Fouilles-m**** : pétition en faveur du chantier de Corent

[Adcanaunos]

La réponse du ministère, qui se passe de tout commentaire :

Communiqué de presse
Le point sur les recherches archéologiques en cours sur le site de Corent

Depuis 2001, date de l’ouverture des fouilles, le site de Corent a fait l’objet de différentes campagnes de recherches, menées sous la direction de Matthieu Poux, responsable des fouilles et professeur d’archéologie gallo-romaine à l’université Lyon II. Une première campagne a permis d’identifier un sanctuaire, au coeur d’une ville gauloise de grande étendue. Au bout de trois ans de travaux, Matthieu Poux et son équipe ont lancé un nouveau programme
de recherche, axé sur les quartiers résidentiels et commerciaux de l’oppidum, au sud du sanctuaire. En 2009, les chercheurs ont proposé de lancer une nouvelle campagne de trois ans sur un autre secteur du site. La commission interrégionale de la recherche archéologique (la CIRA), consultée en février, comme pour tous les projets de recherches, a préconisé, avant d’entreprendre une campagne de fouilles dans un nouveau secteur du site, d’assurer la publication des conclusions sur le sanctuaire et de finaliser les études sur la deuxième campagne.
Matthieu Poux a demandé qu’un deuxième expert soit sollicité, ce qui a été fait. Ce nouvel avis est largement concordant avec le premier. Du fait de la controverse dont plusieurs articles de presse se sont fait l’écho et de la diffusion d’une pétition, le dossier a été évoqué devant le Conseil national de la recherche archéologique (CNRA). Par ailleurs, Monsieur Poux a eu l’occasion d’exprimer son point de vue lors d’un entretien à la direction de l’architecture et du patrimoine (DAPA) au ministère de la culture et de la communication.
Au vu de toutes ces consultations, le préfet de région a décidé de suivre l’avis des experts et de ne pas accorder l’autorisation de réaliser de fouilles archéologiques à Corent en 2009. Il ne s’agit pas d’un arrêt définitif ni d’une remise en cause de la qualité des recherches effectuées, mais d’une suspension pour un an des travaux de terrain, de façon à exploiter et à publier les résultats des campagnes menées depuis 2001, comme cela est d’usage pour des fouilles
de longue durée. Cette interruption des fouilles ne remet pas en cause les financements prévus.

Contact presse
Direction régionale des affaires culturelles d’Auvergne
Marie-Claire Ricard
marie-claire.ricard@culture.gouv.fr
04 73 41 27 10

[Adcanaunos]

Ces belles paroles lénifiantes masquent bien mal la brutalité d'une décision qui fait suite à trois mois de "négociations" et signe bel et bien l'arrêt définitif des fouilles, pour les raisons que j'ai déjà exposées plus haut. Nos instances de régulation ont visiblement surestimé notre capacité de résistance et d'abnégation, qui a atteint ses limites...
Merci à vous tous pour votre soutien !
Pierre : penser à mettre la bannière de la page d'accueil en berne...

[Pierre]

Bonjour Matthieu,

Merci de nous tenir au courant, malgré que ce soit une très mauvaise nouvelle.

Nos instances de régulation ont visiblement surestimé notre capacité de résistance et d'abnégation, qui a atteint ses limites...

Mais je ne doute pas que tu reprendras ton baluchon pour une campagne 2010. Le pire dans ce cas, est qu'en cas de réussite, pourtant souhaitable, c'est l'incompétence de certains qui va être masquée

Pierre : penser à mettre la bannière de la page d'accueil en berne...

Je m'y attellerai, mais ce n'est qu'une bannière. Pour moi, aujourd'hui, c'est autre chose qui est en "berne".

@+Pierre

P.S. Si tu as l'occasion, transmet mes salutations aux Epadnactos de la DRAC

[Thierry]

C'est désolant, consternant et méprisant.

La France enterre volontairement son lointain passé.

Ca mérite franchement une large dénonciation publique même si ça ne sert plus à rien.

[Thierry]

Il est question de consultation d'experts...

"experts" en quoi au juste

[Sedullos]

C'est désolant, consternant et méprisant.

La France enterre volontairement son lointain passé.

Ca mérite franchement une large dénonciation publique même si ça ne sert plus à rien.

