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Fibules en or

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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74 messages • Page 1 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5

Fibules en or

Messagede Adcanaunos » Dim 11 Déc, 2005 11:43

Je suis à la recherche, dans la littérature gréco-latine ou insulaire, d'informations relatives au port de fibules en or (ou paires de fibules) comme insigne fonctionnel - emblème royal, aristocratique, militaire ou diplomatique...
En archéologie celtique, leur statut particulier ressort de leur extrême rareté (moins d'une dizaine d'exemples à l'échelle de l'Europe, en ce qui concerne le second âge du Fer). Compte tenu de leur datation très tardive (1er siècle av. J.-C.), l'hypothèse d'une importation méditerranéenne semble s'imposer. Certains auteurs, comme Pline ou Cicéron, mentionnent ce genre de parures à propos de tribuns militaires, comme distinction militaire ou présent diplomatique offert à des "Princes étrangers".
J'avoue que la question n'est pas tout à fait désintéressée : j'en dirai plus d'ici quelques semaines...
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Messagede Pierre » Dim 11 Déc, 2005 13:07

Bonjour Adcanaunos,

Des textes dans ce genre ?


Polybe, Histoire, II

Non moins effrayants par leur seule apparence et par leurs cris étaient les guerriers nus alignés en avant, hommes d'une stature exceptionnelle et dans la pleine forme de leur âge ; outre qu'il n'y en avait point dans les premières compagnies, qui n'eût le corps et les bras ornés de colliers et de bracelets d'or.

Emilius, ayant ramassé les dépouilles, les envoya à Rome, et rendit le butin à ceux à qui il appartenait ; puis, marchant à la tête des légions par la Ligurie, il se jeta sur le pays des Boïens, y laissa ses soldats se gorger de butin, et revint à Rome peu de jours après avec l'armée. Tout ce qu'il avait pris de drapeaux, de colliers et de bracelets, il l'employa à la décoration du Capitole ; le reste des dépouilles et les prisonniers servirent à orner son triomphe.


Florus, Abrége d'histoire romaine, II, 4

Il fut accompli. Émilius, leur vainqueur, détacha leurs baudriers dans ce temple. Bientôt après, sous la conduite d'Arioviste, ils vouèrent à leur Mars un collier des dépouilles de nos soldats. Jupiter intercepta le voeu; car ce fut avec les colliers des Gaulois que, lui, Flaminius lui érigea un trophée d'or.


Tacite, Histoire, II, 89

Vitellius cependant était parti du pont Milvius, monté sur un superbe cheval, avec l'habit du commandement et l’épée au côté, chassant devant lui le sénat et le peuple, et tout prêt à entrer dans Rome, comme dans une colle prise, si ses amis ne l'en eussent détourné. Averti par leurs conseils, il revêtit la prétexte, rangea son armée en bon ordre et fit son entrée à pied. Les aigles de quatre légions paraissaient d'abord, et, des deux côtés de ces aigles, les drapeaux détachés de quatre autres légions. Venaient ensuite douze enseignes de cavalerie ; puis les troupes légionnaires, et après elles les cavaliers ; enfin trente-quatre cohortes, distinguées suivant le nom du pays et la variété des armures. Devant les aigles marchaient, vêtus de blanc, les préfets de camp, les tribuns et les premiers centurions ; les autres étaient à la tête de leurs centuries, dans tout l'éclat de leurs armes et de leurs décorations. Au cou des soldats brillaient également des colliers et les autres prix de la valeur : spectacle imposant ! armée digne d'un autre prince que Vitellius ! Entré dans cet appareil au Capitole, il embrasse sa mère et la décore du nom d'Augusta.


Tacite, Annales, II, 9

Le Véser coulait entre les Romains et les Chérusques. Arminius parut sur la rive avec les autres chefs, et s'informa si César était présent. On lui répondit qu'il l'était ; alors il demanda la permission de s'entretenir avec son frère. Ce frère, nommé parmi nous Flavius, servait dans nos troupes avec une fidélité remarquable, et quelques années auparavant il avait perdu un oeil en combattant sous Tibère. L'entrevue accordée, Flavius, s'avance ; Arminius le salue, renvoie son escorte, et demande que les archers qui bordaient notre rive s'éloignent pareillement. Quand ils se sont retirés, Arminius prie son frère de lui dire pourquoi il est ainsi défiguré. Flavius cite le lieu et le combat. Arminius veut savoir quelle a été sa récompense. Flavius énumère ce qu'il a reçu : une augmentation de paye, un collier, une couronne et d'autres présents militaires. Le Germain admira qu'on se fît esclave à si bon marché.


