mythe avec deux soeurs? Avec deux frères?

[melusinelline]

Bonjour!
Connaissez vous des mythes celtes concernant deux soeurs? Deux frères?

[Muskull]

Lleu et Dylan dans le mabinogi de Math mais ils sont séparés dès leur naissance car enfants d'une soeur avec son frère...

[melusinelline]

ok. merci.
Quels sont les parents?

[Pierre]

La mère est Arianrhod (la roue d'argent)


@+Pierre

[Pierre]

Il y aussi,

Gwydion et Gilwaetwy, deux frères mélés dans une sombre histoire de viol

Guaire et Marban

[Muskull]

Arianrhod (roue d'argent/voie lactée) fille de Don la Déesse Mère et Gwyddion le magicien.
Dylan (né de la vague) retourne à la mer dès sa naissance et Lleu (équivallent du Lug irlandais) poursuivit par la "malédiction" (geis) de sa mère ne peut trouver femme humaine. Math et Gwyddion lui font une femme magique faite de fleurs, bloddewed, qui est cause de sa perte.
Voir le mabinogi de Math...

Pour Dumézil Lleu et Dylan sont les jumeaux de la tradition galloise.

[Pierre]

Pour info, Melusinniline recherche aussi sur le thème de la ressemblance physique ou autre....

Miach (Boisseau) et Airmed (mesure), pour faire bonne mesure


@+Pierre

[Pierre]

Sans oublier,

Ségovèse et Bellovèse.

Moins légendaires mais conflictuels:

Diviciaco & Dumnorix

Les deux frères que rencontre Hannibal dans les Alpes.



@+Pierre

[Muskull]

Mélusine écrit :

Je souhaiterai savoir si vous connaissez des légendes ou mythes celtes représentant la dualité, les binômes, la passion à l'autre, entre deux personnages, deux frères et soeurs ou autre, deux jumeaux...etc.

Dans le mythème que je signalais, Blodeuwedd est en fait la soeur de Lleu parce que conçue par son père Gwyddion, elle vient remplacer son jumeau Dylan retourné à la mer et combler ainsi le vide et rendre complet Lleu.
Ce qui est intéressant c'est qu'elle est néfaste car porteuse du geis d'Arianrhod que l'on peut la considérer dans ce thème comme l'année lunaire naissant en Mai.
Elle préfigure cette déesse blanche faite de joncs (domaine aquatique) et de fleurs de Mai construite par des jeunes filles que les jeunes gens menaient de maisons en maisons la veille de Beltaine en Irlande. Beltaine était double, soit les prémisses de l'abondance, soit le "mauvais vent" qui grillait les récoltes en herbe et aussi les épidémies sur les troupeaux et les gens.
Lleu (Lug) ici en tant qu'année solaire semble plus le jouet des évènements, de l'alléatoire, le naif, tel Perceval plus tard, un candide...
Il meurt et renaît de l'effort de Gwyddion qui reprenant enfin le chemin d'Arianrhod, le chemin des étoiles, le retrouve sous la forme d'un aigle qui se décompose par l'intermédiaire d'un porcher, tel Ulysse retrouvant Ithaque (Eumée et son chien) et le chemin de sa royauté.
C'est la femme qui crée l'évènement , il y a là quelque chose de très archaïque, des mythèmes sans doute antécédants à ceux des celtes et de grandes richesses pour une graphiste.

La femme de Mai est aussi Maïa, l'illusion et la fatalité des liens de ce monde que l'on conjure en sacrifiant l'arbre et en le dressant "au centre".