Salut,

L'Etat français plus exactement. Mais tout en comprenant la déception de Matthieu et de son équipe, je ne pense pas qu' "une large dénonciation publique" change quoi que ce soit. La polémique dans les journaux a peut-être joué contre l'équipe de Corent à cause des interférences avec les "partisans du portrait-robot".

Lorsque ceux qui sont en charge du savoir et de la culture font n'importe quoi, c'est au peuple qu'il faut s'adresser mais d'une façon attractive, en créant un événement.

Je pense que les troupes de reconstitution, celle qui font de la qualité leur priorité, pourraient avoir un rôle à jouer...

[ejds]

LE MONDE | 26.06.09 | 16h58

Polémique autour d'un chantier de fouilles en Auvergne

http://www.lemonde.fr/culture/article/2 ... _3246.html

Le préfet de la région Auvergne a décidé, mardi 23 juin, la suspension des fouilles archéologiques entreprises depuis 2001 à Corent (Puy-de-Dôme). Ce site du IIe et du Ier siècle avant J.-C., probable chef-lieu du peuple arverne, est l'un des plus féconds récemment mis au jour. Il est aussi l'objet d'un affrontement au sein de la communauté scientifique. Consultée en février, la Commission interrégionale de la recherche archéologique (CIRA) avait demandé une "année blanche" destinée à la publication du matériel exhumé. L'avis de la CIRA avait déclenché l'indignation de personnalités de la communauté archéologique, qui avaient adressé une pétition au ministère de la culture. Une seconde expertise, également défavorable, a finalement emporté la décision du préfet de région. Contacté par téléphone, l'archéologue Christian Goudineau, professeur au Collège de France, l'un des partisans de la poursuite des travaux, juge ce dénouement "lamentable".

Stéphane Foucart

[Adcanaunos]

Communiqué

Une décision qui porte un coup d’arrêt aux fouilles de Corent

Dans un communiqué en date du 23 juin dernier, la Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Auvergne annonce sa décision de suspendre les fouilles archéologiques menées sur le site de l’oppidum de Corent. Ce choix unilatéral, qui met un terme à plusieurs mois de discussion, s’aligne sur un premier avis de la commission interrégionale pour la recherche archéologique (CIRA). Il ne tient pas compte de celui du contre-expert nommé par le service régional de l’archéologie qui, contrairement à ce que laisse entendre le communiqué de la DRAC, préconisait une poursuite limitée des opérations de terrain. Il ignore également les mises en garde réitérées des responsables scientifiques de la fouille, quant aux menaces qu’il fait peser sur la pérennité de ses recherches, des financements et des équipes dont elles dépendent.
L’arrêt des opérations de terrain menées par les archéologues, sur un site particulièrement exposé aux pillages et aux travaux agricoles, aura des conséquences irrémédiables sur la protection d’un patrimoine dont l’importance est reconnue à l’échelle européenne. Il est d’autant plus regrettable qu’il coïncide avec la mise en œuvre d’un important projet de mise en valeur des vestiges et des résultats, prévu pour l’été 2010. Une majorité de spécialistes de la période, les collectivités locales qui soutiennent nos recherches et le grand public qui en suit les résultats, ont exprimé par avance leur perplexité face à une telle décision.
Les fouilles de Corent ne procèdent pas d’une aventure personnelle, régie par des intérêts particuliers ; mais d’un travail collectif, porté chaque année par une équipe de centaines de chercheurs, étudiants et bénévoles, qui n’ont pas ménagé leur peine pour faire progresser notre connaissance des sociétés gauloises de la fin de l’âge du Fer. Accompli avec rigueur, honnêteté et enthousiasme, il ne mérite pas d’être discrédité, sur la base de quelques défauts formels relevés dans les rapports de fouille. C’est à la communauté scientifique dans son ensemble qu’il appartiendra désormais d’en apprécier la qualité.
La lutte menée par cette équipe pour le maintien de son activité est sans aucun rapport avec le problème de la localisation du site de la bataille de Gergovie, qui n’est plus remise en cause par les chercheurs ; de même que l’opposition, véhiculée par certains articles de presse, entre archéologie programmée et archéologie préventive, relève d’un débat qui n’a pas lieu d’être. Les chantiers de fouille universitaires, dédiés à la recherche fondamentale et à la formation des étudiants, sont complémentaires des fouilles menées chaque année dans le cadre de l’aménagement du territoire. Ils contribuent à la formation des cadres recrutés par l’INRAP et d’autres opérateurs, publics ou privés, dont un certain nombre ont transité par les fouilles de Corent.
Les instances consultatives mises en place par le ministère ont toute légitimité à exercer leur mission de surveillance de l’activité archéologique nationale. Il est regrettable, en l’occurrence, que ce contrôle s’effectue au détriment de la protection du patrimoine et du maintien d’une recherche de qualité.

