une indépendance relative, le commandement des quatorze tribus que gouvernait son père. C’est à lui que revient l’appellation de cette partie des Alpes dites Cottiennes. En l’an -8 avant JC, il fit édifier à Suse, un arc de triomphe où sont gravés les noms des peuples qu’il administrait en qualité de préfet romain. En voici l’inscription :

IMP. CÆSARI AVGVSTO DIV. F. PONTIFICI MAXIMO TRIBVNIC. POTESTATIS XV IMP. XIII M. IVLIVS REGIS DONNI F. COTTIVS PRÆFECTVS CIVITATVM QVÆ SVBSCRIPTÆ SVNT SEGOVIORVM SEGVSINORVM BELACORVM CATVRIGVM MEDVLLORVM TEBAVIORVM ADANATIVM SAVINCATIVM EGDINIORVM VEAMINIORVM VENISANORVM IEMERIORVM VESVBIANORVM QVARIATVM ET CIVITATES QVÆ SVB EO PRÆFECTO FVERVNT

Parmi les noms de tribus citées se retrouvent les Quariates (Queyras) et les Savincates (d’après Allais, Roman, Durandi, Walckener et d’autres, les Savincates auraient vécu à Oulx ou à Salbertrand et non à Savines). En revanche, les Brigiani (ou Brigantii) de Briançon n’y figurent pas. Ce n’est que sur une autre inscription, retrouvée cette fois à 1530 m d’altitude, au hameau des Escoyères, près d’Arvieux (Queyras), que l’on retrouve leur nom, accompagné de celui des Savincates et des Quariates. Mais elle précise en revanche que, tandis que Cottius administrait de sa résidence de Suse, directement la partie inférieure de ses états, il confia le gouvernement des hautes vallées à un préfet indigène du nom de Brussulus.

L’inscription des Escoyères, qui se trouve aujourd’hui sur deux linteaux séparés de la chapelle Ste-Madeleine, parle d’un préfet ou d’un chef, nommé Bussulus. En voici le texte reconstitué :

[Q]VAR[TINIVS BVSS]VLLIF[...SIBI ET B]VSSV[LLO] PATR[I BUSSULL]Æ LVT[ATIÆ] MATRI [AL]BANO BVSS[VLLI FILI] FRATRI PRAEF CAPILLA[TI] SAVINCAT QVARIAT [ET] BRIGIANORVM [QVARTINI]O BVSSVLIF FRATRI [QVARTI]NIAE BVSSVLIF SOROR

Cette inscription cite le nom de Capillati (qui ont les cheveux longs), comme représentant trois tribus, les Savincates (Oulx), les Quariates (Queyras) et enfin, les Brigiani (Briançon). L’orthographe BUSSULLIF ou BUSSULIF demeure un mystère, à moins qu’il ne s’agisse du nom indigène de la personne, latinisé en BUSSULUS. Si les sources sont exactes, le préfet Bussulus aurait été le chef d’une tribu indépendante, au sein même du royaume de Cottius. Les Capillati auraient été un peuple, qui serait resté longtemps insoumis aux Romains. Il semble clair que ces derniers devaient certainement plus s’intéresser aux lointaines richesses de la Gaule ou de l’Hispanie, plutôt qu’à la pauvreté des montagnes. Il est donc clair que ces Irréductibles Gaulois (ou plus précisément Irréductibles Ligures) vécurent encore longtemps, au sein même de l’Empire Romain, de façon totalement indépendante.

Les Romains, venus du bord de mer, étaient caractérisés par une horreur profonde et instinctive de la montagne. De plus, ces «chevelus» ne devaient pas être des plus fréquentables de tout bon citoyen romain respectable. Mieux valait-il pour eux ne pas trop ennuyer ces barbares… Aussi ils ne cherchèrent pas à s’enliser dans des conflits dangereux avec les montagnards, préférant plutôt abandonner l’administration des hautes vallées, au profit d’un droit de passage. Il est dit que les Brigiani prirent part aux expéditions gauloises en Italie. Cela témoigne bien du fait que les négociations ne durent tout de même pas être aisées. Toutefois, la puissance de l’Empire Romain était telle, que même les zones les plus isolées furent conquises, mais assez tardivement, sous Néron, un siècle après César. Ainsi, l’unité et l’isolement géographique de cette région ouvrirent la voie à ses populations à entretenir une unité politique, existant déjà très certainement depuis une période bien antérieure à celle de la conquête romaine.

