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Les VOLQUES-TECTOSAGES à TOLOSAModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice
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Les VOLQUES-TECTOSAGES à TOLOSAEvocation de l’histoire des Tectosages et des origines de Toulouse:
Les VOLQUES-TECTOSAGES sont reconnus comme une population de Gaulois. Appartenant à la famille des Celtes, ils furent parmi les premiers habitants « civilisés » de ce territoire toulousain. Les Gaulois sont les Celtes qui habitaient la gaule chevelue, celle qui était alors très boisée et qui recouvrait notre hexagone. Venant des bords du Danube, ils s’installent dans le sud de l’hexagone vers le quatrième siècle avant J.C., de -400 à -300, et restent présents comme peuple jusqu’au premier siècle avant notre ère. Les Romains contrôlent très vite ce territoire du sud de l’hexagone puisque la province romaine dite « Narbo Marcius » ou « Gallia Transalpina » est établie dès –118 et le territoire Gaulois des Volques Tectosage en fait partie, une garnison romaine est installée à Tolosa. Les Volques Tectosages infligent une défaite aux troupes romaines en –108 dans « les environs d’Agen », peut-être ici à Vieille-Toulouse (à 10 km au sud du centre de la ville actuelle, tout près du confluent de la Garonne et de l'Arège). Quelques années plus tard un officier romain Cornélius Sylla captura le roi des Tectosages. La région devait être agitée. Il faut se souvenir que la conquête de la Gaule par César est plus tardive, elle s’achève en –52, deux générations plus tard et il s'en passe des choses en deux générations de mutations. Il ne semble pas que les Tectosages aient été solidaires de la révolte gauloise conduite par Vercingétorix. Il se peut par contre qu’ils aient été appelés par César pour fournir des légionnaires. Ceci suggère que la guerre des Gaulles aurait pu se constituer essentiellement entre soldats celtes sous commandement romain. Ce qui évoque bien des situations contemporaines... N'est-il pas ???? Les Tectosages étaient installés sur le sommet des collines de Vieille-Toulouse au bord de la Garonne et un peu plus au nord de ce village vers la ville actuelle, dans le quartier Saint Rock de Toulouse. De par son importance, le site de Vieille-Toulouse apparaît comme le centre probable de la tribu des Tectosages, la TOLOSA antique qui devait rayonner d’Agen à Narbonne et jusqu’aux Pyrénées. Ils n’ont laissé que peu de traces d’habitats. Comme tous les Celtes d’Europe, ils habitaient des maisons construites en bois, il existe quelques vestiges de constructions en matériaux durs. Il nous faut imaginer leur village, que l’on appel un Oppidum, comme une petite ville probablement entourée d’une palissade de bois, quelques tours également en bois devaient permettre de renforcer la structure et d’organiser les défenses et la surveillance. Le promeneur du XXèm siècle qui s’égare sur les labours de Vielle-Toulouse, peut faire provision de morceaux d’amphores où ils sont très abondants. Mais il faut vite faire la visite car l'urbanisation menace le site. Cette abondance pose des questions difficiles aux archéologues. La théorie actuellement en faveur, fait de ce site un lieu d’échanges, un marché en quelque sorte, entre le monde romain et la Gaule. On y aurait troqué ou monnayé les vins romains, amenés dans les amphores, contre des minerais d'étain notamment et des esclaves en provenance des territoires gaulois. Il pourrait également y avoir une fabrique d’amphores locales. On a retrouvé des vestiges de fours. Cette hypothèse expliquerait l’abondance de ces débris en terres cuites. On pense également que les restes d’amphores pourraient être des emballages perdus car on a identifié des fabriquants romains, grecs et ibères. Les Celtes étaient de grands maîtres dans la métallurgie de l’or et du fer. Sur le site de Vieille-Toulouse de temps à autres on exhume des labours quelques clous antiques. On dit que jusqu’au qu’au siècle dernier on y trouvait souvent de la monnaie gauloise et romaine en abondance, plus de 5000 