Tacite, Annales, III, 21

A la nouvelle de cet échec, L. Apronius, successeur de Camillus, plus indigné de la honte des Romains qu'alarmé du succès de l'ennemi, fit un exemple rare dans ces temps-là, et d'une sévérité antique : il décima la cohorte infâme, et tous ceux que désigna le sort expirèrent sous la verge. Cet acte de rigueur fut si efficace, qu'un corps de cinq cents vétérans défit seul les mêmes troupes de Tacfarinas, devant le fort de Thala, qu'elles venaient attaquer. Dans cette action, Helvius Rufus, simple soldat, eut la gloire de sauver un citoyen. Apronins lui donna la pique et le collier. Comme proconsul, il pouvait ajouter la couronne civique : il laissa ce mérite au prince, qui s'en plaignit plus qu'il n'en fut offensé. Tacfarinas, voyant ses Numides découragés et rebutés des sièges, court de nouveau la campagne, fuyant dès qu'on le presse, et bientôt revenant à la charge. Tant qu'il suivit ce plan, il se joua des efforts de l'armée romaine, qui se fatiguait vainement à le poursuivre. Lorsqu'il eut tourné sa course vers les pays maritimes, embarrassé de son butin, il lui fallut s'assujettir à des campements fixes. Alors Apronius Césianus, envoyé par son père avec de la cavalerie et des cohortes auxiliaires renforcées des légionnaires les plus agiles, battit les Numides et les rechassa dans leurs déserts.


Tacite, Annales, XII, 37

Le malheur appelle la trahison : Caractacus avait cru trouver un asile chez Cartismandua, reine des Brigantes ; il fut chargé de fers et livré aux vainqueurs. C'était la neuvième année que la guerre durait en Bretagne. La renommée de ce chef, sortie des îles où elle était née, avait parcouru les provinces voisines et pénétré jusqu'en Italie. On était impatient de voir quel était ce guerrier qui, depuis tant d'années, bravait notre puissance. A Rome même le nom de Caractacus n'était pas sans éclat ; et le prince, en voulant rehausser sa gloire, augmenta celle du vaincu. On convoque le peuple comme pour un spectacle extraordinaire ; les cohortes prétoriennes sont rangées en armes dans la plaine qui est devant leur camp. Alors paraissent les vassaux du roi barbare, avec les ornements militaires, les colliers, les trophées conquis par lui sur les peuples voisins ; viennent ensuite ses frères, sa femme et sa fille ; enfin lui-même est offert aux regards.


Tacite, Germanie, XV

Le temps qu'ils ne donnent pas à la guerre, ils en passent un peu à chasser, beaucoup à manger et à dormir, sans s'occuper de rien. On voit les plus braves et les plus belliqueux, abandonnant à des femmes, à des vieillards, aux plus faibles de la famille, le soin de la maison, des pénates et des champs, languir eux-mêmes oisifs et désoeuvrés : étrange contradiction de caractère, que les mêmes hommes puissent à ce point aimer l'inaction et haïr le repos ! Il est d'usage que les cités offrent à leurs chefs un don en troupeaux et en grains, auquel on contribue par tête, et qui, reçu comme un honneur, subvient aussi à leurs dépenses. Mais rien ne flatte plus ces chefs que les présents qui leur sont envoyés des pays voisins par les particuliers ou par l'État, comme des coursiers choisis, des armes d'une grande dimension, des harnais, des colliers. Nous leur avons même appris à recevoir de l'argent.


Tite-Live, Histoire Romaine, VI, 42

Ce fut cette année, selon Claudius, qu'on livra bataille aux Gaulois près du fleuve Anio, et que s'engagea sur un pont ce combat célèbre, où T. Manlius, provoqué par un Gaulois, marcha à sa rencontre à la vue des deux armées, le tua et le dépouilla de son collier.


Tite-Live, Histoire Romaine, VII, 10

Le Romain, l'épée haute et droite, heurte du bouclier le bas du bouclier gaulois, pénètre de tout son corps sous cet abri qui le préserve des blessures, se glisse entre les armes et le corps de l'ennemi, lui plonge et lui replonge son glaive dans le ventre et dans l'aine, et l'étend sur le sol, dont il couvre un espace immense. À ce cadavre renversé, il épargna toute injure; seulement il le dépouilla de son collier, qu'il passa, tout mouillé de sang, à son cou. Les Gaulois demeuraient immobiles de terreur et de surprise.


