Une traduction récente (1843 !) d'Octavius de Minucius Felix évoque l'adoration éprouvée par les Gaulois pour l'amant de Cybèle (Attis ?), qui les pousse à s'émasculer. J'ai lu quelque part (où ?) que les prètres de Cybèles étaient désignés à l'époque romaine sous le nom de gallus. Le texte de Minucius Felixest-il mal traduit (donc confusion entre gallus et gaulois) ou s'agît-il d'un jeu de mot de l'antiquité comparable à ceux de Martial (Epigrammes, VIII, 75) ?
p.s. chez Martial, Mortue Galle peut-être lu comme "gaulois mort" et / ou comme "prêtre de Cybèle mutilé". http://remacle.org/bloodwolf/satire/Martial/livre8.htm#LXXVa
Minucius Felix, Octavius, XXI : "Cybèle mutila son galant, parce qu'il ne se pouvait résoudre à l'aimer quoiqu'elle fût mère des dieux, parce qu'elle était trop vieille et trop laide. On dirait qu'elle avait envie de faire un dieu d'un eunuque ; car les Gaulois adorent ce misérable amant en se condamnant certainement eux-mêmes à subir la même infortune. Ce ne sont pas là des mystères, ce sont des supplices."
Martial, Epigrames, VIII, 75 : "Un Langrois nouvellement débarqué, en regagnant fort tard dans la nuit, par les rues Tecta et Flaminia, les pénates qu'il avait loués, se démit le talon en se heurtant le pied, et tomba tout de son long par terre. Que faire ? comment se relever ? c'était un colosse, et le petit esclave qui le suivait, le seul qu'il possédât, était tellement chétif, qu'il pouvait à peine porter le léger manteau de son maître. Le hasard vint le secourir et l'aider dans son malheur. Quatre porteurs funéraires vinrent à passer, chargés d'un de ces misérables cadavres comme le bûcher des pauvres en reçoit par milliers ; le faible compagnon du Gaulois les supplie d'un ton piteux de se débarrasser comme ils pourront de leur mort ; aussitôt l'échange se fait : ils placent avec effort l'énorme et lourde masse sur leur étroite civière. Celui-là , Lucanus, me paraît être le seul auquel on puisse appliquer avec raison le titre de Gaulois mort (Mortue Galle)"