Matthieu Poux
Responsable des fouilles de Corent
Université Lumière Lyon 2

[artio]

La position et la décision de la DRAC concernant Corent est incompréhensible et désastreuse d'autant plus que les collectivités locales s'étaient engagés dans un projet de valorisation des vestiges.
Cela va conforter les élus locaux "grincheux" qui ne s'intéressent pas à l'archéologie et qui ne ratent pas une occasion pour déclarer dans les médias que les opérations archéologiques coûtent cher et retardent les aménagements.
Et là je pense à certains élus clermontois très critiques sur les opérations d'archéologie préventives de "la gare routière" et du "carré jaude".
Le cas de Corent, qui est une opération d'archéologie programmée, va renforcer ces "grincheux" et va porter un grave coup à l'archéologie auvergnate.
Comment alors convaincre les décideurs de financer la recherche archéologique, la protection et la valorisation des vestiges?
La DRAC se discrédite elle-même et plus grave va anéantir, par une décision unilatérale, les efforts pour sensibiliser la population et les élus à la protection du patrimoine archéologique!

En lisant ci-dessous les deux extraits des communiqués, on peut noter qu'à la DRAC, F. Letterlé sait manier la langue de bois et la mauvaise foi!

Quel gâchis!!

Communiqué de presse
Le point sur les recherches archéologiques en cours sur le site de Corent

Depuis 2001, date de l’ouverture des fouilles, le site de Corent a fait l’objet de différentes campagnes de recherches, menées sous la direction de Matthieu Poux, responsable des fouilles et professeur d’archéologie gallo-romaine à l’université Lyon II. Une première campagne a permis d’identifier un sanctuaire, au coeur d’une ville gauloise de grande étendue. Au bout de trois ans de travaux, Matthieu Poux et son équipe ont lancé un nouveau programme
de recherche, axé sur les quartiers résidentiels et commerciaux de l’oppidum, au sud du sanctuaire. En 2009, les chercheurs ont proposé de lancer une nouvelle campagne de trois ans sur un autre secteur du site. La commission interrégionale de la recherche archéologique (la CIRA), consultée en février, comme pour tous les projets de recherches, a préconisé, avant d’entreprendre une campagne de fouilles dans un nouveau secteur du site, d’assurer la publication des conclusions sur le sanctuaire et de finaliser les études sur la deuxième campagne.
Matthieu Poux a demandé qu’un deuxième expert soit sollicité, ce qui a été fait. Ce nouvel avis est largement concordant avec le premier. Du fait de la controverse dont plusieurs articles de presse se sont fait l’écho et de la diffusion d’une pétition, le dossier a été évoqué devant le Conseil national de la recherche archéologique (CNRA). Par ailleurs, Monsieur Poux a eu l’occasion d’exprimer son point de vue lors d’un entretien à la direction de l’architecture et du patrimoine (DAPA) au ministère de la culture et de la communication. (...)

Contact presse
Direction régionale des affaires culturelles d’Auvergne

Communiqué

Une décision qui porte un coup d’arrêt aux fouilles de Corent

Dans un communiqué en date du 23 juin dernier, la Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Auvergne annonce sa décision de suspendre les fouilles archéologiques menées sur le site de l’oppidum de Corent. Ce choix unilatéral, qui met un terme à plusieurs mois de discussion, s’aligne sur un premier avis de la commission interrégionale pour la recherche archéologique (CIRA). Il ne tient pas compte de celui du contre-expert nommé par le service régional de l’archéologie qui, contrairement à ce que laisse entendre le communiqué de la DRAC, préconisait une poursuite limitée des opérations de terrain. Il ignore également les mises en garde réitérées des responsables scientifiques de la fouille, quant aux menaces qu’il fait peser sur la pérennité de ses recherches, des financements et des équipes dont elles dépendent.
L’arrêt des opérations de terrain menées par les archéologues, sur un site particulièrement exposé aux pillages et aux travaux agricoles, aura des conséquences irrémédiables sur la protection d’un patrimoine dont l’importance est reconnue à l’échelle européenne. Il est d’autant plus regrettable qu’il coïncide avec la mise en œuvre d’un important projet de mise en valeur des vestiges et des résultats, prévu pour l’été 2010. Une majorité de spécialistes de la période, les collectivités locales qui soutiennent nos recherches et le grand public qui en suit les résultats, ont exprimé par avance leur perplexité face à une telle décision. (...)
Matthieu Poux
Responsable des fouilles de Corent
Université Lumière Lyon 2