pièces sont répertoriées, cette profusion pose un problème qui est inexpliqué à ce jour. Les travaux de terrassements découvrent parfois de curieuses traces de terre noire de forme circulaire. Les archéologues situent ainsi de nombreux puits antiques à vocation funéraire ou cultuelle (objet de culte). On a ainsi exhumé quelques beaux ustensiles que l’on peut voir au musée Saint Raymond des antiquités de Toulouse où se tient actuellement (deuxième semestre 2004) une exposition sur les Celtes de la Garonne. Le rôle exact de ces puits est mal connu. L’hypothèse qui nous paraît la plus crédible est de les associer aux rites funéraires. En effet on y retrouve des urnes contenant des traces de matières organiques. Les amphores sont abondantes. Mais ils furent également remplis d’objets que l’on pourrait apparenter à des déchets, ce sont des os d’animaux, sangliers, bovidés, moutons... Si l’on se réfère aux connaissances générales sur la civilisation celte il est possible de suggérer une esquisse de ce site. Le village antique devait abriter des artisans travaillant le bois, le fer, l'or, la poterie et le tissage. D’autres devaient œuvrer dans les métiers de l’alimentation, la chasse, le stockage, le travail des céréales et de la vigne donc du vin. La vigne est introduite localement par les grecs de Marseilles, elle se diffuse dans le Narbonnais par les Romains. Il est probable que le site était souvent encombré par les cavaliers, chasseurs et soldats. Les Celtes sont connus comme de bons cavaliers. Cette population était commandée par un roi, un chef souvent d’origine militaire. Mais son pouvoir était probablement bien limité par cet autre influence que constituaient les druides. Les druides sont les représentants d’un pouvoir spirituel et intellectuel. Ce sont les « savants » en quelque sorte. Ils sont « prêtres » mais aussi poètes et médecins. Le roi ne peut rien faire sans l’accord plus ou moins manifesté des druides. Considérations que l'on reconnaîtra comme empruntées, disons à l'Arbre Celtique pour rester dans la mesure, mais qui ne sont point attestées ici. De l'Irlande à l'Aquitaine-Narbonnaise il y a autant de distance que de la Grèce à l'Etrurie... parentées, influences, distances : méditations pour Mikail et les autres si vous voulez y contribuer. La topographie panoramique du site favorise la vue vers le sud, vers les montagnes lointaines et les immenses vallées du piémont pyrénéen. Cette situation géologique était la même et il est raisonnable de penser qu’elle devait favoriser les rituels majestueux. Qu’en est-il en particulier de cette butte dite « tumulus » au croisement du chemin de l’Oppidum et du chemin de Ventenac ? Il s'agit d'une pointe géologique qui culmine sur les hauteurs des collines sur le site antique. Y a-t-il un tumulus sous cette structure ? En tous cas il est raisonnable d’imaginer une utilisation de ce site particulier, par les Tectosages. On connaît ici cette belle légende sur le trésor des Tectosages. Participant au pillage du sanctuaire grec de Delphes par les Celtes, les Tectosages ramenèrent à Tolosa un énorme butin qui fut enfoui dans le lac sacré. Mais attention, ce trésor portait malheur ! Plus tard, lorsqu’un le général romain voulut s’en emparer, il fut attaqué en cours de route, volé et à son tour soupçonné de vol, il fut emprisonné à Rome et en représailles ses filles furent livrées à la prostitution. On dit aussi que l’essentiel du trésor repose toujours dans le sol des environs et que ces richesses débordantes qui se manifestent parfois, ici et là , ont peut-être quelques choses à voir avec le trésor des Tectosages… Le site de Vieille-Toulouse a été relativement peu fouillé, il pourrait encore révéler quelques informations passionnantes. Ce sont les plus lointaines origines de Toulouse qui se cachent ici. Cordialement
A propos de Tolosa :
