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Le statère de Vercingétorix

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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54 messages • Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4

Messagede Sedullos » Jeu 23 Oct, 2008 10:23

Salut à tous,

Fanette Laubenheimer a écrit:

"On sait que, depuis Philippe II, des amphores apparaissent à titre de marques monnétaires sur les monnaies macédoniennes (Le Rider, 1977, p. 469) dont vient le modèle gaulois." p. 74 in Le temps des amphores en Gaule : Vins, huiles et sauces / Fanette Laubenheimer.- Errance, 1990. 181 p.- (Collection des Hespérides)
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Messagede ejds » Jeu 23 Oct, 2008 12:12

Sedullos a écrit:En 328, Alexandre oublie de sacrifier à Dyonisos et sacrifie aux Dioscures, ce que Cleitos le Noir va lui reprocher lors d'une beuverie à l'issue de laquelle Alexandre tue Cleitos, son ami qui lui avait sauvé la vie à Arbèles.

Effectivement, mais les versions, interprétations ou traductions... sont plus ou moins fiables et vérifiables et divergent. Ainsi : :?

C. Mercer a écrit:VIII.

LE NOUVEAU GRAND ROI


-----[...] En automne 328, Alexandre nomma son vieil ami Clitos satrape de Bactriane et de Sogdiane. Clitos était l'homme qui lui avait sauvé la vie au Granique. Depuis la mort de Philotas, il partageait avec Héphestion le commandement des Compagnons. Alexandre organisa un banquet en son honneur pour fêter son avancement, mais les festivités tournèrent bientôt à la violence et au tragique.

-----Comme à leur habitude, les Macédoniens s'enivrèrent au point de ne plus rien comprendre... mais non au point de ne plus rien entendre. Le nom de Parménion ayant été prononcé, Clitos, apparemment, pensa qu'Alexandre était en train de tourner en ridicule les exploits du vieillard assassiné. Il avait été le principal lieutenant de Philotas et il restait profondément fidèle à la mémoire des deux guerriers. Furieux, il dit à Alexandre ce qu'il pensait de son comportement plus perse que macédonien, de ses prétentions au titre de dieu, puis, selon Plutarque, il lui reprocha d'avoir renié son père et d'oublier que s'il était parvenu à de si grands honneurs, c'était « au prix du sang macédonien ».

-----Alexandre, tout aussi ivre que Clitos et incapable de se contenir, arracha l'épieu d'un de ses soldats et en transperça son vieil ami en plein cœur. Les remords qu'il en éprouva aussitôt furent si grands, ajoute Plutarque, qu'il voulu se donner la mort avec ce même épieu et qu'il l'aurait fait « si les gardes n'avaient retenu sa main et ne l'avaient porté de force dans sa chambre où il passa toute la nuit et le jour suivant à pleurer amèrement ».

-----Le comportement d'Alexandre était toujours à peu près le même. Pour ce détendre après les fatigues quotidiennes du commandement et de la bataille il s'enivrait, et plus il buvait plus son emphase augmentait. Sobre, il rejetait toute critique ; ivre, il y répondait avec violence. En général ces violences étaient suivies de remords qui ne duraient pas très longtemps.

-----Après le meurtre de Clitos, les Compagnons lui envoyèrent pour le consoler les principaux philosophes que comprenaient sa suite. D'abord, un certain Callisthène, neveu d'Aristote. Il usa, dit Plutarque « d'un langage moral et d'une grande douceur », mais Alexandre refusa de l'écouter. Le second, Anaxarque, s'écria dès son entrée : « Est-ce donc là cet Alexandre sur lequel le monde a les yeux fixés, qui se lamente comme un esclave par peur de la censure et des reproches des hommes ? » Il traita avec le plus grand mépris le chagrin d'Alexandre, déclarant qu'un roi ne pouvait mal agir et qu'il s'était comporté avec justice conformément à la volonté des dieux. Alexandre se sentit aussitôt extrêmement soulagé. Il se dit que sans doute il avait irrité le dieu du vin, Dionysos, en détruisant Thèbes, son temple... et en conclut que la mort du pauvre Clitos était le fait non de lui-même mais de la vengeance de Dionysos. Il offrit alors au dieu des sacrifices compliqués, puis essaya d'oublier ce qui n'était qu'après tout qu'un malheureux incident.


Alexandre le Grand, Charles Mercer, Éditions R.S.T, 1964, 154 pages, p. 122 et 124.


