Mutilations sexuelles chez les enfants ?

[Guillaume]

Bonjour,

Je viens d'avoir un visiteur qui me demande de signaler sur le site "l'absence de mutilations sexuelles chez les peuples celtiques" (respect du corps de l'enfant ?).

J'avoue ne jamais m'être posé cette question à propos des Celtes, mais avant de mettre en ligne une telle afirmation, je souhaiterais la vérifier !

En fouillant sur le forum, j'ai retrouvé un message de mikhail dans le sujet "Les noms des Gaulois". Voici ce qu'il dit :

"La circoncision détruit des zones hypersensibles, nécessaires à une sexualité d'interaction complexe entre l'homme et la femme. On ignore la cause réelle originelle à cette coutume que les Indo-européens n'ont jamais pratiquée, ni sur les garçons [circoncision], ni sur les filles [excision], où la mutilation sexuelle est encore pire) "

Faut-il donc en conclure qu'on ne retrouve pas de telles pratiques chez les Celtes ?

Merci

[Fergus]

En effet, aucun document archéologique ou texte ne mentionne ces pratiques chez les Celtes.

[Uaithne]

peut être respectaient ils le plaisir sexuel ... eux

[Patrice]

Salut,

Tout juste peut-on remarquer l'adoption très rapide par les Galates du culte de Cybèle, dont les prêtres se castraient eux-mêmes, volontairement.


AÏE!!!
Qui veut devenir néo-païen après ça?

A+

Patrice

[Uaithne]

oups

[mikhail]

La mutilation sexuelle la plus répandue dans le monde, et de très loin, est la circoncision. Elle n'est pas pratiquée que par les Juifs et les Musulmans, mais très largement aux Etats Unis. L'état du sexe de votre bébé dépend là-bas de l'état de celui du gynécologue accoucheur...

La seconde mutilation sexuelle est l'excision du clitoris, qui supprime la possiblité du plaisir sexuel pour les femmes. Elle est très pratiquée dans une grande partie de l'Afrique (80 millions de femmes ??), mais semble venir de l'Egypte antique.
Cette mutilation est beaucoup plus importante sur le plan physique car pratiquée sur des filles plus âgées, sur un organe hypersensible, et pratiquée des conditions d'hygiène non racontables. Je passe sur les conséquences physiques et psychiques. Merci maman, je ferai pareil quand je serai grande !
Là encore, c'est l'état de l'organe de la mère qui conditionne l'état de celui de ses filles, aggravé par une pression culturelle traditionnelle très importante. Il semble pourtant que les hommes préfèrent les femmes "non coupées", mais ils n'ont aucun droit à la parole sur ce sujet au moment opportun...

Seule cette mutilation est interdite en France, on se demande pourquoi.

Il existe d'autres types de mutilations, notamment l'infibulation.
Elle est pratiquée sur les femmes en Afrique de l'Est, et desccend semble-t-il de l'Egypte. Elle consiste à abraser les grandes lèvres pour les obliger à cicatriser l'une contre l'autre, en laissant juste un petit passage pour l'urine et le sang des règles, avec une paille laissée en place.
Après le mariage, le mari est certain que sa femme n'a pas pu appartenir à un autre ; pour avoir un enfant, il faut ouvrir le passage, un bon couteau de chasse convient très bien ; puis "on" réinfibule après le premier accouchement, etc.
Les dégâts sont nettment plus considérables car les tissus cicatriciels n'ont pas la souplesse nécessaire à l'extension d'une tête de bébé , soit environ 11 cm de diamètre, et il y a des déchirures qui ne sont pas réparées. Il faudrait un médecin.
Passons un peu sur ces abominables détails.

Dans un livre de Roger Peyrefitte (pas l'ancien ministre, l'ancien écrivain), grand homosexuel, un des héros note que l'on voit une infibulation sur une statute grecque d'homme : le prépuce est arasé, les bourses également, et on fait cicatriser ensemble. Les rapports sexuels sont non seulement impossibles, mais la simple érection est douloureuse. Ensuite, il faut couper, là aussi, pour libérer... et pouvoir faire des enfants.

Pour la castration, c'est une coutume qui me semble venir plutôt d'Orient ? Elle se pratiquait autrefois en Inde, pour certains prêtres, mais là ma documentation est indigente.
Au fait, il faut distinguer l'émasculation : on enlève tout au ras du pubis ... de la castration, qui n'enlève que les testicules. L'homme devient un eunuque : il ne peut plus avoir d'enfant, mais reste souvent capable de rapports sexuels.

La castration a été pratiquée jusque très tard (XIXe siècle) pour obtenir des voix de chanteurs "célestes"...

Il y a chez des Noirs africains la coutume des incisions du visage ; leur peau fait très souvent des cicatrices exubérantes, dites chéloïdes ; c'est un signe traditionnel d'appartenance. En voie d'extinction ? De nos jours, la tribu s'étendant au monde entier, de telles "décorations" deviennent difficiles à porter loin de son village au fond de la brousse...

Pour en revenir aux Indo-européens, il n'y a pas de pratique systématique de mutilation(s) sexuelle(s), mais ici ou là des pratiques disons ... aberrantes.

Qui saurait nous donner une idée des causes réelles de ces pratiques ? Cela paraît difficile car remontant à la nuit des temps. Il va de soi que les justifications a posteriori comme de soit-disant nécessités d'hygiène sont sans valeur aucune, surtout de nos jours et aux Etats Unis, mais même autrefois.
Il est clair qu'il y a au moins deux "raisons" si l'on peut dire :
- contrôles d'activité sexuelle
- charge symbolique de ces organes.

mikhail

[mikhail]

Pour "illustrer" la question, il manquait quelques liens :

J'étais tombé par hasard il y a deux ans sur ce site :
http://altobino.free.fr
voir d'autres sites :
http://altobino.free.fr/liens.htm

tout particulièrement ce 5e lien :
http://www.lpj.org/Nonviolence/Sami/art ... m#_ftnref3

"En fait, la circoncision n'a que deux avantages médicaux certains: elle réduit le poids de l'enfant et alourdit la poche du médecin. Toutes les autres raisons sont fallacieuses si on excepte des cas rarissimes de déformation et d'infection qui résistent aux antibiotiques. Par conséquent, il ne devrait pas y avoir plus de circoncisions que d'amputation du nez ou de la jambe. Une des raisons de la circoncision tant masculine que féminine est le gain matériel. Aux États-Unis, si vous dites à un médecin de ne pas circoncire, il comprendra que vous voulez circoncire son salaire. On a demandé à un médecin propagandiste de la circoncision masculine nommé Wiswell ce qu'il lui fallait pour changer d'avis, il a répondu : un million de dollars."

mikhail