Le XXVIIIè colloque international de l'AFEAF (Association Française pour l'Etude de l'Age du Fer) s'y est tenu du 20 au 23 mai (2004) et avait pour thématique régionale : Gaulois et âges du Fer dans le Sud-Ouest . Les communications et discussions s'articuleront autour de deux thèmes : " l'actualité de la recherche en âge du Fer dans le Sud-Ouest (Aquitaine et Midi-Pyrénées) " ; " l'économie du fer protohistorique : de la production à la consommation du métal ". Le premier thème se fera largement l'écho des recherches conduites sur le Toulousain et le Bordelais protohistorique, mais aussi sur des fouilles remarquables de nécropoles du premier âge du Fer et sur les plus récentes recherches menées sur le lieu fameux siège d'Uxellodunum dans le Lot, dernier épisode majeur de la Guerre des Gaules en 51 avant J.-C. Le second thème, qui réunira des protohistoriens d'horizons variés, donnera l'occasion de réfléchir à la validité du concept d'âge du Fer et de confronter les méthodes d'investigation dans un domaine où l'investissement des archéologues toulousains est reconnu. Ce colloque est également l'occasion d'une manifestation en direction grand public : une exposition préparée par le Musée Saint Raymond de Toulouse et le Musée des Beaux Arts d'Agen. Elle est centrée sur les découvertes récentes dans le Sud Ouest pour les 2e et 1e siècles avant J.-C. On y découvrira notamment les premières fermes gauloises fouillées en Bordelais et Toulousain, les résultats des dernières fouilles conduites à Toulouse et Agen et les dernières hypothèses sur le siège d'Uxellodunum par les troupes de César et localisé à Saint Denis les Martels dans le Lot. L'exposition, ouverte à compter du 22 mai au Musée Saint Raymond sera ensuite accueillie à Agen. Extrait issu de la page : http://www.culture.fr/Groups/midi_pyrenees/article_4_fr à + ::: Elanis :::
tectosagesLes Volcae Tectosages sont "le peuple qui cherche un toit".
Le fait est qu'ils semblent avoir pas al sillonné l'Europe, puisqu'on trouve d'autres Volques Tectosages en Europe Centrale, localisés par César dans la "forêt hercynienne" en Bohème-Moravie. Des Volques Tectosages ont également participé à l'expédition de Delphes vers 280 av. J.-C. Les Tectosages sont aussi un des trois peuples galates installés en Asie Mineure, sans doute une partie de l'expédition de 280. Question : Les Tolosates mentionnés par César dans la Guerre des Gaules sont-ils assimilables à l'ensemble des Volques Tectosages de la région toulousaine, ou en constituent-ils un pagus ? Curmisagios
"chez le peuple, c’est de la bière toute simple, on l’appelle corma. Ils avalent petit à petit, à la même coupe, et pas plus d’un cyathe, mais ils y reviennent souvent"
Bonsoir,
Si le pseudo "Tectosage" n'en dit rien, c'est qu'il ne sait point. J'espère que d'autres Toulousains ou non Toulousains, plus savants, sauront te répondre. Il y a une étude sur l'origine de 'Tolosa' par P. Maurette, qui disserte sur les origines, Celtes, Ibères, préceltique... Mais ce n'est point ta question, n'est-il pas ? Cordialement
TolosaTolosa
"Les Gaulois sont séparés des Aquitains par la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine." Jules César, Guerre des Gaules. Tolosa s’est développée autour d’un noyau de ville antique, située le long d’une courbe de la Garonne, devenue capitale du Languedoc, son parlement rayonnait sur une territoire bien plus vaste encore. A mi chemin entre l’Atlantique et la Méditerranée, elle en faisait un port fluvial renfermant un matériel riche et révélateur des échanges avec l’Italie. Une très riche exposition à ne pas manquer sur les accessoires du vin , le char de Boé , le site d'Uxellodunum ...: http://www.mairie-toulouse.fr/Actualite ... aymond.htm Uxellodunum "Il fit couper les mains à tous ceux qui avaient porté les armes et leur laissa la vie sauve pour qu’on sût comment il punissait les rebelles." Tel fut à l’issu du siège d’Uxellodunum perché à plus de 300 mètres au dessus d’une ample boucle de la Dordogne, et le traitement infligé par César aux Gaulois vaincus, composés entre autres d’éléments rescapés d’Alésia. Le siège dura vraisemblablement deux mois pendant l’été 51 av JC et mobilisa, côté romain, plus de 30 000 hommes en armes. La Gaule fut dès lors soumise et devint province romaine. e.
