Tei,
Restons dans le monde celtique, même si nous n'ignorons pas la mythologie scandinave - nordique.
Je viens justement de lire quelque chose sur le sujet du tisserand :
"Rites de fécondité - les interdits (pages 213 - 214)
En période de carnaval, l'accent est mis sur le Bas, le bas corporel es tié au bas social. Rabaisser équivaut à communier avec la terre, donc signifie passer par la mort pour qu'advienne la gestation liée aux rites de fécondité. Cette "mort" est exprimée à travaers tous les interdits du 1er février. Il fallait passer par l'arrêt de tout ce qui touchait à la terre physiquement et symboliquement pour ne pas entraver la fécondation du sol. C'est pourquoi filer, se peigner les cheveux, labourer ou faire marcher le tour sont prohibés en cette période critique. Dans tous les pays où ils sont cultivés, le chanvre et le lin ainsi que les cheveux laissés libres sont assimilés coutumièrement à des semailles pleines de promesses.
[ ... ]
Nouer les cheveux risquerait de "nouer" les récoltes. D'où l'extension au filage lui-même et à l'utilisation du fil par la couturière dont l'ouvrage serait le pendant du travail dans les champs (en Irlande, la couturière ou le tailleur, avec le forgeron et le meunier sont des artisans à puissance magique, dont le statut social était le plus fot et auxquels se rattachaient le plus de traditions populaires).
Nous avons déjà relevé la correspondance entre sainte Brigid et saint Blaise, en tant que saints guérisseurs ; nous en voyons une autre dans sa qualité de patron des cardeurs, fileurs, tisserands et drapiers."
Etc., etc. La mise en gras est de moi.
Véronique Guibert de la Vaissière
Les quatre fêtes d'ouverture de saison de l'Irlande ancienne
Editions Armeline, Crozon, Samain 2003
622 pages
mikhail