Thangorodrim a écrit: Simplement, le choix réduit à Appollon ou Vercingétorix m'étonne. Pourquoi n'envisage t'on pas aussi la possibilité d'un dieu gaulois - Lug ou autre?

Ficelant trop rapidement une conclusion peu convaincante ponctuée de "probablement, peu vraisemblable, ne semble pas", et citant ses sources, Venceslas Kruta apporte toutefois quelques grains à moudre : :shock:

V. Kruta a écrit:----- VERCINGÉTORIX (litt. « le très grand roi des guerriers »). Chef averne, fils de Celtillos, né vers 82 av. J.-C. à Gergovie, il devint en 52 av. J.-C. le chef de la coalition des peuples gaulois contre César ; [...]

-----On connaît les monnaies en or (vingt cinq statères) et en bronze (deux exemplaires du site d'Alésia) avec les légendes VERCINGETORIXS ou VERCINGETORIXIS, frappées probablement en 52 av. J.-C.

Contrairement à une opinion répandue, il est peu vraisemblable que la tête représentée sur le droit soit le portrait de Vercingétorix (trois exemplaires portent d'ailleurs au droit une tête casquée inspirée de la représentation allégorique de Rome). C'est, comme sur les autres monnaies gauloises, la tête de la divinité qui est associée au cheval du revers (probablement Lug).

Même le caractère exceptionnel de la situation ne semble pas justifier l'exception absolue que constituerait la représentation du portrait d'un personnage autre que divin sur une monnaie celtique.

Bibl. : César [...], Strabon [...], Florus [...], Plutarque [...].
-----Colbert de Beaulieu 1967 ; Colbert de Beaulieu et Fisher 1998 ; Goudineau 1990 ; Jullian 1963
.



LES CELTES, Histoire et dictionnaire, Venceslas Kruta, Éditions Robert Laffont, 2000, 1006 pages, p. 856.


Inspirée de la représentation allégorique de Rome (casque sans panache ni d'apparat, mais de combat), la représentation de la tête casquée de Vercingétorix est des plus commune. Le site suivant permet de se familiariser avec l'évolution (– elle aussi –) des pièces de monnaies romaines : :shock:

numisfrance.free a écrit:L'origine et l'histoire du denier

http://numisfrance.free.fr/Histoire%20du%20denier.htm

Image


Mon médailler de monnaies romaines

http://numisfrance.free.fr/Medailler%20 ... nnaies.htm

Image


Et à noter, la découverte suivante, en Gaule de l'Est, à Vully en territoire helvète. Légendée KALETEDV, le coin monétaire à la tête de Rome, coiffée du casque ailé et les cheveux retombant en mèches sur la nuque, aurait été mis en circulation entre -120 et -80 : :shock:

provistiliaco.ch a écrit:PRO VISTILIACO

http://www.provistiliaco.ch/f/?LES_TROU ... S_MONNAIES

Image

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Messagede Sedullos » Ven 24 Oct, 2008 17:37

Salut à tous,

Ejds, merci pour les docs.

Concernant le probablement en 52 av. J.-C. de Kruta, cela peut s'expliquer par une question de calendrier de l'insurrection de Vercingétorix.

Il me semble bien que Christian Goudineau a évoqué cette question : l'insurrection aurait pu commencer à la fin de l'année 53.

Donc la frappe des pièces à la légende Vercingétorix étant postérieure, elle aurait pu intervenir en 52 ou à la fin 53.

Toujours à propos du statère arverne, Fanette Laubenheimer fournit p. 75 les dessins de trois pièces, d'après l'Atlas de Latour, 1892, avec une tête au droit :

- monnaie des Carnutes (Chartres) : l'amphore accompagne un aigle

- monnaie des Meldes (Meaux) : l'amphore est figurée au droit sous la tête, un cheval au revers

- monnaie des Turons (Tours) : au revers l'amphore est dressée devant le cheval.
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Messagede Kambonemos » Sam 25 Oct, 2008 15:24

Bonjour à tous,

Réellement intéressante cette discussion.

Finalement, ce statère à l'effigie d'Apollon pourrait s'inscrire dans un contexte diplomatique international... Le choix de ce dieu très complexe et vénéré sur le pourtour méditerranéen, renverrait une image "civilisée" des Arvernes : une nation éclairée et moderne, plutôt qu'un dieu "local", inconnu du monde extérieur, qui les aurait sans doute desservi et fait passer pour des Barbares... :?:

Cordialement.

