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L'équipement et l'art de la guerre chez les Gaulois

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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376 messages • Page 8 sur 26 • 1 ... 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 ... 26

Messagede Genava » Jeu 09 Avr, 2009 23:49

Salut Kambonemos,
XXXVI. D'abord on ne combattit que de loin. Par leur fermeté et à la fois par leur adresse, les Bretons, armés de petits boucliers et de longues épées, évitaient ou détournaient les javelots des nôtres, et firent pleuvoir sur nous une grande quantité de traits, jusqu'à ce qu'Agricola exhorta trois cohortes de Bataves et deux de Tongres à engager la mêlée à la pointe de l'épée ; genre d'attaque depuis longtemps familier pour eux, et désavantageux à des ennemis armés de petits boucliers et de glaives énormes : car ces glaives, sans pointes, ne leur permettaient pas de croiser les armes et de combattre mêlés. Aussi, dès que les Bataves, en venant aux mains, heurtant l'ennemi de leurs larges boucliers, lui en meurtrissant le visage, eurent rompu tout ce qui les arrêtait dans la plaine, et commence de monter en bataille sur les collines, les autres cohortes rivalisent de zèle et d'impétuosité, massacrent tous les ennemis qu'elles approchent, et, dans la précipitation de la victoire, en laissent beaucoup demi-morts ou sans blessures. Pendant que la cavalerie des Bretons fuyait, leurs chars vinrent se mêler aux fantassins qui combattaient ; et, quoique d'abord ils y eussent jeté quelque épouvante, ils furent toutefois arrêtés par les bataillons serrés des Romains et par l'inégalité du terrain : aussi ce combat n'offrit-il point du tout l'aspect d'une attaque de cavalerie. D'un côté, des soldats, placés sur la pente de la montagne, étaient poussés par le choc de leur propre cavalerie ; d'un autre, des chars errant à l'aventure, des chevaux épouvantés et sans guide, se précipitaient, dans toutes les directions, sur tous ceux que la frayeur leur présentait.

Tacite parle ici de la bataille du mons Graupius en Ecosse, il s'agit de pictes/calédoniens et non de bretons. Rien à voir avec Boudicca.
http://www.mediterranees.net/histoire_r ... icola.html
http://latinjuxtalineaire.over-blog.com ... 29373.html
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Messagede Kambonemos » Ven 10 Avr, 2009 11:52

Bonjour Genava,

Au temps pour moi ; merci d'avoir corrigé ! (c'est Alzhé..., Halzeim... mince, j'ai oublié comment ça s'écrivait !)

Cordialement.

Joyeuses Pâques à tous.

@+
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Messagede Genava » Ven 10 Avr, 2009 12:18

De rien Kambonemos.
Joyeuses Pâques à toi aussi! :wink:
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Messagede Genava » Sam 11 Avr, 2009 21:05

Voilà trois PDF pour ceux qui veulent compléter leur connaissance sur la Gaule.

L'armement des Celtes en Gaule du Nord à la fin de l'époque gauloise:
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... m_3_1_2177

Nouvelles propositions sur les suspensions de fourreaux laténiens par Franck Mathieu (alias Leukirix):
http://www.archeoart.org/images/Mathieu_2005.pdf

La chronologie de la fin de l'Âge du Fer et du début de l'époque romaine en pays trévire :
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... m_3_1_2181
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Messagede Genava » Dim 12 Avr, 2009 13:52

A propos de l'arc gaulois:
Image
source: http://www.persee.fr/articleAsPDF/metis ... mode=light

Ce que dit Strabon est faux?
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Messagede Sedullos » Dim 12 Avr, 2009 19:58

Salut à tous,

Merci Genava pour ce texte de Bernard Sergent.

Lequel appelle plusieurs commentaires.

La mention de l'arc et de la fronde par Strabon qu'il faut entendre comme des armes de chasse et de guerre est recoupée par le récit de César.

Vercigétorix engage massivement des archers ce qui suppose qu'il y ait des candidats !

La tombe de Hochdorf vers 550 av. J.C. avec son carquois précieux et ses 14 flèches et celle de Boé (Ier siècle av. J.-C.) avec sa pointe unique pourvue d'une douille décorée laissent entendre que l'arc n'est pas si méprisable que cela du point de vue celtique.