Tite-Live, Histoire Romaine, IX, 46

Au reste, Flavius avait été nommé édile par la faction du Forum, qu'avait beaucoup fortifiée la censure d'Ap. Claudius. Celui-ci avait, le premier, dégradé le sénat en y introduisant des fils d'affranchis. Du moment que ces choix, odieux à tous, eurent été repoussés, et qu'il se vit privé, dans le sénat, du crédit qu'il s'était flatté d'y acquérir, il corrompit le Forum et
le Champ de Mars, en répandant le menu peuple par toutes les tribus; et les comices où fut nommé Flavius se trouvèrent si mal composés, que la plupart des nobles quittèrent leurs anneaux d'or et leurs colliers. À dater de cette époque, Rome fut divisée en deux partis: l'un des gens de bien, aimant les bons citoyens et cherchant à les porter aux emplois; l'autre composé de la faction du Forum.


Tite-Live, Histoire Romaine, XXIV, 42

Il y eut plus de huit mille hommes de tués; on en prit à peu près mille avec cinquante-huit enseignes. Presque tout le butin se composa de dépouilles gauloises, de colliers d'or, de bracelets en grand nombre; il périt aussi à cette bataille deux chefs gaulois de distinction, Moeniacoeptus et Vismarus. Huit éléphants furent pris, trois furent tués.


Tite-Live, Histoire Romaine, XXXIII, 36

Les Gaulois ne tinrent pas longtemps; ils tournèrent le dos et s'enfuirent en désordre. Ils perdirent dans cette action, si l'on en croit Valérius Antias, plus de quarante mille hommes, cinq cent sept étendards militaires, quatre cent trente-deux chariots, et un grand nombre de colliers d'or, dont un surtout, remarquable par son poids, et qui fut, suivant l'historien Claudius, offert à Jupiter et placé dans son temple au Capitole.


Tite-Live, Histoire Romaine, XXXVI, 40

P. Cornélius triompha donc des Boïens. Dans ce triomphe, le consul étala sur des chars gaulois des armes, des enseignes, des vases de bronze et des dépouilles gauloises de toute sorte; il traîna à sa suite avec les prisonniers de distinction un grand nombre de chevaux enlevés aux vaincus. Il fit porter devant lui quatorze cent soixante et onze colliers d'or, deux cent quarante-sept livres pesant d'or, deux mille trois cent quarante d'argent en barres ou façonné en vases gaulois d'un travail moins grossier qu'il ne l'est ordinairement, et deux cent trente-quatre mille pièces à l'empreinte du char à deux chevaux.


Tite-Live, Histoire Romaine, XL, 31

C. Calpurnius combla d'éloges ses cavaliers, leur donna de riches caparaçons et déclara que c'était surtout à leur valeur qu'il fallait attribuer la défaite de l'ennemi et la prise de son camp. Quinctius, son collègue, fit aussi don à ses cavaliers de colliers et d'agrafes. Des récompenses militaires furent aussi distribuées à plusieurs centurions des deux armées, et principalement à ceux qui avaient fait partie du centre.


Tite-Live, Histoire Romaine, XLIII, 5

On ne se borna pas à cette réponse. On envoya des députés, deux au prince gaulois, et trois aux autres peuples, pour leur faire connaître les intentions du sénat. On fit aux députés un présent de deux mille as; on donna au prince gaulois et à son frère deux colliers d'or pesant cinq livres, cinq vases d'argent du poids de vingt; deux chevaux caparaçonnés avec les palefreniers, et une armure complète et la saie. Les hommes de leur suite, libres et esclaves, reçurent des vêtements.