@+
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Messagede Muskull » Sam 25 Oct, 2008 18:14

Kambonemos a écrit:Bonjour à tous,

Réellement intéressante cette discussion.

Finalement, ce statère à l'effigie d'Apollon pourrait s'inscrire dans un contexte diplomatique international... Le choix de ce dieu très complexe et vénéré sur le pourtour méditerranéen, renverrait une image "civilisée" des Arvernes : une nation éclairée et moderne, plutôt qu'un dieu "local", inconnu du monde extérieur, qui les aurait sans doute desservi et fait passer pour des Barbares... :?:

Cordialement.

@+

Non pas vraiment à mon avis. Le concept qu'avaient les romains d'Apollon via les grecs était ce qu'il y avait de plus proche de la divinité solaire celtique.
Il faudrait en fait poser la problématique inverse car ce dieu solaire et guérisseur apparaît dans les représentations (c'est dire qu'il existait auparavant) au bronze final et au Hallstatt. Ses attributs graphiques sont le char (la roue), le cheval, l'oeil (principe solaire actif) et le cythar (signifiant musique mais aussi hymnes et prières chantées).
Ce "Lug" avait de multiples noms ou épithètes de même que sa "compagne" divine héritée des croyances plus anciennes en une divinité unique la "Terre Mère".
Cette croyance "bi-théiste" qui était déjà une composition intellectuelle et spéculative a rencontré le polythéisme romain (qui lui écrivait et donc fixait) et sa compréhension s'est dissoute en ce van.
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Messagede Sedullos » Dim 26 Oct, 2008 12:56

Salut à tous,

Une des question qu'il faut se poser est celle de la diffusion et par là de la fonction de cette monnaie. Il semble que pendant plusieurs siècles les monnaies gauloises aient circulé à l'intérieur du territoire du peuple qui les émettait et que leur fonction économique monnétaire était plus que réduite.

A l'époque de la guerre des Gaules, l'aire de diffusion semble plus large et la monnaie sert aussi à payer les guerriers qui deviennent des soldats, l'émetteur étant le peuple ou un des garnds chefs, cf Dumnorix, Vercingétorix... D'où les quantités notables retrouvées à Alésia.
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Messagede ejds » Lun 27 Oct, 2008 12:19

C. Jullian a écrit:Image

60/61 Monnaie de Vercingétorix
(Vercingetorixis) au guerrier casqué.
Or. Collection Motte (Colbert de Beaulieu).



Vercingétorix, Camille Jullian, Club des Amis du Livre, 1963, 322 pages, p. 141.

V. Kruta a écrit:Contrairement à une opinion répandue, il est peu vraisemblable que la tête représentée sur le droit soit le portrait de Vercingétorix (trois exemplaires portent d'ailleurs au droit une tête casquée inspirée de la représentation allégorique de Rome).

Même le caractère exceptionnel de la situation ne semble pas justifier l'exception absolue que constituerait la représentation du portrait d'un personnage autre que divin sur une monnaie celtique.

Hum ?! A bien y regarder de près... Car il était effectivement coutume de personnifier la "représentation allégorique de Rome", mais sous les traits lourds et durs... d'une femme. Et disons plutôt grecque que romaine. :?


ROMA
Parmi les légendes, plusieurs héros sont de naissance divine dont Romos (fils d'Ulysse et de Circé), et surtout les jumeaux Romulus et Remus, qui s'installent dans les récits fondateurs de Rome. Puis les Romains adoptèrent une déesse Roma, thea ou dea Roma, personnification et protectrice de l'urbs Roma, et qui aurait été, toujours selon une légende, une captive d'Ulysse et d'Enée.

On la retrouvera à la longue chevelure, coiffée des variantes de types de casques des légionnaires, particulièrement celui ailée (réminiscence de Pégase le cheval volant ?).

--------------------------------.---------211-209 av J.C.
------------------------------------------Denier Anonyme
-------------Image--Image
----------------------------------numisfrance.free.fr

Vénérée dans tout l'Empire, ses attributs principaux sont le sceptre, le globe terrestre, et une corne d'abondance qui verse au monde, soumis à sa loi, la prospérité et la paix. Au IIème siècle ap. J.-C., dans le bas-relief suivant, elle sera représentée avec une tunique qui n'entrave pas les mouvements et tenant d'une main une lance. Elle offre de l'autre le globe, comme en présent la destinée du monde, à l'empereur Marc-Aurèle, la tête voilée en signe d'augure :

La documentation photographique a écrit:----------Image-----Image

----------Rome, musée du Capitole, photo Anderson Giraudon.