Oui, oui, j'y suis retourné aujourd'hui. Félicitation aux organisateurs. Cordialement
TolosaL’or « sacré » de Tolosa
Parmi les tribus les plus turbulentes de leur époque, une ville : Tolosa et son peuple : les Tectosages ont marqué l’Histoire. Anciens peuples celtes aux noms oubliés et de la mémoire effacés, superstition, vénération, crainte de la colère divine et offrandes dans les lacs sacrés "la part aux Dieux", mauvais sort jeté sur les mains sacrilèges du trésor sacro-saint… sont au rendez-vous. Equipée sauvage En marge d’une société sédentaire et structurée, se perçoivent déjà les rouages instables des dissensions sociales, les ferments de la misère, les prémisses de l‘exclusion propices à l’antagonisme et aux périples migratoires. Les rangs des parias laissés pour compte, des transfuges marauds, sans toits ni lois, renégats rétifs à toute autorité et à toute déité venant grossir ces bandes de bannis, hordes sauvages qui, un jour, se mirent en route là -bas vers les frontières du levant… Pour les Grecs, ils allaient constituer la communauté des Celto-Galates d’Asie. Séquence mouvement. L’on peut retrouver l’ensemble du texte de Strabon sur l’indispensable « Extraits des auteurs grecs concernant l’histoire et la géographie des Gaules, Tome 1. Editions Errance… », et une partie du texte sur le site suivant : http://remacle.org/bloodwolf/livres/cou ... raits2.htm Strabon, Géographie, Livre IV. 13. Ceux qu’on appelle Tectosages sont voisins de la Pyrènè; ils atteignent même sur quelques points le versant septentrional des Cemménes; la terre qu’ils habitent est riche en or. Ils semblent avoir eu autrefois, avec une grande puissance, une population mâle assez considérable pour pouvoir, à la suite d’une sédition, expulser du pays une multitude de ses habitants. Dans cette foule se confondirent d’autres bannis de diverses nations : de ce nombre étaient ceux qui occupèrent le Phrygie limitrophe de la Cappadoce et de la Paphlagonie : ceux qu’on appelle encore aujourd’hui Tectosages nous en offrent la preuve. Il y a en effet, dans ce pays, trois peuples, et l’un d’eux, celui qui habite Ancyre (1) et les environs de cette ville, est celui qu’on appelle Tectosages; les deux autres sont les Trocmes et les Tolistobogies : ils ont émigré aussi de la Celtique, leur parenté avec les Tectosages le montre. Mais de quelles contrées sont-ils sortis? Nous ne le pouvons dire, car il n’y a point présentement, que nous sachions, de Trocmes ni de Tolistobogies parmi les nations qui habitent au delà , au milieu ou en deçà des Alpes. Il est probable qu’ils disparurent par suite de fréquentes migrations, comme il est arrivé pour plusieurs autres. Ainsi l'autre Brennus, celui qui attaqua Delphes, au dire de quelques auteurs, était un Prause; eh bien, nous ne saurions dire où habitèrent autrefois les Prauses. On dit que les Tectosages faisaient partie de l'expédition contre Delphes, et que les trésors trouvés par le général romain Cæpion chez eux, dans la ville de Tolosse (2), étaient une partie des richesses qui provenaient de ce pillage; on dit aussi que ces gens-là y avaient ajouté des offrandes tirées de leurs propres maisons, pour les consacrer au Dieu et apaiser sa colère. Cæpion, pour avoir mis la main sur ces trésors, aurait fini sa vie dans la misère, ayant été rejeté par sa patrie comme sacrilège et ayant laissé pour héritières des filles qui, à ce que rapporte Timagène, condamnées à la prostitution, moururent dans la honte. La version de Posidonios est plus croyable : suivant lui, les richesses trouvées à Tolosse se montaient à quelque chose comme quinze mille talents, tant celles qui avaient été déposées dans les sanctuaires que celles-qui avaient été jetées dans les lacs sacrés : c'étaient des matières qui n'avaient reçu aucune façon, de l'or et de l'argent bruts; le temple de Delphes en ces, temps-là , était déjà dépourvu de pareils trésors, pour avoir été pillé par les Phocidiens pendant la