Taliesin a écrit:Bon, soyons plus précis (eh, t'as vu l'heure matinale de mon post, j'allais pas faire un exposé détaillé)
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Seul "fil rouge" entre les deux : la langue. Les langues néo-celtiques, tout comme celles qui sont éteintes depuis longtemps, dérivent d'un celtique commun. ça, c'est vrai en général, mais dans le détail, il faut faire attention quand on tente de rapprocher le breton moderne du gaulois, par exemple.
Et je voulais aussi revenir sur le post de Thierry qui a écrit :
"Bref le critère linguistique ne peut s'appliquer à l'histoire, la sociologie, la politique, au juridique"
On ne peut séparer la langue de l'histoire d'un peuple, ni de sa politique, ni de ses lois. Quant à la sociologie, une de ses branches s'appelle justement socio-linguistique.
"et ne saurait expliquer à lui seul, très loin de là , ce qu'est, ce que peut être une civilisation."
Tout à fait d'accord, la langue n'est qu'un élément d'une civilisation. C'est peut-être pas le plus important mais ce n'est pas le plus négligeable non plus. Au fait, comment définir une civilisation ?
"C'est contrinuer à nier la très réelle et très lente évolution du monde rural ouest européen qui dans son ensemble, y compris en Bretagne, tient autant de la politique et du juridique greco romain"
ça, c'est nier l'apport de l'émigration bretonne en Armorique. OK, c'étaient des britto-romains, mais ils ont amené leur particularités insulaires dans le droit, la religion et l'organisation politique.
"que d'un fonds culturel bien antérieur à la conquête ?" ça c'est clair, et c'est même le gros problème en Bretagne de savoir ce qui est brittonique ou pré-brittonique
Bienvenue à Katell !
"ça, c'est vrai en général, mais dans le détail, il faut faire attention quand on tente de rapprocher le breton moderne du gaulois, par exemple."
Tout à fait, les apports latin, roman et français sont importants, sans parler des articles et des mutations.
"ça, c'est nier l'apport de l'émigration bretonne en Armorique. OK, c'étaient des britto-romains, mais ils ont amené leur particularités insulaires dans le droit, la religion et l'organisation politique."
Et leur langue, qui à l'époque n'était pas si éloignée du gaulois que l'est le breton moderne, on connaît l'exemple du gaulois tigerno = prince qui est à rapprocher des breton tiern et machtiern = chef.