Tite-Live, Histoire Romaine, XLIV, 14

Pendant cette guerre, une députation vint à Rome de la part d'un petit roi de la Gaule transalpine pour offrir des secours contre la Macédoine. Ce roi s'appelait Balanos; mais on ignore sur quelle peuplade il régnait. Le sénat remercia les envoyés et leur donna en présent un collier d'or de deux livres, des coupes d'or qui en pesaient quatre, un cheval caparaçonné et une armure de cavalier.
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Messagede Adcanaunos » Dim 11 Déc, 2005 13:19

Oui, oui, exactement dans ce genre, merci : mais les torques, bracelets et autres "colliers" en or, c'est plutôt banal ! Leur statut d'offrande pour les divinités, d'insigne pour les guerriers ou de récompense pour les légionnaires est bien connu et largement attesté par l'archéologie.
Les fibules, c'est autre chose : leur extrême rareté plaide pour une signification plus précise. Encore un petit effort ?
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Messagede Pierre » Dim 11 Déc, 2005 13:46

Au temps pour moi,

Je lis fibules et je recherche torque :P


Je corrige le tir :wink:
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Messagede Pierre » Dim 11 Déc, 2005 13:59

Avec le mot fibule, (agrafe réagit mieux :wink: )

Festus, De la signification des noms, XII

SUFFIBULUM, vêtement blanc, orné d'une bordure, carré, oblong, que les vierges vestales portaient sur la tête au moment des sacrifices, et qui était retenu par une fibule.


Flavius Vospicus, Histoire Auguste, Vie de d'Aurélien, XLVI

Il ne voulait pas qu’on employât l’or dans les appartements, les tuniques, ou les chaussures, ni qu’on l’alliât avec l’argent. Il disait qu’il y avait plus d’or que d’argent dans la nature, mais que le premier s’en allait tous les jours en paillettes, en galons, ou par la fonte, tandis que l’argent conservait sa forme primitive. Il permettait l’usage des coupes et des vases d’or ; il autorisa même les particuliers à posséder des litières incrustées d’argent, bien qu’elles n’eussent été jusque-là enrichies que de cuivre et d’ivoire. Il laissa les dames s’habiller à leur fantaisie et porter des robes de pourpre, tandis qu’auparavant elles ne portaient que des étoffes de couleur, surtout couleur d’améthyste. C’est lui qui, le premier, permit aux soldats de remplacer les fibules d’argent par des fibules d’or ; le premier, aussi, il leur donna des tuniques bordées de soie : jusque-là, ils n’en avaient eu qu’en pourpre et tout unies. Il en donna qui avaient une seule bande de pourpre ; il en donna qui en avaient deux, trois, et même jusqu’à cinq, comme les robes de lin qu’on porte aujourd’hui.


Histoire Auguste, Vies de Carus, de Numérien et de Carin, XVII

Il portait des pierres précieuses sur ses souliers ; il ne se servait d’aucune fibule qui ne fût ornée de pierreries, et souvent même son baudrier en était enrichi ; enfin, la plupart des Illyriens l’appelaient roi. II n’alla jamais au-devant des préfets ni des consuls.


Histoire Auguste, Vie de Probus, IV

S’il n’avait le nom de Probus, on pourrait justement le surnommer ainsi. " En raison de son peu de fortune, et pour l’aider dans les frais qu’exige sa dignité, vous lui ferez donner deux tuniques rousses, deux manteaux gaulois à fibule : deux tuniques intérieures bordées de soie, un plat d’argent à facettes du poids de dix livres, cent antonins d’or, mille auréliens d’argent, dix mille philippes de cuivre ; et, chaque jour, à titre d’émoluments, [huit] livres de boeuf, six livres de porc, dix livres de chevreau, dix setiers de vin vieux, autant de boeuf salé ; tous les deux jours un poulet et un setier d’huile. Vous lui ferez aussi donner une quantité convenable de sel, de légumes et de bois, et de plus le logement, comme cela se fait pour les tribuns des légions. "
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Messagede Adcanaunos » Dim 11 Déc, 2005 14:07

Pas mal !
Mais la vie d'Auguste de Vopiscus concerne l'antiquité tardive (Aurélien, Probus), période à partir de laquelle les fibules en or reviennent en force ; jusqu'à la période mérovingienne, où elles constituent l'un des principaux insignes de la noblesse.
Rien d'autre, dans tes fichiers, pour la période républicaine ou le Haut Empire ?
Un (ultime) petit effort...
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Messagede Pierre » Dim 11 Déc, 2005 14:27

J'envoie ce que j'ai ,

Je te laisse faire le tri :wink:

Tacite & Tite-Live, c'est mieux 8)


Avec le mot "agrafe"


