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Le TempsModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice question: on parle d'un calendrier annuel, mais comment comptabilisaient-ils les années? y avait-il une année 0? comptaient-ils les âges en années? saisons? mois?
Et puis tant qu'Ã poser des questions, sur quelle base comptaient-ils? 10, 12... 40?
Pline evoque chez les celtes des siècles de trente ans... Il semble néanmoins qu'ils utilisaient le système décimal: ...8e oxtumetos, 9e nametos, 10e decametos...(graffites de La Graufesenque, P.-Y. Lambert) 14e petrudecametos (Gélignieux, CIL XIII 2494) je trouve dans le X. Delamarre: uoconti: 20 ou 200 triconti: 30 canton; canto- : 100 La centaine semble également une unité de calcul (logique dans un système decimal...10X10). mais que penser du suffixe "-conti"? la dizaine/unité de dix ou la centaine?
"Pour cette raison, ils définissent les intervalles de temps de toute sorte non en nombre de jours, mais en nombre de nuits. Ils observent les dates de naissance ainsi que les débuts de mois et les années de telle sorte que le jour y fait suite à la nuit"
César (B.G. VI. XVIII) ça répond pas exactement à ta question Hadañ drailh, mais ça en soulève une autre...Pourquoi le nycthémère? Les fêtes noctures des celtibères pourrait plaider pour un fonctionnement similaire, mais retrouve t'on des traces de ce système chez les insulaires?
A Pierre,
Le jour bissextile était le 24 février : sexto ante calendas Martias redoublé, ce qui fait que le suivant s'appelait le : bissexto ante calendas Martias. Puis, lorsque le calendrier juif, devenu à Rome le calendrier chrétien, a pris la suite du calendrier romain, la numération n'a pas doublé le 24, mais a ajouté 1 jour après le 28. Pourquoi le 24 ? parce que ce jour, médian ente le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps, était considéré comme "neutre", voir "ne-faste" = sans fête. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
[quote="Fergus
Il serait intéressant de savoir quand et comment le calendrier traditionnel celtique (= druidique) a été converti en calendrier romain (julien). Quand et comment a-t-on décrété : Samain, c'est le 1er novembre ?[/quote] C est la a mon sens la vraie question parce que comment avec un syteme de mois intercalaires tombe t on TOUJOURS EXACTEMENT sur le premier novembre ? Faut pas esse fout´ma gueul ! Avec un leger decalage qui se reporte c est bien connu on a de grands decalages...et pourquoi pas des fetes solticiales qui se seraient decalees ? Bonne question Fergus... _______________________________________
Gwalchafed
D'accord Fergus, tu m'as convaincu! Surtout si ce nombre se retrouve dans la mythologie irlandaise. Par contre je ne crois pas que les fêtes des solstices se soient décalées à ce point. Surtout que comme vous le faites remarquer, Samain et Beltaine découpent l'année en deux saisons qui commencent donc 50 jours avant les solstices (environ). 50 jours de décalage c'est énorme et n'importe quel paysans sait bien se rendre compte que le premier novembre n'est pas le jour le plus court de l'année, ni le point extrême du coucher solaire. Le calendrier julien a pu figé des dates de fêtes qui se célébraient à cette période et qui fluctuaient sans doute en fonction de la lune, si j'ai bien compris? Mais ces dates se sont figés quand même toutes les 4 de la même façon. Ils ont aussi fixé la date de Noël le 25 décembre avec un léger décalage de trois jours par rapport au solstice car à l'époque (300 et quelque) le calendrier avait trois jours d'avance sur le soleil. Carmine. Mais quoi qu'il en soit, je me répète, on peut retenir qu'elles sont à la même distance des solstices et équinoxes toutes les quatres, c'est donc qu'ils en tenait compte.