B. Sergent mentionne une unique volée de flèches des TDD lors de la Seconde bataille de Moy Tura... Il s'agit d'une bataille mythique mais l'arc est bien là. D'autant qu'à la liste d'armes donnée par Sergent, il faut ajouter la massue et le fléau et deux types d'épées.

Si en plus, on veut bien prendre en compte qu'il existe six ou sept types de javelots gaulois, la liste lance, javelot, épée, est un peu réductrice.

Le mot saigetbolg désigne le carquois dans l'irlande médiévale, le sac = bolg à flèches = saiget, littéralement, saiget étant un emprunt insulaire au latin sagitta = flèche.

Si la tombe à char de Hochdorf contenant un mobilier prestigieux intègre l'arc, c'est probablement l'arc en tant qu'arme de chasse qu'il faut envisager.

En revanche, si on applique l'interprétation des pinces de forge dans une tombe aristocratique ; le noble possédant des forges avec des forgerons à son service, la partie pour le tout, la flèche unique de la tombe à char de Boé pourrait symboliser un maître des archers.

Si l'on considère qu'Agen n'est pas si loin du pays des Rutènes, cela ouvre des perspectives. César engage les archers rutènes dans sa guerre contre Pompée et les emmène en Espagne et en Afrique...
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Messagede Genava » Lun 13 Avr, 2009 13:56

Intéressant cette javeline qui va plus loin qu'une flèche (c'est à dire au moins à 60 mètres en tir droit). C'est possible.
Extrait de wikipédia sur le lancer de javelot:
"En 1986, le javelot des hommes qui pesait 800 grammes fut redessiné en raison des distances de plus en plus longues, dont le point culminant fut les 104,80 mètres de l'est-allemand Uwe Hohn, par conséquence et ceci pour la sécurité du public, le javelot fut modifié et on déplaça le centre de gravité de l'objet pour qu'il puisse obligatoirement retomber sur la pointe et permit de réduire les distances d'environ 10%."

Quand on chasse, on tir droit, donc une javeline peut dépasser (ou presque) la distance d'une flèche.

Si Cuchulainn porte un carquois (et certainement un arc) c'est peut-être pour la chasse.
Ou alors il y a un aspect religieux ou mythique. Le carquois représentant la sagesse ou la parole.

En tout cas la remarque de Sergent sur la jeunesse des archers est pertinente. L'arc n'est pas une arme de "guerrier" ou de "noble", inutile pour les duels et ne permettant pas de connaître ses victimes pendant une bataille.
Mais à la chasse? Là on a le loisir d'aller chercher sa proie après l'avoir criblé de deux ou trois flèches. En plus manier un arc demande de la précision et de l'expérience, des valeurs importantes aux yeux de n'importe quel peuple qu'il soit grec, romain, germain ou celte.
Tout comme le char de la tombe de Boé, l'arc ne montre pas forcément une utilité à la guerre. Être un bon archer et un bon chasseur c'est prestigieux.

Après, il est fort possible que le personnage de la tombe de Boé ait entraîné des archers. Par contre pour savoir si il les a commandé sur un champ de bataille c'est différent, combattait-il avec les autres nobles?
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Messagede Sedullos » Lun 13 Avr, 2009 14:17

Salut,

Après, il est fort possible que le personnage de la tombe de Boé ait entraîné des archers. Par contre pour savoir si il les a commandé sur un champ de bataille c'est différent, combattait-il avec les autres nobles?


Cela revient à poser la question de savoir si les chefs combattent pendant la guerre des Gaules ? Ils sont sur le champ de bataille mais on ne "voit " pas Vercingétorix combattre.

On a cependant quelques exemples toujours dans une situation critique : Dumnorix, Commios, Sedullus, Camulogenos, Vertiscos, Correos.
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Messagede Genava » Mar 14 Avr, 2009 12:07

Salut tout le monde,
J'espère que vous avez tous passé de bonnes Pâques. :wink:

Dites moi, avez vous des informations sur cette pièce/statère:
Image
http://www.piece-gauloise.com/fiche.php?ref=lt10061
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Messagede Sedullos » Mer 15 Avr, 2009 10:15

Salut à tous,



Genava a écrit:En tout cas la remarque de Sergent sur la jeunesse des archers est pertinente.


Oui... Si tu prends le pilier des Nautes : deux groupes de Nautes guerriers, les anciens et les jeunes...

Armement lances et boucliers pour les deux groupes !
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Messagede ejds » Lun 20 Avr, 2009 11:10

Sedullos a écrit:Cela revient à poser la question de savoir si les chefs combattent pendant la guerre des Gaules ? Ils sont sur le champ de bataille mais on ne "voit " pas Vercingétorix combattre.