En ce qui concerne la période romaine, tout du moins, la véritable période de domination romaine en Briançonnais, puisque comme nous venons de le dire, cette région est restée une enclave d’Irréductibles Gauloisjusqu’au règne de Néron. C’est en l’an 13 avant J.-C. que l’empereur Auguste obtint partiellement la soumission des peuples gouvernés par Cottius. Comme on le voit sur l’arc de Suse, les Brigiani refusaient de se soumettre. La romanisation s’étendit lentement. A la mort de Cottius le Jeune, le fils du précédent, en l’an 63, Néron transforma le royaume en une province définitivement intégrée à l’Empire et administrée, non plus par un préfet indigène mais par un procureur de l’ordre équestre. C’est donc entre les années -13 avent J.-C. et 63 après J.-C. que le droit romain commença à être appliqué en Briançonnais. Briançon dût à l’époque commencer à prendre de l’importance de par sa situation géographique.

[...]

Mais Tei, Bissula ou quelques autres, seront plus à même à déchiffrer les inscriptions romaines comme devoir de vacances !! :wink:

e.
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Messagede Orgenomeskos » Sam 29 Juil, 2006 23:45

Oui avec Pierre oa repéré ce lien... mais tout ça n'est pas très clair... :?
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Messagede Pierre » Sam 29 Juil, 2006 23:49

Ce n’est que sur une autre inscription, retrouvée cette fois à 1530 m d’altitude, au hameau des Escoyères, près d’Arvieux (Queyras), que l’on retrouve leur nom, accompagné de celui des Savincates et des Quariates. Mais elle précise en revanche que, tandis que Cottius administrait de sa résidence de Suse, directement la partie inférieure de ses états, il confia le gouvernement des hautes vallées à un préfet indigène du nom de Brussulus.


[Q]VAR[TINIVS BVSS]VLLIF[...SIBI ET B]VSSV[LLO] PATR[I BUSSULL]Æ LVT[ATIÆ] MATRI [AL]BANO BVSS[VLLI FILI] FRATRI PRAEF CAPILLA[TI] SAVINCAT QVARIAT [ET] BRIGIANORVM [QVARTINI]O BVSSVLIF FRATRI [QVARTI]NIAE BVSSVLIF SOROR


C'est bien ejds,


Mais ça n'explique pas en quoi cette inscription fait référence à Cottius :wink:

Par contre je ne suis pas sur que ce soit de bon conseil, de demander à traduire ce texte par un mineur :oops:


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Messagede ejds » Dim 30 Juil, 2006 10:44

Aller c'est l'été ! Pour aider, quelques indices et photos : :shock: :?

Alpes-guide.com a écrit: Image
Image

Commune de Les hameaux de la Combe du Queyras
En partenariat avec : CAUE des Hautes-Alpes

5 photos

http://www.alpes-guide.com/Sources/Patr ... ?psite=320

Sur le plateau des Escoyères à 1550 m d'altitude, au dessus du hameau du Veyer, il est une chapelle classée construite au XVIIIe siècle, après les guerres de religion, à l'emplacement d'un ancien prieuré du XIIe siècle (qui fut ensuite une dépendance de l'abbaye de Boscodon au XVe siècle). La chapelle Sainte-Marie est semblable à d'autres édifices de la région, avec son toit en bardeau de mélèze surmonté d'un clocheton, sa nef voûtée et son choeur en cul-de-four.

