Muskull a écrit: Quelques gouvernants, parfois contraints parfois non, on adopté la mode romaine mais l'essentiel de l'infrastructure économique et culturelle est resté gauloise.
Une teinte de romanité dirais-je.
Cela me paraît un peu plus nuancé et un peu plus complexe que cela, ami Muskull, du moins en ce qui concerne "l'infrastructure culturelle" (je comprends ce que tu veux dire, mais cela sonne un peu étrangement et fait irrésistiblement penser à un réseau "institutionnel" de "maisons de la culture" et de "théatres subventionnés" !!! ). Un bon exemple de ces nuances et de cette complexité peut se voir, à mon avis, dans Le pouvoir local en Gaule romaine, étudié par L. Lamoine, étude partiellement accessible en ligne et dont voici le résumé à grands traits par l'éditeur :
"La conquête romaine a mis en contact les Gaulois avec le système municipal romain. Du 1er siècle avant J.-C. au 3e siècle après J.-C., cette organisation fleurit en ne faisant pas disparaître complètement les anciennes structures politiques gauloises. La magistrature suprême et la questure municipales ont peut-être ainsi conservé des traces des anciennes magistratures et chefferies gauloises, tandis que l'empereur romain récupérait l'antique puissance royale et ce qu'il restait de l'influence des druides. L'étude de l'étendue du pouvoir des magistrats gallo-romains, qui leur permettaient de maintenir l'ordre établi dans les cités et de participer quelquefois aux crises de l'Empire, montre également à la fois la diversité et le succès de la municipalisation et de la romanisation des Gaules".
Et paf ! on retombe dans l'histoire des institutions et dans la critique des textes ! je suis incorrigible !
Bien cordialement,
AYB