On a cependant quelques exemples toujours dans une situation critique : Dumnorix, Commios, Sedullus, Camulogenos, Vertiscos, Correos.

Un auteur latin aurait, en son temps, fait remarquer : — « Oui, souvent le peuple romain a connu la défaite et trouvé son maître sur le champ de bataille, mais jamais il n’a perdu une guerre ; et c’est là l’essentiel. »

César, lui-même, en premières lignes, fit preuve d'intelligence en situation désespérée, d'initiative et de commandement calculés pour montrer l'exemple et redresser le moral de ses troupes. De son temps, chaque légion (en théorie env. 6000 hommes) était divisée en 10 cohortes et chaque cohorte en 3 manipules.

C’était en 57, dans la région de l’Ardenne belge : — « La quatrième cohorte avait perdu son enseigne, son porte-enseigne et tous ses centurions …

César a écrit:LA GUERRE DES GAULES

Traduction L.-A. Constans, 1926

LIVRE DEUXIEME

57 av. J.-C.


http://ugo.bratelli.free.fr/Cesar/CesarGuerreGaules.htm

25. César, après avoir harangué la 10e légion, était parti vers l’aile droite : les nôtres y étaient vivement pressés ; les soldats de la 12e légion, ayant rassemblé leurs enseignes en un même point, étaient serrés les uns entre les autres et se gênaient mutuellement pour combattre ; la 4e cohorte avait eu tous ses centurions et un porte-enseigne tués, elle avait perdu une enseigne ; dans les autres cohortes, presque tous les centurions étaient blessés ou tués, et parmi eux le primipile Publius Sextius Baculus, centurion particulièrement courageux qui, épuisé par de nombreuses et graves blessures, ne pouvait plus se tenir debout ; le reste faiblissait, et aux derniers rangs un certain nombre, se sentant abandonnés, quittaient le combat et cherchaient à se soustraire aux coups ; les ennemis montaient en face de nous sans relâche, tandis que leur pression augmentait sur les deux flancs ; la situation était critique.

Ce que voyant, et comme il ne disposait d’aucun renfort, César prit à un soldat des derniers rangs son bouclier - car il ne s’était pas muni du sien - et s’avança en première ligne : là, il parla aux centurions en appelant chacun d’eux par son nom et harangua le reste de la troupe ; il donna l’ordre de porter les enseignes en avant et de desserrer les rangs afin de pouvoir plus aisément se servir de l’épée. Son arrivée ayant donné de l’espoir aux troupes et leur ayant rendu courage, car chacun, en présence du général, désirait, même si le péril était extrême, faire de son mieux, on réussit à ralentir un peu l’élan de l’ennemi.


Les exemples extrêmes de dangereux exploits fanfarons et impulsifs, à la limite de l’inconscience, ne manquent pas dans les rangs de l'armée romaine. Ainsi Les centurions Titus Pullo et Lucius Vorénus :

César a écrit:LIVRE CINQUIÈME

54 av. J.-C.


http://ugo.bratelli.free.fr/Cesar/CesarGuerreGaules.htm

44. Il y avait dans cette légion deux centurions d’une grande bravoure, qui approchaient des premiers grades, Titus Pullo et Lucius Vorénus. C’était entre eux une perpétuelle rivalité à qui passerait avant l’autre, et chaque année la question de l’avancement les mettait en violent conflit. Pullo, au moment où l’on se battait avec le plus d’acharnement au rempart, s’écria : « Pourquoi hésiter, Vorénus ? quelle autre occasion attends-tu de prouver ta valeur ? c’est ce jour qui décidera entre nous. » A ces mots, il s’avance hors du retranchement, et choisissant l’endroit le plus dense de la ligne ennemie, il fonce. Vorénus ne reste pas davantage derrière le rempart, mais craignant l’opinion des troupes, il suit de près son rival. Quand il n’est plus qu’à peu de distance de l’ennemi, Pullo jette son javelot et atteint un Gaulois qui s’était détaché du gros de l’ennemi pour courir en avant ; transpercé, mourant, ses compagnons le couvrent de leurs boucliers, cependant que tous à la fois ils lancent leurs traits contre le Romain et l’empêchent d’avancer. Il a son bouclier traversé d’un javelot qui se plante dans le baudrier de l’épée : ce coup déplace le fourreau, et retarde le mouvement de sa main qui cherche à dégaîner ; tandis qu’il tâtonne, l’ennemi l’enveloppe.