guerre sacrée. S'il y était resté quelque chose, bien d'autres mains se l'étaient partagé. Il n'était pas probable que ces étrangers fussent rentrés sains et saufs dans leur pays, étant tombés, après leur retraite de Delphes, dans la misère, et s'étant dispersés, les uns d'un côté, les autres de l'autre, à cause de leurs dissensions. Mais, dit Posidonios et bien d'autres avec lui, comme la contrée est riche en or, que les habitants sont superstitieux et n'ont rien de somptueux dans leur genre de vie, il s'y était formé en maints endroits des trésors. Les lacs avaient été pour eux des lieux particulièrement sûrs où ils jetaient leur argent ou même leur or en lingots. Les Romains donc, s'étant rendus maîtres du pays, vendirent ces lacs comme parties du domaine de l'État, et plusieurs de ceux qui en avaient acheté y trouvèrent des masses d'argent battu, en forme de meules. A Tolosse, le temple était sacro-saint, profondément vénéré des peuples d'alentour : de là les richesses qui s'y étaient accumulées, en raison du grand nombre des offrandes et de la crainte qui empêchait d'y toucher. (1). Angora ou Engareh. (2). Toulouse ~ ° ~ ~ ° ~ Errances des bandes gauloises après Delphes Par Marcus Junianus Justinus : http://www.forumromanum.org/literature/ ... rad32.html 6 En effet, après la guerre malheureuse contre Delphes, au cours de laquelle les Gaulois avaient éprouvé la puissance du dieu, une puissance plus grande que celle de leurs ennemis, ayant perdu leur chef Brennos, une partie d’entre eux s’était enfui en Asie, une autre en Thrace. 7 De là , ils regagnèrent leur ancienne patrie en revenant sur leurs pas, repassant par où ils étaient venus. 8 Une de leurs bandes s’établit au confluent du Danube et de la Save et décida de s’appeler les Scordisques. 9 Quant aux Tectosages, arrivés à Tolosa, leur ancienne patrie, ils avaient été atteints par le fléau de la peste : ils ne recouvrèrent pas la santé avant d’avoir, sur consultation des haruspices, immergé dans le lac de Tolosa l’or et l’argent acquis par les guerres et les sacrilèges, 10 un trésor que, bien longtemps après, le consul romain Cépion enleva tout entier. Il y avait cent dix mille livres d’argent et un million et demi de livres d’or. 11 Ce sacrilège causa par la suite la perte de Cépion et de son armée et le tumulte de la guerre des Cimbres suivit, comme le vengeur de l’argent consacré13. 12 Un ensemble de population important, détaché du peuple des Tectosages gagna à nouveau l’Illyrie pour l’agrément du butin, et, après avoir pillé les Histriens, s’installa en Pannonie. 13 Q. Servilius Caepio, consul en 106, proconsul l'année suivante et responsable du désastre d'Orange (6 oct. 105), fut exilé en 102 a.C. et ses biens furent confisqués. e. 1/2 Dernière édition par ejds le Jeu 23 Déc, 2004 10:24, édité 1 fois.
Chercheur de trésorPLUS, plus, +…
Et pour finir, cette étrange pièce de monnaie tectosage avec une croix séparant deux haches qui s’affrontent : http://www.cgb.fr/monnaies/vso/v15/gb/m ... nbfic=1515 Mais où est donc passé le trésor ? Tout cela a fini par faire tourner la tête à plus d’un chercheur du trésor tectosage, qui, finalement, n’aurait fait que fondre ou se volatiliser en route. Faisant chauffer les imaginations, on le retrouve pourtant transporté en un endroit unique au monde où tous les trésors et mystères de la terre semblent réunis. Séquence pelle et pioche sur une époustouflante histoire : :shock::lol: http://www.metaldetection.net/french/Tonnes_or.htm Une chose est sûre: c'est qu'il n'y a pas de secret sans mystère!! ejds 2/2
Bonsoir ejds,