Tacite, Germanie, XVII

Ils ont tous pour vêtement un sayon qu'ils attachent avec une agrafe, ou, à défaut d'agrafe, avec une épine. A cela près ils sont nus, et passent les journées entières auprès de leur foyer. Les plus riches se distinguent par un habillement, non pas flottant comme chez les Sarmates et les Parthes, mais serré et qui marque toutes les formes. Ils portent aussi des peaux de bêtes, plus grossières vers le Rhin, plus recherchées dans l'intérieur, où le commerce ne fournit point d'autre parure. Là on choisit les animaux, et, pour embellir leur dépouille, on la parsème de taches et on la bigarre avec la peau des monstres que nourrissent les plages inconnues du plus lointain Océan. L'habillement des femmes ne diffère pas de celui des hommes, excepté qu'elles se couvrent le plus ordinairement de tissus de lin relevés par un mélange de pourpre, et que la partie supérieure de leur vêtement ne s'étend point pour former des manches : elles ont les bras nus jusqu'à l'épaule ; leur sein même est en partie découvert.


Festus, De la signification des noms, IX

INFIBULATI. Les flamines sacrifiaient la robe attachée par des agrafes d'airain, à cause de l'emploi de l'airain qui remonte à une très-haute antiquité.


Tite-Live, Histoire Romaine, XXVII, 20

A la réponse, accompagnée de larmes de joie, que certes, il le désirait, Scipion donne à l'enfant un anneau d'or, une tunique laticlave, avec un sayon espagnol et une agrafe d'or, un cheval tout harnaché, et, disant à des cavaliers de l'accompagner jusqu'où il voudrait, il le renvoya.



Tite-Live, Histoire Romaine, XXX, 17

On régla ensuite les présents que les députés emporteraient pour le roi. C'étaient deux saies de pourpre avec une agrafe d'or et des tuniques à laticlave, deux chevaux caparaçonnés, deux armures de cavalier avec cuirasses, des tentes et l'équipage militaire qu'il est d'usage de fournir aux consuls. Ce fut le préteur qu'on chargea de les envoyer au roi.


Tite-Live, Histoire Romaine, 39, 32

Le lendemain, en présence de toute l'armée, C. Calpurnius combla d'éloges ses cavaliers, leur donna de riches caparaçons et déclara que c'était surtout à leur valeur qu'il fallait attribuer la défaite de l'ennemi et la prise de son camp. Quinctius, son collègue, fit aussi don à ses cavaliers de colliers et d'agrafes. Des récompenses militaires furent aussi distribuées à plusieurs centurions des deux armées, et principalement à ceux qui avaient fait partie du centre.


Ammien Marcellin, Histoire, XIV, 6

Les uns mettent la gloire suprême dans l'exhaussement singulier d'un carrosse, ou dans une fastueuse recherche de costume. Leur mollesse succombe sous ces manteaux à trame si déliée, qu'une simple agrafe retient autour du cou, et qu'on fait voltiger rien qu'en soufflant dessus. A tous moments vous les voyez en secouer les plis, surtout du côté gauche : c'est pour faire valoir les franges de la bordure et le curieux travail d'une tunique parsemée de figures d'animaux qui font corps avec le tissu.


Suétone, Tibère, VL

La nuit, en s'éloignant, il risqua de périr dans une forêt qui s'embrasa si subitement autour de lui et de toute sa suite, que le feu prit aux vêtements et aux cheveux de Livie. On montre encore à Baïes les présents que lui fit en Sicile Pompeia, soeur de Sextus Pompée: une tunique, une agrafe, et des bulles d'or.


Frontin, Stratagèmes, IV, 7

Pachès d'Athènes, ayant promis aux ennemis que s'ils mettaient bas leurs armes (leur fer), on ne leur ferait aucun mal, ils exécutèrent de bonne foi ce qu'il exigeait d'eux. Mais Pachès ne leur, tint pas parole, car il fit tuer tous ceux qui se trouvèrent avoir des agrafes de fer à leurs manteaux.


Valère Maxime, V, 7

Scipion prit des informations à son sujet ; il découvrit qu'il était Numide et orphelin, qu'il avait été élevé chez Masinissa, son oncle, à l'insu duquel il s'était engagé avant l'âge pour combattre les Romains. Il crut devoir lui pardonner son erreur et rendre un juste hommage à l'amitié d'un roi si fidèle au peuple romain : en conséquence il fit présent à l'enfant d'un anneau, d'une agrafe d'or, d'un laticlave, d'une casaque à l'espagnole, et d'un cheval tout harnaché ; il lui donna ensuite une escorte de cavalerie qui le conduisit à Masinissa. Il pensait que le plus noble usage de la victoire était de rendre aux dieux les ornements de leurs temples, et aux rois leur propre sang.