Percée de plusieurs baies et de deux portes en plein cintre sans décoration ni chapiteau, son intérêt réside par les deux tympans de ces portes. En effet, ils faisaient partie d'un même monolithe de calcaire extrait des lieux, sur lequel on grava à l'époque gallo-romaine, un texte rappelant "qu'Albanus Bussullus, était préfet des Capillates, des Savincates (Savines), des Brigani (Briançon) et des Quariates (Queyras)". Un texte mystérieux quant à sa provenance, sur ce site très ancien.

L'intérieur de la chapelle est pour sa part aménagé par un dallage en marbre rose du Queyras, avec un retable de bois du XVIIe siècle.

Edifice fermé au public.

Ou encore …
Archives photographiques (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine) : :shock:

http://www.culture.gouv.fr/public/mistr ... UE_1=05007

e.
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Messagede Orgenomeskos » Dim 30 Juil, 2006 13:43

Ce qui me dérange, c'est que l'on connait bien les limites du Royaume de Cottius en 8 av. J.-C. (cf. texte de l'arc de Suse). En 44 ap. J.-C., lorsque Cottius (II?) récupère le titre de roi, son terrioire est augmenté, ce qui pourrait expliquer la présence des Brigiani...Si je devais donner mon impression ce texte est postérieur à 44 ap. J.-C., ce qui pourrait expliquer l'existence d'une préfecture surpassant les limites du Royaume de Cottius. Néanmoins, l'absence de mention de ce roi, me fait songer plutôt à une date postérieure à 64 ap. J.-C., lorsque cet ancien royaume est devenu province romaine...explication qui s'oppose donc à celles proposées sur les liens pré-cités... A voir...
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Messagede ejds » Mar 01 Aoû, 2006 11:30

Hu ! Pas très causant le web concernant "Bussullos". :?
Au contraire, différents auteurs permettent de retracer l’histoire de Cottius :

Ancientlibrary.com a écrit: COTTIUS, son of Donnus, was king of several Ligurian tribes in those parts of the Alps, which were called after him, the Cottian Alps. He maintained his independence when the other Alpine tribes were subdued by Augustus, till at length the emperor purchased his submission, by granting him the sovereignty over twelve of these tribes, with the title of Praefectus. Cottius thereupon made roads over the Alps, and shewed his gratitude to Augustus by erecting (B. C. 8 ) at Segusio, now Suza, a triumphal arch to his honour, which is extant at the present day, and bears an inscription, in which the praefect is called M. Julius Cottius, and the names of the people are enumerated, of which he was praefect. His authority was transmitted to his son, who also bore the name of M. Julius Cottius, and upon whom the emperor Claudius conferred the title of king. But upon the death of this prince, his kingdom was reduced by Nero into the form of a Roman province. (Amm. Marc. xv. 10 ; Strab. iv. p. 204 ; Plin. //. N. iii. 20. s. 24 ; Orelli, Inscr. No. 626 ; Dion. Cass. Ix. 24 ; Suet. Ner. 18 ; Aur. Vict. Caes. 5, Epit. 5 ; Eutrop. vii. 14.)

http://www.ancientlibrary.com/smith-bio/0878.html

En traduction :

Ancientlibrary.com a écrit:COTTIUS, fils de Donnus, était roi de plusieurs tribus ligure dans ces parties des Alpes, qui se sont appelées d’après lui, les Alpes Cottiennes. Tandis que les autres tribus alpestres ont été soumises par Auguste, il a maintenu son indépendance jusqu’à ce que l'empereur parvint à acheter sa soumission, en lui accordant, avec le titre de préfet, la souveraineté de plus de douze de ces tribus. Sur quoi Cottius fit construire des routes à travers les Alpes, et montra sa gratitude à Auguste par l'édification (8 av J.-C.) à Segusio, maintenant Suza, d’un arc de triomphe en son honneur. Il existe toujours de nos jours et comporte une inscription qui indique que le préfet s'appelle M. Jules Cottius ainsi que les noms des peuples dont il était le préfet sont énumérés. Son autorité a été transmise à son fils, qui porte également le nom de M. Jules Cottius, et en qui l'empereur Claudius a conféré le titre du roi. Mais à la mort de ce prince, son royaume a été réduit par Néron dans la forme d'une province romaine. (Amm. Marc. xv. 10 ; Strab. iv. p. 204 ; Plin. //. N. iii. 20. s. 24 ; Orelli, Inscr. No. 626 ; Dion. Cass. Ix. 24 ; Suet. Ner. 18 ; Aur. Vict. Caes. 5, Epit. 5 ; Eutrop. vii. 14.)