Je suis bien content de lire ici en direct les citations de Strabon, je n'avais pas le bon livre sous la main (le IV) et il est intéressant de fixer ce texte sur le forum. En fait je m'approvisionne, de temps en temps, au marché aux puces de Saint Sernin, à Toulouse évidemment, où on trouve du Strabon à pas trop cher. On y trouve de tout d'ailleurs. Oyez : (Lilou notamment.) Si vous visitez Toulouse, allez aux marché des puces autour de la cathédrale St Sernin et lorsque vous passerez devant le grand portail, écoutez ! Si les grandes orgues chantent, alors entrez, voyez les hautes voûtes romanes et avancez jusqu'au coeur et écoutez. Ah les orgues de St Sernin, de Guérande et de Redon ! En sortant donnez une petite pièce au clochard qui git là sur l'escalier. C'est moi. ejds, J'aime bien tes "dissertations" qui prolongent en suggestions et hypothèses la rigueur des textes. Bon Noël tecto
Le trésor des Tectosages...il semble avoir été rapporté de Grèce après l'expédition menée par Camboulos, le chef des tectosages. Les tectosages semblent avoir accepté la "pacification romaine" jusqu'en 106 av. J.C. lorsque sous la direction de leur roi Copillos, ils signent un traité d'alliance avec Boiorix, un des chefs des cimbres. Ils furent alors vaincus par Quintus Servilius Coepio, qui après leur avoir retiré toute libérté profana leurs sanctuaires. Coepio fit descendre des plongeurs dans un lac sacré des Tectosages, d'où ils retirèrent près de 70 tonnes de métaux précieux. Ensuite, il vendit ce lac aux spéculateurs qui en retirèrent à leur tour des sommes considérables.
Cet or ne profita pas aux romains, le convoi en route pour Marseille fut pillé par des brigands. Coepio lui même ne survécu pas à ce sacrilège, en 105 av. J.C. son armée fut exterminée près d'Orange par les Cimbres, Teutons et Ambrons coalisés. Rome exigea la tête de Coepio qui n'eu pour seule alternative la fuite en Asie Mineure où il mourra dans le plus grand dénuement... Tolosate semble avoir été le nom de la tribu ibère installée ici avant l'arrivée des celtes, qui n'a ensuite constitué qu'un simple pagus. On connait une autre fraction isolée des Volques tectosages, les atacinii, établis sur la rive gauche de l’Aude (Atax), entre Axat (Axacum) et Narbonne (Narbo Martius). Leur capitale semble avoir été Atacinus vicus, connu des chartes mais restée non localisée. Et que dire des Garumni (peuple établis sur la rive gauche de la Garonne) et des Sardones (cap. Ruscino)? dépendaient-ils eux aussi des Volques tectosages?
JütlandTolosa et les peuplades du Nord
Durant les guerres puniques, les Romains ont vu grandir la puissance stratégique et commerciale de la frange méridionale de l’Europe. Vers 120 av JC, les mercators italiens accordent de plus en plus d'importance à Massalia et au sud de la Gaule. Les échanges et la rumeur publique ont connaître jusque dans le Nord les richesses et la puissance méditerranéenne aux terres d’abondance. Mais à Rome, personne n’avait oublié ces jours anciens où les hordes gauloises sous les ordres du premier Brennus avaient atteint la ville. Cette fois, ce n’était plus des tribus celtiques, mais germaniques, qui se pressaient aux frontières. Les Cimbres furent la première peuplade germanique avec qui les Romains eurent à faire. Ils venaient du nord du Jütland (Danemark actuel), et en 113 avant JC, ils apparaissaient dans les Alpes orientales. Hommes, femmes, enfants aux cheveux blonds et aux yeux bleus étaient en marche vers les territoires romains. Ce fut le premier contact des Romains avec les migrations germaniques et les Gaulois eux-mêmes avaient autant à craindre de ces envahisseurs qui glissaient les pentes enneigées des Alpes avec leur boucliers ou s’en servaient pour arrêter le flot des fleuves. Il pouvait arriver qu’après une mauvaise récolte ou d’autres catastrophes naturelles, des tribus entières se mettent en route vers des cieux plus cléments. Les peuplades du Nord avaient quitté les rivages de leurs pays, soit du fait de surpopulation et plus certainement à la suite d’un puissant raz-de-marée nous indique Florus (Lucius Annaeus ou Julius, Ier-IIème siècle ap. J-C.). Cet historien latin originaire d’Afrique nous a laissé un Abrégé de l’histoire romaine : http://remacle.org/bloodwolf/auteurs/Florus.htm IV. Les Cimbres, les Teutons et les Tigurins, partis