Muskull a écrit:Un symbolisme très ancien:
http://www.chalain.culture.gouv.fr/cult ... artcro.htm
En effet ! Le bâton d'appui ou pour la marche se révèle aussi une arme de défense très utile. Il écarte les dangers, protège le berger, pâtre ou pasteur, chevrier, mais aussi porcher, bouvier... , et la herde dont il a la garde, contre les malfaisants, les bêtes sauvages, les maléfices et la magie...
Un vieux fond lithique des premiers gardeurs solitaires des pâturages, des tribus nomadisant à la suite de leurs troupeaux ou lors des grandes transhumances subsiste. Diachronie d'une symbiose pastorale et théologique qui déambule à travers le temps :
J. Chevalier et A. Gheerbrant a écrit:CROSSE
Symbole de la foi, dont l'évêque est l'interprète. Sa forme de crochet, demi-cercle ou cercle ouvert, signifie la puissance céleste ouverte sur la terre, la communication des biens divins, le pouvoir de créer et de recréer les êtres. La crosse de l'évêque ou de l'abbé est l'emblème de leur juridiction pastorale : elle est donc aussi un symbole d'autorité, d'une origine céleste. Elle est à rapprocher du bâton* du berger.
Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Éditions Seghers, 1973, tome II, 422 pages, p. 155.
L'ancien berger, le prophète Moïse, guida sur le chemin de l'exode le peuple d'Israël hors d'Égypte... :
J. Chevalier et A. Gheerbrant a écrit:BATON
1. Le bâton apparaît dans la symbolique sous divers aspects, mais essentiellement comme arme, et surtout comme arme magique ; comme soutien de la marche du pasteur et du pèlerin ; comme axe du monde.
[...] La canne du pasteur se retrouve dans la crosse de l'évêque, dont Segalen souligne que le balancé de sa marche rituelle est la transcription splendide et périmée de celle des princes pasteurs, dans les pâturages anciens, la péremption seule pouvant appeler l'objection. Appui pour la marche, mais signe d'autorité : la houlette du berger et le bâton de commandement.
3. [...] Il faut encore citer le bâton de Moïse (Exode, 7, 8 à 12) se transformant en serpent, puis devenant bâton : Yahvé dit à Moïse et à Aaron : Si Pharaon vous enjoint d'accomplir quelque prodige, tu diras à Aaron : Prends ton bâton, jette-le devant Pharaon, et qu'il devienne serpent. Moïse et Aaron se rendirent chez Pharaon et agirent selon l'ordre de Yahvé. Aaron jeta devant Pharaon et ses courtisans son bâton qui se transforma en serpent. Pharaon à son tour convoqua les sages et les enchanteurs. Et les magiciens d'Égypte, eux aussi, accomplirent par leurs sortilèges, le même prodige. Ils jetèrent chacun son bâton qui se changea en serpent, mais le bâton d'Aaron engloutit ceux des magiciens... C'est selon certaines interprétations, la preuve de la suprématie du Dieu des Hébreux ; pour d'autres, le symbole de l'âme transfigurée par l'Esprit divin ; [...]. Ils évoquent l'autre bâton de Moïse, qui deviendra le serpent d'airain et une préfiguration de la Croix rédemptrice (BURN, ELIF, FAVS, GRAD, GUET, MALA, MAST, SEGS, SOYS).----- P.G.
Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Éditions Seghers, 1973, tome I, 398 pages, pp. 181 et 183.
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