Son rival, Vorénus, accourt à son aide. Aussitôt, toute la multitude des ennemis se tourne contre lui et laisse là Pullo, croyant que le javelot l’a percé de part en part. Vorénus, l’épée au poing, lutte corps à corps, en tue un, écarte un peu les autres ; mais, emporté par son ardeur, il se jette dans un creux, et tombe. C’est à son tour d’être enveloppé ; mais Pullo lui porte secours, et ils rentrent tous deux au camp, sains et saufs, ayant tué beaucoup d’ennemis et s’étant couverts de gloire. La Fortune traita de telle sorte ces rivaux, qu’en dépit de leur inimitié ils se secoururent l’un l’autre et se sauvèrent mutuellement la vie, et qu’il fut impossible de décider à qui revenait le prix de la bravoure.

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Messagede Sedullos » Lun 20 Avr, 2009 13:21

Salut,

ejds a écrit:De son temps, chaque légion (en théorie env. 6000 hommes) était divisée en 10 cohortes et chaque cohorte en 3 manipules.


Tu fais bien d'ajouter en théorie, parce qu'à la lecture de Les Alouettes. Histoire de la légion gauloise de César / François Gilbert, je m'aperçois que les chiffres donnés par C. Goudineau (= 4800) sont encore revus à la baisse par mon collègue reconstituteur : 4000 voire 3000 selon les circonstances.
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Messagede Leukirix » Mar 21 Avr, 2009 13:50

Salut à tous,

Sedullos a écrit : "Cela revient à poser la question de savoir si les chefs combattent pendant la guerre des Gaules ? Ils sont sur le champ de bataille mais on ne "voit " pas Vercingétorix combattre."

Dans l'absolue, il semble qu'à cette époque les hommes les plus hauts placés ne combattent plus ! Fautes de sources nous précisant le cas gaulois, Nous sommes loin des généraux grecques de la grande époque du combat hoplitique où le général avait l'obligation de combattre au premier rang et à l'aile droite, avec comme récompense une mort assurée !!

De l'idée que l'on se fait aujourd'hui et corroboré par des spécialistes comme Deyber, Vercingétorix n'a jamais combattu dans les rangs. Cela ne se faisait sans doute plus car on avait probablement comprit toute la difficulté de remplacer des cadres compétents !

Il en est de même pour César, bien que devant l'urgence de certaines situations, il se soit exposé pour être vu de ses hommes ! Mais n'oublions pas que ce dernier avec ses légions était en territoire hostile, loin de ses bases avec un impératif : vaincre !

J'en profite pour faire quelques précisions à propos du commandement car il s'agit du principal facteur de victoire ou de défaite !

Je précisais que César semblait plus proche de ses hommes et que pour faire face à une situation périlleuse, ce dernier n'avait pas hésité à se montrer dans les premiers rangs.

César est le chef absolue, et toutes les légions et ses officiers lui obéissent.

Il n'en va pas de même avec Vercingétorix qui est, en quelques sortes, "chez lui" et dont le commandement ne va pas de soit -au contraire de César- et est sans cesse contesté -notamment par les Eduens-

Ce serait sans doute l'une des causes de défaites notamment à Alésia, entre autre ! Faute de commandement unique -l'armée de secours au dehors et Vercingétorix dedans et avec les communications rompues-
Il n'y a pas de coordination supervisée par un seul homme, donc aucune possibilité de mettre au point une taxctique commune et appropriée !

Un exemple bien plus récent avec la première guerre mondiale où la situation pour les alliés a connut de meilleurs jours lorsqu'un seul homme eut la possibilité de commander à toutes les armées alliés !
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Messagede ejds » Mar 21 Avr, 2009 13:59

Sedullos a écrit:Tu fais bien d'ajouter en théorie, parce qu'à la lecture de Les Alouettes. Histoire de la légion gauloise de César / François Gilbert, je m'aperçois que les chiffres donnés par C. Goudineau (= 4800) sont encore revus à la baisse par mon collègue reconstituteur : 4000 voire 3000 selon les circonstances.

C. Goudineau a écrit:Un légion comportait en théorie 5000 hommes, mais c’était un maximum qui n’était pas toujours atteint (à l’époque Césarienne, on compte plutôt 4000) et dont il fallait rapidement ôter les blessés et les malades.