http://www.ancientlibrary.com/smith-bio/0878.html

On se retrouve en plein dilemme où un chef de tribu alpine, Cottius, estime soudain qu’il est grand temps de se mettre au service de Rome et faciliter le passage des troupes romaines à travers les Alpes en suggérant la construction et l’entretien d'une route.
La version de Fournier : :shock:

Fournier a écrit:Histoire des Gaulois — Troisième partie

http://perso.orange.fr/fdomi.fournier/H ... HG_301.htm

[...] Un petit roi nommé Cotte ou Cottius, maître des plus hautes vallées des Alpes occidentales, après avoir échappé quelque temps, par sa position, aux attaques des Romains, sollicita leur amitié, et, pour aller au-devant de leur vœux, fit construire par ses sujets une large route qui traversait ses montagnes : c’était un acte formel et irrévocable de soumission [71]. La route du roi Cottius, aujourd’hui celle du Mont-Cenis, devint bientôt la plus fréquentée des routes alpines, et cette partie de la chaîne prit et garda le nom d’Alpes cottiennes [72].

L’état des routes alpines est rapporté par Ammien Marcellin : :?

Remacle.org a écrit:HISTOIRE DE ROME
livre XV X.

http://remacle.org/bloodwolf/historiens/ammien/15.htm

1. Cette région, qu'à la réserve de ses cantons maritimes séparent du reste du genre humain des monts gigantesques couronnés de neiges éternelles, tient de la nature un ensemble de défense aussi complet que si l'art s'en fût mêlé.

2. Baignée au midi par les mers Tyrrhénienne et Gallique, vers le nord elle oppose aux barbares le cours du Rhin pour barrière. Elle a l'Océan et les Pyrénées pour rempart au couchant; et, du côté où le soleil se lève, la masse imposante des Alpes Cottiennes. C'est là que le roi Cottis tint seul contre nous si longtemps, protégé par ses impraticables défilés et par ses rocs inaccessibles. Ce prince toutefois rabattit plus tard de sa fierté; et ce fut lui qui, devenu l'ami de l'empereur Octavien, par un retour d'affection mémorable, et après des efforts inouïs, ouvrit plus loin, au travers des vieilles Alpes, ces routes si commodes qui en abrègent le trajet. Je donnerai une autre fois sur cette opération les renseignements que j'ai pu recueillir.

3. Dans la chaîne des Alpes Cottiennes qui s'appuie à la ville de Suse, se trouve une crête presque impossible à franchir.

4. La montée, pour le voyageur qui vient de la Gaule, s'en opère facilement sur un plan peu incliné; mais pour descendre par le versant opposé on trouve une pente et des précipices dont la vue seule fait frémir. C'est surtout au printemps, quand la température adoucie détermine le dégel et la fonte des neiges, que sur une chaussée étroite, bordée des deux côtés par des précipices, et coupée de fondrières masquées par une accumulation de frimas, il faut voir chanceler, trébucher piétons, bêtes de charge et voitures. On n'a encore trouvé qu'un expédient pour diminuer les chances de destruction : c'est d'assujettir les véhicules au moyen de gros câbles qu'on retient en arrière à force de bras, ou avec des attelages de boeufs; et, une fois enrayés de la sorte, de les convoyer un peu plus sûrement jusqu'au pied de la côte. Voilà comme les choses se passent au printemps.