Rome au IIè siècle, La documentation photographique, n° 189, 1958.


PALLAS ATHENA
Roma s'inspire et se confond en droite lignée d'une autre femme, l'ancienne Pallas Athena des Grecs (la romaine Minerve d'origine étrusque et associée à Junon). Fille de Zeus et de Métis, elle est plus connue comme déesse protectrice de la Cité, de la vie civilisée, de l'artisanat et de l'agriculture. Elle es déesse de la paix mais aussi des combats lorsqu'il faut protéger sa ville et ses habitants. Les Athéniens frappaient au droit de leur monnaie l'effigie de la déesse qui tenait la cité sous son bouclier ou égide.

Athena est vénérée sous différents aspects : Polias, de la Cité ; Niké, la Victoire ; Promachos, Au devant du combat ; Hygie, la Santé ; Parthénos, la Vierge... Parmi ses attributs principaux que sont la lance et l'égide sont l'olivier qu'elle avait elle-même créé, et son rameau, symbole de la paix et de la prospérité. La chouette, symbole de la sagesse et de la raison est son animal consacré.

C'est elle qui inventa la bride, qui permit aux hommes de dresser les chevaux. Pour combattre la fabuleuse et monstrueuse Chimère, elle aida le héros Bellophéron (assimilé à l'éclair) à apprivoiser Pégase, le cheval ailé.

monnaie-romaine.com a écrit:Image

Vers 405-345 avant JC - Statère de Corinthe en argent (8,58 g)
Avers : Tête d'Athéna revêtue du casque corinthien
- Revers Pégase (cheval ailé)

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Messagede Jacques » Lun 27 Oct, 2008 12:39

ejds a écrit:C'est elle qui inventa la bride, qui permit aux hommes de dresser les chevaux. Pour combattre la fabuleuse et monstrueuse Chimère, elle aida le héros Bellophéron (assimilé à l'éclair) à apprivoiser Pégase, le cheval ailé.
Ce n'est pas plutôt Bellérophon ? :wink:
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Messagede ejds » Mer 29 Oct, 2008 12:28

Pour continuer la petite histoire...

louvre.fr a écrit:Les créatures hybrides dans les textes anciens

Chimère et Bellérophon

- "Echidna enfantait aussi Chimère, qui souffle un feu invincible, Chimère, terrible autant que grande, rapide et puissante, qui possède trois têtes, l'une de lion à l'œil ardent, l'autre de chèvre, l'autre de serpent, de puissant Dragon. Celle-là, ce fut Pégase qui en triompha, avec le preux Bellérophon." (Hésiode, Théogonie, v. 319-325).

- "Athéna est la divinité qui a le plus aidé Bellérophon, et elle lui offrit Pégase qu'elle avait elle-même débridé et éduqué." (Pausanias, II, 4, 2).

- "Bellérophon monta son cheval ailé Pégase, fils de Méduse et de Poséidon, et s'élevant dans les airs, tua d'en haut la Chimère." (Apollodore, Bibliothèque, II, 3, 2).

- "Elle avait le devant d'un lion, la queue d'un dragon, et sa troisième tête, celle du milieu, était celle d'une chèvre, par laquelle elle crachait du feu. Et elle dévastait la région et décimait le bétail, car c'était une créature unique avec la force de trois monstres." (Apollodore, II, 3, 1).

- "Iobatès donna à Bellérophon l'ordre de tuer la Chimère invincible. Elle était de race, non point humaine mais divine : lion par devant, serpent par derrière, et chèvre au milieu, son souffle avait l'effroyable jaillissement d'une flamme flamboyante. Il sut la tuer pourtant en s'assurant aux présages des dieux " (Homère, Iliade, VI, 179-183).

É. Hamilton a écrit:PEGASE ET BELLEROPHON

Deux épisodes de cette légende sont empruntées aux premiers poètes. Hésiode, au VIIIe ou IX siècle, nous parle de la Chimère, tandis que l'Illiade nous conte les amours d'Antée et la triste fin de Bellérophon.

C'est Pindare, au début du Ve siècle, qui a le premier et le mieux narré le reste de l'histoire.


La mythologie, Édith Hamilton, Éditions Marabout, 1988, 416 pages, p. 160.