Plutarque, Vie de Marius, XVIII

Marius, charmé de ces plaintes, s'étudiait cependant à les calmer, en les assurant qu'il était bien éloigné de se défier d'eux ; mais que, pour obéir à certains oracles, il attendait le temps et le lieu qui devaient lui donner la victoire. Il menait partout avec lui une femme de Syrie, nommée Marthe, qui passait pour avoir l'esprit prophétique. Il la faisait porter dans une litière, avec de grands témoignages de respect, et il n'offrait jamais de sacrifices que par son ordre. Elle avait d'abord voulu faire connaître ses prophéties au sénat, qui refusa de l'écouter ; s'étant donc tournée du côté des femmes, elle leur donna quelques preuves de sa connaissance de l'avenir ; elle persuada surtout la femme de Marius, un jour qu'étant assise à ses pieds à un combat de gladiateurs, elle lui annonça fort heureusement quel serait le vainqueur. La femme de Marius l'envoya tout de suite à son mari, qui en fut dans l'admiration, et, comme je viens de le dire, la mena toujours à sa suite dans une litière. Quand elle allait aux sacrifices, elle était vêtue d'une robe de la plus belle pourpre, attachée avec des agrafes, tenant à la main une pique entourée de bandelettes et de guirlandes de fleurs. Cette comédie fit douter à bien des gens si Marius, en produisant ainsi cette femme, était véritablement persuadé de sa science prophétique, ou s'il faisait seulement semblant d'y croire pour tirer parti de sa fourberie.
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Messagede Adcanaunos » Dim 11 Déc, 2005 14:35

Merci, merci, merci :D
En particulier, pour les passages concernant Scipion, dont j'ignorais l'existence. Je compléterai prochainement la liste, avec les sources dont je dispose déjà. D'ici là, le concours reste ouvert...
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Messagede Pierre » Dim 11 Déc, 2005 14:58

A épingle, rien :?


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Messagede Adcanaunos » Dim 11 Déc, 2005 15:01

Tenter "broche", à tout hasard...
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Messagede Pierre » Dim 11 Déc, 2005 15:16

Rien de mon coté,

a part la cuisine, des pièces de monnaies, et un dispositif de combat :cry:


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Messagede Pierre » Dim 11 Déc, 2005 15:56

Au fait,

En parlant de fibule en or :

http://www.gaulois.org/forum-aremorica2/viewtopic.php?t=12059

C'est quoi cette histoire, du lard ou du cochon ?


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Messagede Adcanaunos » Dim 11 Déc, 2005 16:02

Après lecture de l'article de l'Archéologue et plusieurs discussions avec son auteur (F. Lontcho, pour ne pas le nommer), je me suis laissé convaincre qu'il s'agit d'un faux du XIXe siècle. Les propriétaires et leurs intermédiaires, c'est bien compréhensible, n'ont pas tenu compte de cet avis. Surprenant, non ? :wink:
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Messagede Pierre » Dim 11 Déc, 2005 16:26

C'est l'effet que ça me fait aussi,


Elle ne ressemble à aucune autre fibule, et son coté image d'Epinal du XIXème est flagrant.

Mais alors pourquoi diable, le British Muséum a engagé une telle somme ?


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Messagede Adcanaunos » Lun 12 Déc, 2005 15:22

Chose promise, chose due.
Parlant de textes, je pensais surtout à celui-là, hautement instructif et plus directement lié à la période qui m'intéresse :

Pline, Nat. Hist. XXXIII, 39, 12
"Dans l’armée aussi, cette forme de luxe a pris une telle ampleur qu’on trouve des lettres de M. Brutus écrites dans la plaine de Philippes (42 av. J.-C.), dans lesquelles il s’indigne des agrafes en or portées par les Tribuns."

:idea:

A rapprocher du décret attribué quelques siècles plus tard à Aurélien (cf. message plus haut), qui met fin à la loi réprimant de telles pratiques.
Voir aussi :
Trebellius Pollio, Histoire Auguste, Claudius, XIV
Précise que, parmi les insignes portés par Claude II le Gothique en qualité de tribun militaire, figurent : deux fibules en argent et une fibule en or.
(je n'ai pas retrouvé le texte original)

Quelqu'un disposerait-il d'autres infos, concernant les insignes portés par les magistrats de la République (tribuns, ), en dehors de la toge (dont le maintien ne nécessite pas de fibules) et du célèbre anneau d'or ?
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Adcanaunos
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