Bonjour,
Je suis Kambonemos et jai déjà posté quelques messages qui m'ont permis d'éprouver la sagacité et la grande érudition de vos membres les plus éminents. Par cette chaude journée printanière, je me permets de les solliciter une nouvelle fois pour résoudre ce qui est resté pour moi une énigme.
Il me faut d'abord vous conter une anecdote survenue il y après d'un siècle (pour les Gaulois) : mon père,grand pêcheur à la ligne devant l'Eternel, avait obtenu la jouissance toutes les fins de semaines d'une gravière située sur le territoire de la commune de Stenay, dans le nord du département de la Meuse; la saison venue, il nous traînaît mon jeune frère et moi, à la praique de son passe-temps favori. La ballastière était composée de deux étangs communiquants en forme de 'L', l'un parallèle à un chemin vicinal, l'autre plus éloigné de l'entrée, parallèle à un ru dont le nom m'échappe. Un dimanche-matin, alors que nous cheminions à travers les engins immobilisés, pour gagner nos postes de pêche, mon frère âgé d'une douzaine d'années, buta sur une pierre étrange. Comme à cette époque, il lui arrivait de collecter des fossiles dans l'entrée des galeries de mines désaffectées de notre région, il pensa que cette pierre était couverte d'empreintes d'animacules antédiluviens ; devant la régularité de ces empreintes, mon père resta dubitatif et me tendit la pierre pour examen, non pas que je fisse preuve d'une particulière intelligence, mais en sachant que ça éveillerait en moi une curiosité certaine. Afin d'aiguiser la vôtre, je vous la décris comme je l'ai observée : c'était une pierre blanche, légèrement poreuse, de la taille d'un petit ballon de rugby d'environ une trentaine de cm de longueur, d'un poids inférieur à un Kg, dont la particularité était qu'elle était recouverte sur toute sa surface de caractères (je sais qu'il existe un terme pour désigner un écriture qui n'a ni début, ni fin : je l'ai oublié) que j' identifiai comme étant de l'alphabet grec ancien, de moins d'un cm de hauteur, et comme poinçonnés avec une stupéfiante précision... Mon père impatient de pêcher nous proposa de déballer notre matériel avant de pousser plus avant l'étude de notre découverte ; alors que nous montions nos lignes, nous entendîmes un grand 'plouf' dans notre dos : c'était mon frère qui venait de jeter la pierre à l'eau, par cinq mètres de fond Je puis vous assurer que mon frère étant resté pêcheur, n'admet pas aujourd'hui que l'on jette le moindre petit caillou devant son bouchon ; la seule explication de son geste incongru que je pus lui soutirer, est qu'il avait ressenti comme une peur devant cette drôle de pierre...
Nous savons tous que les expressions populaires procèdent de choses, de pratiques ou d'évènements fort anciens ("tomber les bras en croix sur le carreau", etc,), et ce n'est que bien plus tard que je fis la relation avec la suivante : "le jour à marquer une pierre blanche" ; ne serait-ce pas plutôt à la lumière de ce que je viens de décrire : Le jour pour marquer une pierre blanche".
Je conviens humblement que je n'ai aucune preuve à vous apporter de ce que je viens de vous raconter, sauf à demander à un adepte de la plongée sous-marine de sonder l'obscurité d'un étang perdu. A cette époque-là point d'Internet, des communications restreintes, mais de nos jours, nos connaissances confirment et de plus en plus, l'habileté exceptionnelle dont faisait preuve les Celtes dans de nombreux domaines.
Alors si quelqu'un d'entre vous a vu ou a entendu parler de ce genre de pierre, je vous avoue que je me sentirai moins seul.
Merc de votre attention.
*** Ainsi parla Thamous, oracle d'Amon. Les hommes volontiers oublient que les lettres ne peuvent remplacer la voix, ni le livre remplacer le maître. Dans la transmission du savoir, le maître est le père, et le disciple le fils. Le livre sans le maître ne forme que des orphelins de l'esprit. [n Alexandre le Grand]***