[artio]

Mais tout en comprenant la déception de Matthieu et de son équipe, je ne pense pas qu' "une large dénonciation publique" change quoi que ce soit. La polémique dans les journaux a peut-être joué contre l'équipe de Corent à cause des interférences avec les "partisans du portrait-robot"

Sedullos, je ne pense pas que ce soit la polémique dans les journaux qui ait joué contre l'équipe de Corent!

De plus, je ne comprends pas bien l'allusion aux interférences avec les "partisans du portrait robot".
Peux-tu développer car je ne vois pas de qui tu parles et quel est le rapport avec les fouilles de Corent.

[Sedullos]

Salut, il est six h du mat, je pars à Rom : je vais la faire courte, l'entrée en jeu des partisans des Gergovie alternatives, Cotes de Clermont et du colonel Mourey n'ont rien arrangé, cf, discussions agora.vox.

[artio]

Salut, il est six h du mat, je pars à Rom : je vais la faire courte, l'entrée en jeu des partisans des Gergovie alternatives, Cotes de Clermont et du colonel Mourey n'ont rien arrangé, cf, discussions agora.vox.

Salut Sedullos

Merci pour ta réponse rapide!

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ton analyse car la décision de la CIRA était déjà prise en février et les premiers remous médiatiques ne sont apparus que près de 2 mois après en Avril, bien après la mise en ligne de la pétition par Matthieu.

Les discussions auxquelles tu fais allusion sur Agoravox ne concernent que M Mourey et ses délires mystiques!
Je ne vois pas en quoi les "partisans " des Côtes de Clermont y seraient pour quoique ce soit, il faudrait plutôt chercher en face chez les "sudistes"!
Comment se fait-il alors qu'aucun "sudiste" n'ait signé la pétition de M Poux? Personne ne se pose ou ne veut se poser cette question!

Si l'affaire a pris une tournure polémique c'est que, quoiqu'on en dise, la problématique "Gergovie" en est la cause et ça M Poux n'y peut rien...
Mais il a quand même joué avec le "feu" en mettant en ligne cette pétition que j'ai signée car je trouvais injuste et injustifiée cette suspension des fouilles.
Matthieu Poux trouve trop de "choses" sur Corent et cela remet trop de thèses en jeu!

J'espère ne pas m'attirer les foudres des modérateurs de ce forum en osant avoir un discours un peu dérangeant mais néanmoins sans arrière pensée!

[Sedullos]

Salut, Artio,

J'ai écrit "n'ont rien arrangé" : cela n'impliquait pas une causalité première à l'interdiction administrative de poursuivre les fouilles.

Pour des raisons différentes, d'autres sites ont été privés de l'autorisation de fouilles cet été.

Tu parles de "sudistes", sans S, je suppose que cela n'a rien à voir avec le général Lee ou Lynyrd Skynyrd

Je ne connais pas suffisament la situation et les responsables de Gergovie pour commenter ton "analyse".

Matthieu Poux trouve trop de "choses" sur Corent et cela remet trop de thèses en jeu!

C'est une façon de voir les choses.

Le fait de corréler des textes anciens avec un site archéologique peut-il gêner ? Un rappel de l'empire arverne de Camille Julian peut-il faire de l'ombre à la royauté d'Ambigatus ? Peut-on voir une préfiguration de l'Eucharistie, celle du sang, dans les amphores décapitées de Corent ?

Les voies du seigneur sont impénétrables...

[ejds]

Embrouillamini. Le feuilleton de l’été continu. Avec en toile de fond les raisons (mais au conditionnel) de la colère.

Et du nouveau : des prospections sans fouilles ?!