5. En hiver, la scène change : le sol, durci et comme poli par la gelée, n'offre partout qu'une surface glissante où l'on peut à peine tenir pied; et de profonds abîmes, auxquels une croûte de glace donne l'apparence perfide de la plaine, engloutirent plus d'une fois les imprudents qui osèrent s'y risquer. Aussi, pour le salut des voyageurs, les habitants du pays, à qui les passes sont connues, ont-ils soin de leur jalonner la route la plus sûre par de longues perches fichées en terre. Mais que, renversés par les éboulements, ces pieux viennent à disparaitre sous la neige, la traversée devient bien dangereuse, même en prenant pour guides les paysans des environs.

6. Ce pas franchi, on marche en plaine l'espace de sept milles jusqu'à la station de Mars. Là se dresse devant vous un pic plus élevé, plus difficile encore à gravir, et dont le point culminant a pris le nom de la Dame, depuis l'accident arrivé à une femme de qualité. De là on ne fait plus que descendre en pente douce jusqu'au fort de Virgance.

7. Le tombeau du petit souverain constructeur des routes dont nous avons parlé se voit sous les murs de Suse. Un double motif de vénération s'attache à sa mémoire : il gouverna son peuple avec équité, et, par son alliance avec nous, lui assura la paix à toujours.

8. La route dont nous venons de parler est effectivement la plus courte, la plus directe et la plus fréquentée; mais antérieurement il en avait été ouvert d'autres à diverses époques.


Image

L’arc de triomphe de Suza, Italia : :shock:

http://www.pbase.com/powerdoc/suza

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Messagede ejds » Sam 30 Sep, 2006 16:08

De l'arc de triomphe de Suse en Italie au Trophée des Alpes de La Turbie en Gaule

L'itinéraire romain qui reliait Rome à la Gaule et loin au de-là vers Cadix en Espagne, s’articule autour d’une voie de communication, l’antique « Via Julia Augusta ».
Achevée et bornée par l’empereur Auguste au lendemain de la conquête des Alpes méridionales, en 13-12 av. J-C. un préalable était la conquête et la soumission des quelques 45 peuplades montagnardes de part et d’autres des Alpes.

cyberpresse.ca a écrit:Le jeudi 28 septembre 2006
La Via Julia Augusta retrouvée, trait d'union franco-italien longeant la mer

Maurice LUBATTI
Agence France-Presse
LA TURBIE (France)


http://www.cyberpresse.ca/article/20060 ... 017/CPARTS

De Vintimille (Italie) à la Turbie (sud-est de la France), commune dominant Monaco, l'antique Via Julia Augusta livre, fouilles après fouilles, ses secrets permettant de ressusciter cet itinéraire romain, devenu depuis peu parcours touristique et culturel.

Achevée et bornée par l'empereur Auguste au lendemain de la conquête des Alpes méridionales en 12 avant J.C, cette voie emprunte l'itinéraire dont la tradition attribuait le tracé à Hercule "Monoïkos" (le solitaire) - à l'origine du nom de Monaco - conquérant et civilisateur de l'Occident, expliquent le Français Pascal Arnaud et l'Italienne Daniela Gandolfi, deux scientifiques responsables des fouilles et créateurs du parcours.

La ville italienne de Vintimille a été à l'origine de ce projet, financé par l'Union européenne dans le cadre des programmes de Interreg ainsi que par les différentes collectivités locales françaises (communes, conseil général, Région) et italiennes.
"L'idée est venue d'une découverte archéologique, quand on s'est rendus compte que deux morceaux d'une inscription funéraire latine qui se trouvaient l'un à Menton, l'autre à Vintimille, réunis ne faisaient qu'un", se souvient le Pr Arnaud.

Pour ce spécialiste de la géographie historique et du rôle structurant des voies de communication terrestres et maritimes, il s'agit là d'un "symbole" au sens ethymologique. Dans la Grèce antique, le "sumbolon", signe de reconnaissance, était un objet dont deux familles partageaient chacune un morceau complémentaire.

L'itinéraire touristique et culturel qui longe la mer est aujourd'hui coupé par l'urbanisation, l'autoroute ou le chemin de fer mais à chaque étape, des panneaux racontent ce que fut la Via Julia Augusta.