des extrémités de la Gaule et fuyant les inondations de l’Océan, cherchaient de nouvelles demeures par tout l'univers. Repoussés de la Gaule et de l'Espagne, ils voulurent passer en Italie et envoyèrent des ambassadeurs au camp de Silanus et de là au Sénat. Ils demandaient au peuple de Mars de leur accorder quelques terres à titre de solde; en échange, ils mettraient à son entière disposition leurs bras et leurs armes. Mais quelles terres pouvait donner le peuple romain chez qui les lois agraires allaient provoquer la guerre civile ? Aussi n'obtinrent-ils pas satisfaction, et ils décidèrent de prendre par les armes ce qu'ils n'avaient pu avoir par la prière. Les Cimbres et l’or de Tolosa, selon Jules Michelet (1798-1874), Histoire romaine, livre III, chapitre II: Les troupes romaines qui s’attaquèrent aux Cimbres subirent défaite sur défaite. La dernière d’entre elles, en 105 avant JC fut la plus terrible. Les Cimbres coalisés avec les Teutons, Ambrons et Hélvètes remportent la victoire face aux armées romaines près d’Orange. Michelet nous explique à sa manière les aléas du trésor de Tolosa estimé à quelques dizaines de tonnes et destiné à Rome : Caepion, Coepio ou Cépion, ... Il dirigea ce trésor sur Marseille, et le fit enlever sur la route par des gens à lui qui massacrèrent l’escorte. Ce trésor tomba dans les mains des Barbares. Comme promis, ils dévouèrent religieusement aux dieux tout ce qui tomba entre leurs mains : ...ils tuèrent dans les deux camps romains tout être vivant, ramassèrent les armes, et jetèrent l’or et l’argent, les chevaux même, dans le Rhône : http://users.skynet.be/remacle2/Michelet/livre3.htm Des peuples jusque-là inconnus aux Romains, des Cimbres et des Teutons des bords de la Baltique, fuyant, disait-on, devant l’océan débordé, étaient descendus vers le midi. Ils avaient ravagé toute l’Illyrie, battu, aux portes de l’Italie, un général romain qui voulait leur interdire le Norique, et tourné les Alpes par l’Helvétie dont les principales populations, Ombriens ou Ambrons, Tigurins (Zurich) et Tughènes (Zug), grossirent leur horde. Tous ensemble pénétrèrent dans la Gaule, au nombre de trois cent mille guerriers ; leurs familles, vieillards, femmes et enfans, suivaient dans des chariots. Au nord de la Gaule, ils retrouvèrent d’anciennes tribus cimbriques, et leur laissèrent, dit-on, en dépôt une partie de leur butin. Mais la Gaule centrale fut dévastée, brûlée, affamée sur leur passage. Les populations des campagnes se réfugièrent dans les villes pour laisser passer le torrent, et furent réduites à une telle disette qu’on essaya de se nourrir de chair humaine. Les barbares, parvenus au bord du Rhône, apprirent que de l’autre côté du fleuve, c’était encore l’empire romain, dont ils avaient déjà rencontré les frontières en Illyrie, en Thrace, en Macédoine. L’immensité du grand empire du midi les frappa d’un respect superstitieux; avec cette simple bonne foi de la race germanique, ils dirent au magistrat de la province, M Silanus, que si Rome leur donnait des terres, ils se battraient volontiers pour elle. Silanus répondit fièrement que Rome n’avait que faire de leurs services, passa le Rhône et se fit battre. Les Gaulois tectosages de Tolosa, unis aux Cimbres par une origine commune, les appelaient contre les Romains dont ils avaient secoué le joug. La marche des Cimbres fut trop lente. Le consul C Servilius Cépion pénétra dans la ville et la saccagea. L’or et l’argent rapporté jadis par les Tectosages du pillage de Delphes, celui des mines des Pyrénées, celui que la piété des Gaulois clouait dans un temple de la ville, ou jetait dans un lac voisin, avaient fait de Tolosa la plus riche ville des Gaules. Cépion en tira, dit-on, cent dix mille livres pesant d’or et quinze cent mille d’argent. Il dirigea ce trésor sur Marseille, et le fit enlever sur la route par des gens à lui qui massacrèrent l’escorte. Ce brigandage ne profita pas. Tous ceux qui avaient touché