Archéologie : fouilles interdites à Corent

le 15.07.2009 04h00

Les fouilles archéologiques projetées par Matthieu Poux, l'universitaire lyonnais, sont interdites cet été sur le plateau de Corent, Puy-de-Dôme. Elles feraient de l'ombre à Gergovie

http://www.leprogres.fr/fr/region/la-ha ... orent.html

Après un premier refus de la CIRA - Commission interrégionale de la recherche archéologique - d'autoriser de nouvelles fouilles archéologiques sur l'oppidum de Corent, la réponse définitive est tombée : c'est non. Les fouilles sont suspendues pour un an sur ce plateau qui domine la vallée de l'Allier, à mi-distance entre Clermont-Ferrand et Issoire. Le dossier a été évoqué devant le Conseil national de la recherche archéologique, ainsi qu'à la direction de l'Architecture et du Patrimoine au ministère de la Culture et de la Communication, où Matthieu Poux a été reçu. Le refus définitif intervient également après consultation d'un second expert, « dont l'avis est largement concordant avec le premier », affirme la DRAC - Direction régionale des Affaires culturelles d'Auvergne. Un point que dément l'archéologue lyonnais. Dans un long communiqué, il réagit à cette seconde interdiction, et précise, que l'on n'a pas tenu compte de l'avis du contre-expert. « Contrairement à ce que laisse entendre le communiqué de la DRAC d'Auvergne, il préconisait une poursuite limitée des opérations de terrain » Matthieu Poux soutient aussi que cette décision « ignore les mises en garde réitérées des responsables scientifiques de la fouille, quant aux menaces qu'elle fait peser sur la pérennité de ses recherches, des financements et des équipes dont elles dépendent ». Il poursuit : « L'arrêt des opérations de terrain menées par les archéologues, sur un site particulièrement exposé aux pillages et aux travaux agricoles, aura des conséquences irrémédiables sur la protection d'un patrimoine, dont l'importance est reconnue à l'échelle européenne. Il est d'autant plus regrettable qu'il coïncide avec la mise en œuvre d'un important projet de mise en valeur des vestiges et des résultats, prévu pour l'été 2010 » Le brillant universitaire lyonnais travaille sur le site de Corent depuis 2001, et année après année, il a très vraisemblablement mis à jour Nemessos, la capitale des Arvernes. De quoi susciter de solides jalousies, et des découvertes qui font ombrage au site officiel de Gergovie tout proche. Le lieu présumé de la bataille est contesté de longue date à Clermont-Ferrand. Si le Lyonnais n'intervient pas dans la polémique, ses propos au profit de Corent relancent le débat… A plusieurs reprises, Matthieu Poux déclare aux médias tant locaux que nationaux (Europe 1…) : « Il ne faut pas se voiler la face : à Gergovie, on ne trouve rien de gaulois, seulement une ville gallo-romaine […]. Tout serait parfait, si les vestiges de Corent, on les avait trouvés à Gergovie » ! A Clermont-Ferrand, les instances archéologiques ne pouvaient pas laisser dire que le site officiel de Gergovie est une coquille vide… La sanction est venue, mesquine et révélatrice de la chape pesante qui étouffe l'archéologie en Auvergne. La suite dans un an…

. Des prospections sans fouilles

Du nouveau pour Matthieu Poux. La Drac d'Auvergne vient de lui proposer de continuer ses prospections à Corent, sans fouilles, pour lui permettre de préciser ses travaux. En 2001, le Lyonnais a fouillé du gallo-romain à Corent, puis est tombé sur des vestiges gaulois considérables. Les résultats ont connu un retentissement européen. Ses découvertes ont remis en question la thèse sur le peuplement de oppida de Vincent Guichard, directeur du centre archéologique de Bibracte et président de l'association pour la recherche sur l'âge du fer en Auvergne. Elles ont aussi diminué l'importance du site de Gergovie comme capitale des Gaules, au profit du site de Corent. « Une subvention équivalente aux années antérieures lui est proposée », a précisé Frédérik Letterlé, qui a renchéri : « Il n'est en rien « éjecté ». Personne ne remet en cause la qualité de ses travaux, et notre proposition est tout à fait honorable ».

[Muskull]

No comprendo
Il n'y avait pas d'interdiction de fouilles, simplement pas le budget pour...
Mais si le budget est équivalent les fouilles sont possibles non ?

Sauf que cette nouvelle tardive ne laisse pas le temps de construire des équipes et de les organiser sur le site.
Fantasme de journaliste ou réalité d'une ouverture de la DRAC ?
L'éventuelle bonne nouvelle, si elle est confirmée, c'est que le site sera protégé et que l'effort de Matthieu vers les médias aura été positif.