Le parcours passe par Vintimille avec un théâtre antique, le Fort de l'Annunziata, les jardins Hanbury et la plaine de Latte, les Balzi Rossi (rochers rouges à la frontière italo-française), Menton et son musée de préhistoire régionale, Roquebrune Cap Martin (Mausolée de la "villa Lumone"), Beausoleil et le Mont des Mules et enfin le Trophée des Alpes à La Turbie.

Construit en 7-6 avant J.C pour commémorer la conquête des Alpes par l'empereur Auguste, le Trophée des Alpes, élément le plus important de l'itinéraire, illustre "la théologie de la victoire", l'un des piliers du régime impérial, souligne le Pr Arnaud.

Sur ce site sont exposées plusieurs bornes milliaires. Les pierres taillées jalonnaient la via Julia Augusta tous les 1.460 mètres. Sur chacune était gravée la distance de Rome, capitale de l'empire.

Si, côté italien, ces bornes romaines ont connu des fortunes diverses - on en trouve dans les fondations de l'église San Michele, dans la vieille ville de Vintimille - côté français, elles ont pratiquement toutes été sauvées, expliquent les spécialistes.

"Le drame, c'est qu'on les a mises à l'abri au 19ème siècle mais sans marquer l'endroit où on les avait trouvées. Ce qui fait que maintenant, on a perdu la trace de la Via Julia Augusta entre La Turbie et le site de Cimiez à Nice", souligne le Pr Arnaud. Néammoins ce spécialiste n'a pas perdu l'espoir de reconstituer les chaînons manquants de cette première grande voie de communication de l'histoire moderne.

lub/ca/jr t.tmf

Le nom en latin des quelques 45 tribus vaincus et gravés sur le Trophée des Alpes, texte par Pline l'ancien, Histoire naturelle, livre III.
Des quatre tribus cités au début de ce fil (Capillati, Savincates, Quariates et Brigiani) seuls apparaissent les Brigiani : :shock::shock:

terra.antiqua a écrit: Non alienum videtur hoc loco subicere inscriptionem e tropaeo Alpium, quae talis est:

136. IMP · CAESARI DIVI FILIO AVG · PONT · MAX · IMP · XIIII · TR · POT · XVII · S · P · Q · R · QVOD EIVS DVCTV AVSPICIISQVE GENTES ALPINAE OMNES QVAE A MARI SVPERO AD INFERVM PERTINEBANT SVB IMPERIVM P · R · SVNT REDACTAE · GENTES ALPINAE DEVICTAE TRVMPILINI · CAMVNNI · VENOSTES ·

137. VENNONETES · ISARCI · BREVNI · GENAVNES · FOCVNATES · VINDELICORVM GENTES QVATTVOR · COSVANETES · RVCINATES · LICATES · CATENATES · AMBISONTES · RVGVSCI · SVANETES · CALVCONES · BRIXENETES · LEPONTI · VBERI · NANTVATES · SEDVNI · VARAGRI · SALASSI · ACITAVONES · MEDVLLI · VCENNI · CATVRIGES · BRIGIANI· SOGIONTI · BRODIONTI · NEMALONI · EDENATES · VESVBIANI · VEAMINI · GALLITAE · TRIVLLATI · ECDINI · VERGVNNI · EGVI · TVRI · NEMATVRI · ORATELLI · NERVSI · VELAVNI · SVETRI.

Et toujours dans le désordre alphabétique, mais françisés et virgurlés (on se demande bien pourquoi?) : :?

remacle.org a écrit: XXIV. (XX.) [1] Les Alpes sont habitées par beaucoup de peuples; ceux qui ont du renom sont, de Pola à la région de Tergeste, les Sécusses, les Subocrins, les Catales, les Monocalènes; et, auprès des Carniens, le peuple appelé jadis Taurusque, maintenant Norique. A ces derniers touchent les Rhètes et les Vindéliciens, tous divisés en beaucoup de cités. On regarde les Rhètes comme issus des Étrusques, expulsés par les Gaulois et conduits par le chef Rhétus. Sur le versant des Alpes qui regarde l'Italie, sont les nations Euganéennes, jouissant du droit latin, et dont Caton énumère trente-quatre villes; parmi elles sont les Triumpilins, peuplade (69) vendue avec son territoire (II, 4, 98 ); puis les Camunes et plusieurs autres semblables, attribuées aux municipes voisins.

