Evidemment aucun des termes, classements, définitions donnés par les historiens, archéologues et scientifiques de la fin du XIX° siècle et du début du XX° siècle ne sont totalement innocents et sont le reflet des idées préconçues de leur temps.
Nous vivons donc sur un stock d'à prioris, un "formatage" quasi irréductible qui font que les Gaulois sont le plus souvent passés aux oubliettes de l'histoire.....
Il en va de même des pseudo gallo-romains pour la bagatelle de cinq siècles qui ne sont souvent perçus qu'à travers un prisme plus qu'ultra déformant.....
C'est même pire car l'intérêt tout relatif que l'on peut leur porter est noyé dans une optique impériale romaine globalisante et étouffante qui ne permet que très rarement d'évoquer spécifiquement l'histoire de la Gaule....
Pour d'autres, plus "celtophiles", après 52 av JC, il n'y a de toutes façons plus rien d'intéressant à se mettre sous la dent.
Pour autant les nombreux constats archéologiques et les épisodes de l'histoire événementielle nous montrent de façon très apparente que l'hsitoire des Gaules depuis la conquête, jusqu'à l'établissement définititif des royaumes "barbares" est tout sauf un long fleuve tranquille, une constante sans spécificités aucunes.
- Il y a ainsi un silence assourdissant qui suit le départ de César jusqu'à l'instauration de l'autel des Gaules, pourtant, il suffit de lire la fin des "commentaires" pour constater qu'en 51 av JC, cette région du monde est à feu et à sang et que l'ordre romain y est contesté.
Archéologiquement cette période est marquée par une continuité laténienne....
- La monumentalisation et l'urbanisation débutent à la césure avec l'ère chrétienne. Ces phénomènes sont généralisés mais encore limités dans leur expression architecturale...
Très vite dans l'expression de l'usage de la pierre appraissent des spécificités gauloises, architecturalement dans la construction des sanctuaires par exp, artistiquement par l'émergence d'une statuaire totalement originale préfigurant la statuaire romane....
Le 1er siècle est encore marqué par des révoltes très connues, marquées non par le rejet de la "romanité", mais par le souci gaulois d'intervenir sur le cours de la politique de l'empire.
- L'urbanisation ne se développe pas au même rythme selon les régions...et il faudra attendre le II° siècle dans le nord de la France pour que le concept d'urbanité romaine soit généralement répandu parfois à des échelles très réduites....
C'est véritablement l'apogée de l'empire et la vraie période de paix, toute relative toutefois...
- Pour autant dès le régne de Marc Aurèle, les choses évoluent : nombreuses guerres aux frontières de l'empire (peu sur les frontières rhénanes, il est vrai) montée en puissance de nombreux cultes exotiques, énorme épidémie de peste...
la période qui s'ouvre avec la fin des Antonins est une période de déstabilisation profonde....
- Le III° siècle est marqué, partout en Gaule par le rétrécissement des villes, le repli sur soi et le recul de la romanité (pardoxalement quand la citoyenneté est accordé à tous).
On parle alors de "renaissance celtique". Ce qui est certain, c'est que la GAULE est alors très agitée par les révoltes paysannes, les Bagaudes... Il y a aussi cet épisode peu connu où les armées des Gaules proclament un empereur des Gaules, Posthumus, (je crois

J'avoue mon manque de connaissance de cette période qui me semble pourtant apparemment très intéressante et très éloigné du cliché linéaire lié au concept de "galloromanité".
Avez vous des avis, des informations, des références à me faire partager sur cette période et sur la Gaule dite romaine en général ?