cette proie funeste finirent misérablement ; et quand on voulait désigner un homme dévoué à une fatalité implacable, on disait : il a de l’or de Tolosa. D’abord Cépion, jaloux d’un collègue inférieur par la naissance, veut camper et combattre séparément. Il insulte les députés que les barbares envoyaient à l’autre consul. Ceux-ci bouillants de fureur dévouent solennellement aux dieux tout ce qui tombera entre leurs mains. De quatre-vingt mille soldats, de quarante mille esclaves ou valets d’armée, il n’échappa, dit-on, que dix hommes. Cépion fut des dix. Les barbares tinrent religieusement leur serment ; ils tuèrent dans les deux camps romains tout être vivant, ramassèrent les armes, et jetèrent l’or et l’argent, les chevaux même, dans le Rhône. Marius et les Cimbres Rome se mit donc à trembler devant le péril cimbre. A ce moment précis, Marius avait terminé la guerre contre Jugurtha. Dans leur détresse, les Romains le considéraient comme le seul homme capable de freiner un nouvel assaut des Barbares. Il pris son temps. Il voulait d’abord habituer ses légionnaires à la vue de ces ennemis si redoutés : http://users.skynet.be/remacle/Marius/20CTsalluste.htm ...C'était un nombre infini de Barbares hideux à voir, et dont la voix et les cris ne ressemblaient pas à ceux des autres hommes. Ils embrassèrent dans l'assiette de leur camp une étendue immense; et dès qu'il fut établi, ils provoquèrent Marius au combat. Ce général, qui s'inquiétait peu de leurs défis, retint ses soldats dans le camp, et fit de sévères réprimandes à ceux qui, témoignant une fierté déplacée, et n'écoutant que leur colère, voulaient aller combattre. Il les appelait traîtres à la patrie, et leur représentait que l'objet de leur ambition devait être, non d'obtenir des triomphes et d'élever des trophées, mais de dissiper cette nuée foudroyante qui les menaçait, et de sauver l'Italie. C'était le langage qu'il tenait en particulier aux capitaines et aux principaux officiers ; pour les soldats, il les plaçait les uns après les autres sur les remparts du camp, d'où ils pouvaient voir les ennemis, afin de les accoutumer à leur figure, au ton rude et sauvage de leur voix, à leur armure et à leurs mouvements extraordinaires. Il leur rendit ainsi familier, par l'habitude, ce qui d'abord leur avait paru si effrayant ; car il savait que la nouveauté fait souvent illusion et exagère les choses que l'on craint, au lieu que l'habitude ôte même à celles qui sont redoutables une grande partie de l'effroi qu'elles inspirent. Cette vue continuelle des ennemis diminua peu à peu l'étonnement dont ils avaient été d'abord frappés; et bientôt leur colère, ranimée par les menaces et les bravades insupportables de ces Barbares, échauffa et enflamma leur courage. Florus, Epitome rerum Romanorum, III, IV, partim. Epilogue Marius stoppa leur élan sur les versants du Piémont à Verceil en 101 av JC. Rome lui fit un triomphe éclatant. Sauveur de la civilisation romaine, on l’appela le troisième fondateur de Rome et on le compara à Camille, ce meneur d'hommes, qui avait autrefois sauvé Rome des Gaulois. Antiquités romaines. Discours XIII. – Fragments par Denys d’Halicarnasse : http://forum.arbre-celtique.com/viewtop ... &start=100 A Rome, les marchés d’esclaves abondaient de ces prisonniers germains du nord chargés de chaînes. Vingt ans après leur pérégrination à marche forcée à la recherche d'une terre promise à travers l'Europe, les Cimbres n’existaient plus en tant que peuple. Seul un petit groupe vécut encore dans le nord du Jütland jusqu’au premier siècle de notre ère, leur nom allait survivre dans celui d’Himmerland, la région qui s’étend entre le Limfjord et le Cattegat. ejds
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Drôle de Truc...
Question : Ajax est-il Omo ? En tout cas, je veux sa tête, avec du Persil dans les narines... Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
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