[2] Le même Caton pense que les Lépontiens et les Salasses appartiennent à la nation Taurisque; presque tous les autres, admettant une étymologie grecque pour le mot Lépontiens, pensent qu'ils proviennent d'hommes qui appartenaient au cortège d'Hercule, et dont les membres furent gelés par la neige au passage des Alpes; que les habitants des Alpes Graïques provenaient de Grecs (Graii) appartenant aussi à cette armée, et que les Euganéens, étant d'une race illustre, avaient tiré leur nom de cette circonstance (70). Leur capitale est Stonos. Les Vennonètes et les Sarunètes, peuplades rhétiques, habitent près des sources du Rhin, et ceux d'entre les Lépontiens qui sont appelés Vibères, près des sources du Rhône, dans la même région des Alpes.

[3] Il y a en outre des populations jouissant du droit latin, telles que les Octoduriens, les Centrons limitrophes, les cités Cottiennes, les Caturiges ; et, issus des Caturiges, Ies Vagiennes-Ligures (III, 7) et ceux qui sont appelés Montagnards, et plusieurs peuplades Chevelues sur les confins de la mer de Ligurie.

[4] Il ne paraît pas hors de propos de transcrire ici l'inscription du trophée des Alpes, qui est ainsi conçue:

A L'IMPERATOR CÉSAR, FILS DU DIVIN CÉSAR, AUGUSTE, GRAND PONTIFE, IMPERATOR POUR LA XIVe FOIS, L'AN XVII (71) DE SA PUISSANCE TRIBUNITIENNE, LE SÉNAT ET LE PEUPLE ROMAIN, EN MÉMOIRE DE CE QUE, SOUS LES ORDRES ET SOUS SES AUSPICES, TOUS LES PEUPLES ALPINS, DEPUIS LA MER SUPÉRIEURE JUSQU'A L'INFÉRIEURE, ONT ÉTÉ SOUMIS A L'EMPIRE ROMAIN. PEUPLES ALPINS VAINCUS:

LES TRIUMPILINS, LES CAMUNES, LES VENOSTES, LES VENNONETES, LES ISARCIENS, LES BREUNES, LES GENAUNES, LES FOCUNATES, QUATRE NATIONS VINDELICIENNES, LES CONSUANETES, LES RUCINATES, LES LICATES, LES CATENATES, LES AMBISUNTES, LES RUGUSCES, LES SUANETES, LES CALUCONS, LES BRIXENTES, LES LEPONTIENS, LES VIBERES, LES NANTUATES, LES SEDUNES, LES VERAGRES, LES SALASSES, LES ACITAVONS, LES MEDULLES, LES UCENES, LES CATURIGES, LES BRIGIANS, LES SOGIONTIENS, LES BRODIONTIENS, LES NEMALONES, LES EDENATES, LES ESUBIANS, LES VEAMINS, LES GALLITES, LES TRIULATTES, LES ECTINS, LES VERGUNNES, LES EGUITUBES, LES NEMENTURES, LES ORATELLES, LES NERUSES, LES VELAUNES, LES SUETRES.

(71) XVII om. Vulg. — Je ne vois aucune raison pour ne pas admettre dans le texte le chiffre XVII ; il est donné par le mss. 6795 de la Bibi. roy., qui est du neuvième siècle et par Dalechamp. Les Codd. Toi. et Saluant. ont XVIII Il est bien plus facile d'admettre que ce chiffre a été oui par certains copistes, que d'admettre qu'il a été ajouté par d'autres; d'autant plus que cette date concorde ave celle de l'arc de triomphe de Suse en Piémont , qui porte l'an XV de la puissance tribunitienne, et qui, de fait est antérieur au trophée des Alpes. Consultez sur ce trophée des Alpes, élevé en l'honneur de l'empereur Auguste, Egger, Examen critique des historiens ancien de la vie et du règne d'Auguste, Paris, 1844, p. 299.