César et la Gaule, Christian Goudineau, Éditions Errance, première édition 1990 (réédition 1999-2000), 416 pages, p. 230.

Les effectifs de toute armée (non seulement romaine) peuvent varier effectivement en temps de paix, les facilités et rapidité de recrutement ; mais, surtout, diminuer dramatiquement du jour au lendemain en temps de guerre. Et les pertes sont à l’évidence difficiles à renflouer s’il y a plusieurs zones de combat isolées en terres étrangères et éloignées.

A. Adam a écrit:DIVISION DES TROUPES ROMAINES

---Chaque légion se divisait en dix cohortes, une cohorte en trois manipules, et un manipule en deux centuries. […] Ainsi on comptait trente manipules et soixante centuries dans une légion, Gell. XVI. 4 ; s’il y avait toujours eu cent hommes par centurie, comme ce terme même l’indique, la légion aurait été composé de six mille hommes ; mais ce nombre ne fut pas toujours rempli.

---Le nombre des soldats d’une légion varia en effet aux différentes époques, Tit-Liv. VII. 25, VIII. 8. XXVI. 28. XXIX. 24. XLII. 31. XLIII. 12. — Cœs. Bell. civ. III. 106. B. Al. 79 ; il était de quatre mille deux cent hommes au temps de Polybe.

Antiquités romaines, Alexandre Adam, Chez Verdière, 1826, seconde édition, tome second, 626 pages, p. 149.

. Polybe (v. 210-126 av. J.-C.) indique 4200.
. César dans sa Guerre civile à Alexandrie contre Pompée indique : Ces deux légions ne formaient guère que trois mille deux cents hommes : ceux qui restaient, affaiblis par leurs blessures, ou épuisés par les fatigues d'une longue marche, n'avaient pu suivre.
. Tite-Live (59 av.-17 ap. J.-C.) porte dans ses écrits des chiffres, variant selon les besoins, les priorités et les zones de conflit, en nombre de fantassins (4000 à 6000) et en nombre de cavaliers (jusqu’à 300).
. Aulu-Gelle (v. 115-180 ap. J.-C.) dans son livre XVI ne fait que redire qu’une légion comprend soixante centuries, trente manipules et dix cohortes.

C. Jullian a écrit:Chapitre VII

[...] L’effectif normal de chaque légion est évalué à six mille hommes : mais il est fort douteux, même en tenant compte de l’appoint périodique des recrues annuelles, qu’il ait jamais été maintenu à ce chiffre ; une légion devait sans doute renfermer plus de quatre mille hommes, mais atteignait rarement cinq mille. En revanche, la qualité de ces hommes était supérieure : c’étaient des soldats admirables que ceux des quatre vieilles légions (VIIe-Xe), rompus à toutes les manœuvres intelligentes et à toutes les prouesses physiques, tour à tour infatigables, à la marche, agiles à l’escalade, terrassiers, charpentiers, machinistes, soldats de jet et d’arme blanche, viseurs impeccables, solides dans le corps à corps, le bras et le jarret d’un irrésistible ressort ; ceux de la Xe surtout, mâles robustes venus des Apennins et de l’Italie centrale, faisaient de leur légion une masse formidable, au milieu de laquelle César pouvait se dire en sûreté que derrière la plus forte des citadelles.

Au-dessus, ou plutôt au premier rang de ces hommes, étaient leurs centurions, presque tous couverts de blessures, vieux officiers sortis du rang, demeurés rudes, vaniteux et populaires, mais toujours hardiment compromis au chaud des batailles : tel que Lucius Fabius et Marcus Pétronius, tous deux de la VIIIe.


Vercingétorix, Camille Jullian, Club des Amis du Livre, 1963, 320 pages, pp. 129-30.

En résumé, et pour simplifier, le nombre de centuries (cent hommes), permet de connaître l’effectif réel d’une légion à un moment donné, par exemple 42 centuries = 4200 hommes. Mais là on entre dans le renseignement miltaire, et faute de registres écrits.

Et ce n’est pas tant la quantité mais la qualité des soldats et de leurs commandeurs qui importe et, la chance aidant, fait parfois la différence. :?

:ogam-th:
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Messagede Sedullos » Mar 21 Avr, 2009 14:18

Salut,

ejds, il me semble que la centurie contrairement à ce que son nom suggère ne compte que 80 hommes :wink:
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