Illustré par Hésiode qui naquit non loin à Ascra, le mont Hélicon, en Béotie, devint un foyer d'inspiration poétique. Il est dit que Pégase d'un coup de sabot frappé sur un rocher jaillit la source Hippocrène (source du cheval). Là était le séjour des Muses. D'abord divinités des monts et des hautes sources, les fondations de leur temple, cité par Pausanias dans sa Description de la Grèce, Béotie, chapitre XXIX et XXX, ont été découvertes et déblayées en 1888-1889 par les archéologues de l'École Française d'Athènes. Tout près se trouvait le sanctuaire d'Apollon.

Après avoir vaincu la Chimère, Bellérophon, monté sur son fabuleux coursier plus rapide que le vent, multiplia les grandes prouesses et les victoires. Mais bien vite l'ambition et l'orgueil le perdirent. Il voulut devenir immortel et gagner l'Olympe, demeure des Dieux, mais Zeus le désarçonna. Seul Pégase fut accueilli et trouva place parmi les constellations. Bellophéron finira sa vie errant en solitaire de par le monde, boiteux et aveugle.

On connaît les chevaux ailés sur certaines pièces de monnaies gauloises ainsi que plus anciens sur le torque découvert dans la tombe de la princesse de Vix sur une butte dans l'Est de la Gaule : :shock:

gzg.fn a écrit:Image----Image

- un torque (collier) de la princesse, et que l’on considérait naguère comme étant un diadème; ce travail indigène en or, qui n’a pu être daté avec précision (VI e - début V e s. av. J.-C.), est très influencé par des traditions grecques et orientales;

http://www.gzg.fn.bw.schule.de/heunebg/vix/vixfr.htm

Image.Image
Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine,
Joël Smith, Librairie Larousse, 1965, 320 pages, p. 237.


En comparaison sur les deux pièces de monnaie, et hormis les ailes, les similitudes sont fortes. Le fringant Pégase laisse à penser au cheval bridé sans cavalier et au galop sur le revers du statère de Vercingétorix. On notera la présence probable d'une coupe à boire, patera (?) qui constitue l'un des éléments du service du vin sous le premier, et l'amphore sous le second.

En revanche, pour revenir sur les traits de Vercingétorix, on est très peu informé sur sa famille et surtout sur son père Celtilli, Celtillos, Celtill... , ou sur son oncle Gobannitione, Gobannitio, Gobanitio... Existe-t-il des preuves archéologiques, monétaires... qui confirmeraient un petit air de ressemblance entre eux ? :

V. Kruta a écrit:----CELTILLOS. Notable des Arvernes qui aurait en tant que magistrat suprême de cette cité? « dominé l'ensemble de la Gaule » (« principatum Galliae totius obtinuerat... ») et aurait été tué par ses compatriotes parce qu'il aspirait à la royauté. C'est le père de Vercingétorix. La disparition du personnage rapportée par César devrait donc se situer vers la fin du premier tiers du Ier s. ap. J.-C. ou peu après.

Bibl. : César, G. des Gaul., VII, 4.


LES CELTES, Histoire et dictionnaire, Venceslas Kruta, Éditions Robert Laffont, 2000, 1006 pages, p. 530.

L'intégralité du texte de César : :?

César, traduit sur neptune.fltr. a écrit:César, Commentaires sur la Guerre des Gaules

[7,4] Simili ratione ibi Vercingetorix, Celtilli filius, Aruernus, summae potentiae adulescens, cuius pater principatum Galliae totius obtinuerat et ob eam causam, quod regnum appetebat, ab ciuitate erat interfectus, conuocatis suis clientibus facile incendit. Cognito eius consilio ad arma concurritur. Prohibetur ab Gobannitione, patruo suo, reliquisque principibus, qui hanc temptandam fortunam non existimabant; expellitur ex oppido Gergouia; non destitit tamen atque in agris habet dilectum egentium ac perditorum.

[7,4] IV. La, dans le même but, un jeune Arverne très puissant, Vercingétorix, fils de Celtill, qui avait tenu le premier rang dans la Gaule, et que sa cité avait fait mourir parce qu'il visait à la royauté, assemble ses clients et les échauffe sans peine. Dès que l'on connaît son dessein, on court aux armes; son oncle Gobanitio, et les autres chefs qui ne jugeaient pas à propos de courir une pareille chance, le chassent de la ville de Gergovie. Cependant il ne renonce pas à son projet, et lève dans la campagne un corps de vagabonds et de misérables.

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