Tout ce vous auriez voulu savoir sur le Trophée des Alpes, également appelé Trophée d'Auguste, au col de la Turbie: :shock::shock:

[url=http://letropheedesalpes.free.fr/Templates/presentation.htm]
Image[/url]

Et la cartographie des campagnes et routes romaines dans les Alpes : :shock:

http://jean.gallian.free.fr/bell2/histo ... 1/ch3.html

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Messagede Orgenomeskos » Mar 03 Oct, 2006 14:03

J'en ai discuté quelques fois avec Pierre, mais certaines peuplades comme les Capillati (chevelus) ou les Montani (montagnards) sont certainement des termes génériques que l'on pourrait comparer aux épithètes latins donnés aux deux branches de la peuplade des Osquidates en Aquitaine (Montani et Campestri). Ainsi, les Capillati sont-ils probablement cités sous une autres forme.

Pour les Savincates et Quariates, leur nom n'apparaît à cette époque que sur l'arc de Suse, à peu près contemporain du trophée de la Turbie.

Inscription de l’Arc de Suse (CIL V 7231) "IMP. CÆSARI AVGVSTO DIV. F. PONTIFICI MAXIMO TRIBVNIC. POTESTATIS XV IMP. XIII M. IVLIVS REGIS DONNI F. COTTIVS PRÆFECTVS CIVITATVM QVÆ SVBSCRIPTÆ SVNT SEGOVIORVM SEGVSINORVM BELACORVM CATVRIGVM MEDVLLORVM TEBAVIORVM ADANATIVM SAVINCATIVM ECDINIORVM VEAMINIORVM VENISANORVM IEMERIORVM VESVBIANORVM QVARIATVM ET CIVITATES QVÆ SVB EO PRÆFECTO FVERVNT"
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Messagede ejds » Jeu 15 Mar, 2007 10:46

L'"Ara Pacis Augustae", l'autel de la paix d'Auguste

Rien sur Bussullos, mais pour faire remonter ce fil, un autre monument avait été dédié à Auguste à Rome pour célébrer la conquête des Alpes et la pacification de l'Espagne : :?

fr.arapacis.it a écrit:Image
Façade occidentale de l’Ara Pacis vers le Champ de Mars

http://fr.arapacis.it/museo/storia

"Lors que je suis retourné à Rome de la Gaule et de l'Espagne, sous le consulat de Tibérius Néron et Publius Quintilius, une fois que les entreprises dans ces provinces étaient heureusement terminées, le Sénat a décrété qu'il fallait consacrer un autel à la Paix augustéenne dans le Champs de Mars et a ordonné que les magistrats, les prêtres et les vierges vestales y célébraient un sacrifice chaque année".

C'est avec ces mots qu'Auguste, dans les Res Gestae, son testament spirituel, nous a transmis la volonté du Sénat de construire un autel dédié à la Paix, suite à ses entreprises conduites dans les Alpes, entre le 16 et le 13 av. J.C., parmi lesquelles la conquête des Rhètes et des Vindelices, le contrôle définitif des passages alpins, la visite en Espagne finalement pacifiée, la fondation de nouvelles colonies et l'imposition de nouveaux impôts.

La dedicatio de l'Ara Pacis, c'est à dire son inauguration, eut lieu le 30 janvier du 9 av. J.C.
D'après les témoignages de l'historien Cassius Dionne (LIV, 25.3), il semble qu'au début le Sénat avait proposé l'intérieur de son siège même, la Curie (Curia), pour l'édification de l'autel, mais l'idée n'a pas été réalisée et on a préféré le Champs de Mars septentrional, récemment urbanisé. L'autel dédié à la paix n'a pas été installé par hasard au centre de l'ample plateau sur lequel se déroulaient d'habitude les manoeuvres de l'armée, de la chevalerie, et plus récemment, les entraînements gymniques de la jeunesse romaine.

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