Hémi-Euréka : j'ai un début de réponse en ce qui concerne l'ancre flottante.
J'ai ressorti de ma bibliothèque un livre hérité de mon père, qui fut marin de commerce à la "Transat".
G. LA ROERIE :
Navires et marins de la rame à l'hélice. Librairie Rombaldi. Paris. 1946.
Tome I, page 72
" L'ancre.
Peu à peu, cependant, la marine antique s'organise pour faire du navire un être autonome, un petit monde qui s'affranchit de la côte. La découverte la plus importante dans cette voie, c'est bien celle de l'ancre, qui permet au bateau de s'immobiliser, à l'équipage de se reposer.
Il a fallu bien du temps pour résoudre ce problème qui nous apparaît si simple aujourd'hui, pour inventer ce crochet qui résiste lorsque le câble infléchi le tire horizontalement et que l'on peut néanmoins arracher en venant à l'aplomb faire un effort vertical.
Les Égyptiens, autant qu'on peut en juger, ne connaissaient pas l'ancre métallique; les phéniciens se servaient, faute de mieux, de masses pesantes qu'ils immergeaient sur le fond au bout d'un câble; les plus perfectionnées de ces ancres rudimentaires consistaient en paniers, sacs ou cylindres creux qu'on lestait au moyen de sable ou de cailloux; lorsque la cargaison n'était pas fragile, par exemple lorsqu'on rapportait du minerai, l'intérieur de l'ancre était utilisé pour en loger un peu (Diodore de Sicile, livre V). Ces engins, n'agissant que par leur poids, devaient offrir une bien faible tenue et n'être de quelque utilité que par très beau temps.
Les Romains étaient en possession d'une ancre analogue à celle qu nous connaissions jusqu'à ces dernières années, avant le système à pattes articulées. On en trouve la preuve sur la colonne Trajane et dans les mosaïques d'une des premières maisons dégagées à Pompéi. Un certain nombre de médailles établissent que l'ancre, très voisine de sa forme définitive, était alors connue depuis plusieurs siècles, sans que les archéologies, navals ou terriens, s'accordent bien sur l'époque de son apparition".
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Il est donc intéressant de noter ces volumes creux lestés. On peut imaginer alors que, selon qu'ils étaient plus ou moins creux ( = plus ou moins pleins), ils devaient donc pouvoir dériver dans le contre-courant de fond et, selon leur volume relatif au poids du bateau et de la résistance du courant de surface, réussir à tirer le bateau, aidé en cela par le vent et les rames.
La référence est donc Diodore de Sicile, livre V. Je possède beaucoup de volumes de cet auteurs, mais pas celui-là, comme par hasard !
Quoi qu'il en soit, mon dessin d'hypothèse n'était pas si éloigné du propos ci-dessus.
Aurais-je donc réinventé le fil à remonter et à couper le courant ?
... qu'on pourrait donc appeler ...
un interrupteur ?
JCE
Patoutafèthon