à propos de cosa

[guillalme]

Je suis nouvelle venue sur votre site et j'ai effectué une recherche sur la ville gallo-romaine la plus proche de mon domicile : Cosa entre Cahors (Divona) et Toulouse (Tolosa). Or, j'ai constaté que vous avez effectué une erreur sur la localisation de cette cité. Elle se situait en réalité sur la commune voisine de Lamothe-Capdeville, plus exactement sur le hameau actuel de Cos.

A l'époque gauloise, le bourg se situait sur le premier coteau surplombant l'Aveyron à l'emplacement de l'église. Après la conquête romaine, la ville s'est développée le long de l'Aveyron et a été un site commercial très vivant qui expédiait aux quatre coins de l'empire les denrées agricoles et artisanales (toiles et poteries notamment) des producteurs locaux. A partir des grandes invasions (Ve siècle), la ville a lentement décliné et les habitants se sont réfugiés sur les coteaux avoisinants.

Selon la tradition orale, un pont correspondant à la limite nord de l'antique cité de Cosa avait été emporté par les crues au début du 20e siècle.

Sources bibliographiques : Bulletin archéologique du Tarn et Garonne de 1934, bulletin archéologique du Tarn et Garonne de 1930 tome 58,
Manuel de géographie et d'histoire de Gasc 1872, répertoire archéologique de 1873

[Pierre]

Bonjour guillalme, et la bienvenue,

Très discutable.. Bien que Cos-sur-l'Aveyron dépend administrativement de la commune de Lamothe-Capdeville. L'antique Cosa était bien dans le hameau de Cos-sur-l'Aveyron, qui conserve de manière évidente l'ancien nom. Nous aurions beaucoup plus de mal a expliquer que Cosa ait pu donner Lamothe-Capdeville. Les ouvrages scientifiques parlant de Cosa, en relation avec les fouilles réalisées en 1962 et 1963 (donc postérieures à tes réfèrences), utilisent systèmatiquement "Cos-sur-l'Aveyron" ou tout simplement "Cos".

Labrousse Michel. Toulouse. In: Gallia. Tome 22 fascicule 2, 1964. pp. 427-472. (aller directement à la page 470)

@+Pierre

[Hélène21]

Bonjour ,

L’étendue exacte du vicus de Cosa reste à définir précisément mais une grande partie de ses vestiges ont été identifiés sur les communes d’Albias, de Cayrac, de Lamothe-Capdeville (quartier de Cos bien évidemment), et de Montauban (quartier de Tenans) dans le Tarn-et-Garonne. F. Hautefeuille a parfaitement mis en valeur le fait que le vicus de Cosa est doté d’un système de parcellaire dont l’axe directeur est la voie antique Toulouse-Cahors. De toute évidence, une agglomération protohistorique a existé sur le site de ce qui allait devenir le vicus de Cosa à la période gallo-romaine.

Avant le XIXe siècle, les informations liées au vicus de Cosa se limitent essentiellement à la mention de la présence de la voie antique Toulouse-Cahors et à des découvertes mobilières. Le musée Ingres à Montauban conserve une part importante du mobilier découvert à cette époque (Collection Devals notamment).

Concernant les recherches récentes, vous pouvez consulter la Carte Archéologique de la Gaule, 82, Tarn-et-Garonne publiée par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 2007 (voir notamment les notices sur Albias et Lamothe-Capdeville et p. 53 de l’introduction). Vous y trouverez une bibliographie particulièrement abondante qui prend aussi en compte les rapports de fouilles récents.

Cordialement,

Hélène.

[Pierre]

Bonjour Hélène21 ,

Un grand merci pour ces précisions, ainsi qu'à la personne qui a dirigée la publication de la CAG-82

@+Pierre

[Hélène21]

Oh ! de rien, c'est avec plaisir...

[Pierre]

Oh ! de rien, c'est avec plaisir...

Même en ayant furieusement pompé ?

@+Pierre

[Hélène21]

Pas de problème...Tu as mon feu vert

[guillalme]

Merci Pierre et Hélène pour toutes ces précisions. Il est vrai que je me suis un peu trop focalisée sur le rattachement administratif du site originel de Cosa et les seules sources que j'ai trouvées étaient anciennes. Je ne pensais pas que le site était aussi étendu. Depuis l'école primaire je suis fascinée par l'histoire de cette cité si près de ma commune et je vous prie de pardonner l'erreur commise par l'autodidacte que je suis. Je suis bien évidemment ouverte à toute information qu'on pourrait m'apporter sur cette ville.

[Pierre]

Bonjour Guillalme,

Je suis bien évidemment ouverte à toute information qu'on pourrait m'apporter sur cette ville.

En premier, commence par l'ouvrage dirigé par Hélène Mavéraud-Tardiveau, cité par Hélène ( ). Et pour approfondir, de rebondir sur les références bibliographiques (dont les Cartes Archéologiques de la Gaule sont loin d'être avares ).

@+Pierre