http://books.google.fr/books?id=VyswAAA ... #PPA193,M1
L'auteur de la communication, Adolphe Tardif, y reconnaît « la langue celtique », affirmant que « l'ancienne langue irlandaise, erse, scotique ou calédonienne, n'est autre que le celtique le plus pur, le mieux conservé ». Commentant les lignes d'un archiviste à propos du document, il écrit :
Plus loin, il nous fournit de « nouvelles preuves » de « la grande affinité du celtique et du latin » dans une liste de correspondances irlando-latines où la plupart des mots irlandais choisis m'ont tout l'air d'avoir été emprunté au latin (ex : cruiche/crucis, pecthu/peccatum, coirp/corpus, martre/martyrium, apostol/apostolus, rechto/rectum, etc.).M. Leglay... semble supposer que notre texte est un fragment de sermon prêché en France ; sans doute il arriva vers cette époque une assez grande quantité d'Irlandais et d'Écossais, mais il est douteux qu'ils se soient trouvés assez nombreux pour qu'on ait songé à leur adresser des instructions dans leur langue. Il n'est guère plus vraisemblable que l'ancien celtique fût encore compris du peuple de Cambrai ou d'Arras. On peut supposer avec beaucoup plus de fondement que ce texte a pour toute raison d'être la fantaisie ou le caprice de l'écrivain qui s'est complu à remplir un blanc du manuscrit pour un souvenir de sa langue originaire.
Nous remarquons toutefois que la langue celtique ne disparut pas aussi vite ni aussi complètement qu'on le suppose en général... On pourrait donc supposer peut-être qu'au huitième siècle, au nord de la Gaule surtout, une homélie écrite dans cette langue n'était pas encore complètement inintelligible.
Voir le texte irlandais à http://books.google.fr/books?id=VyswAAA ... #PPA197,M1