Bonjour les matheux
Le concile de Nicée en 325 "Une des plus importantes réformes du calendrier dans l'Antiquité fut celle du calendrier julien, introduite à Rome par Jules César en 45 av. JC. L'hégémonie politique et militaire de Rome assurait l'importance de cette réforme. C'est le calendrier julien qui fut adopté par le concile de Nicée en 325. Il fallait encore cependant apporter quelques précisions concernant la date de Pâques. L'équinoxe de printemps allait être fixé au 21 mars selon le comput alexandrin, plutôt que le 25 mars, selon le comput romain, et le calendrier liturgique allait être calculé selon le cycle alexandrin de dix-neuf ans plutôt que selon le cycle romain de quatre-vingt quatre ans. En résumé, Pâques allait être fixé au premier dimanche qui suit la pleine lune après l'équinoxe de printemps. Le Concile a-t-il eu le dernier mot sur la question de la date? Évidemment non ou alors il ne serait pas nécessaire de lire plus loin que le présent article! Au cours du siècle qui s'est écoulé entre les conciles de Nicée en 325, et d'Éphèse, en 432, le mouvement monastique se répandit à travers l'Église, puis, comme une vague secondaire, influença les populations au-delà des frontières de l'empire romain. Au Ve siècle les moines et les évêques missionnaires avaient atteint l'Irlande. Il est loin d'être évident que les décrets du concile de Nicée concernant la date de Pâques soient parvenus jusqu'à eux, directement ou indirectement. L'Église des Gaules avait une façon compliquée de calculer la date de Pâques, ce qui laissa un héritage ambigu aux missionnaires celtes qui voyageaient entre la Gaule et l'Irlande. Un autre facteur qui permet de comprendre le calendrier pascal des Celtes était qu'ils reconnaissaient comme authentique un manuscrit attribué à Anatole de Laodicée. Lorsque les bénédictions arrivèrent de Rome en 597, le décor pour un nouveau débat sur la date de Pâques était en place. Le synode de Whitby, en 664, mis effectivement fin à la querelle. Mais la question du roi Oswald à propos de "désaccord dans la célébration des divins sacrements" subsiste dans la suite du débat dans l'Église sur ce problème." http://www.chremoy.org/Histoire005p1_f.shtml Je ne sais pas pour le reste du site mais l'analyse historique est intéressante pour le propos. Par contre je n'ai pas trouvé la façon de calculer des "chrétiens celtiques", cela peut être important pour le comput des autres fêtes... Muskull / Thomas Colin
Comme l'eau modèle la terre, la pensée modèle le possible. http://muskull.arbre-celtique.com/ http://thomascolin.fr
Extrait de CALENDRIER ROMAIN. JC Even. 1980, p 12 :
********************************************* L'année du calendrier de NUMA, avec ses 355 jours, était encore trop courte, et l'utilisation du MERCEDONIUS fut loin d'être parfaite; les Pontifes adaptaient trop souvent leur mois supplémentaire à leur convenance personnelle, ou encore pour répondre à des directives extérieures, de telle sorte que cela engendra une belle pagaille dans la détermination des jours, des mois et des années, à l'intérieur même du monde romain de l'époque. Aussi, afin d'essayer de mettre au point un calendrier qui puisse être utilisé dans l'ensemble du monde romain, de façon facile et systématique, sans que l'on ait besoin de faire appel aux pontifes pour procéder aux réajustements, Jules CESAR fit mettre à l'étude un nouveau calendrier, en 46 av. J.C. Il était estimé, à cette époque, que le cycle normal d'une année s'étalait sur 365 jours 1/4. Le problème posé par ce 1/4 de jour fut résolu en ajoutant 1 jour complet tous les quatre ans. Ainsi, on avait successivement 3 années normales de 365 jours, suivies d'1 année de 366 jours. Le choix du jour supplémentaire se porta sur le 24 Février, «Sexto ante calendas Martias», c'est à dire «le sixième avant les calendes de Mars», parce que celui-ci se trouve situé à mi distance du solstice d'hiver et de l'équinoxe de printemps. Il fut décidé, tout simplement, que ce jour serait «redoublé». Il fallait donc lire, à la fin du mois de Février d'une année de 366 jours : FEBRUARIUS 23 = Septimus ante callendas Martias 24 = Sexto ante callendas Martias (24) = Bis sexto ante callendas Martias 25 = Quintus ante callendas Martias etc... Le terme «Bis Sexto» a donné le mot «Bissextile». Un autre problème à résoudre était de re-déterminer la date du début de l'année, car, au fil du calendrier de NUMA, du fait de mises au point successives plus ou moins bien faites, il s'était trouvé que le jour des Calendes de MARS (1er Mars), ne coïncidait plus avec l'équinoxe de printemps. En l'an 46 av. J.C, les calendes de Janvier tombaient le 13 Octobre du calendrier rectifié. Il fut donc décidé que le 1er jour de l'année serait désormais le premier jour du mois de JANVIER, ceci sans tenir compte des lunaisons. Certains voient en cela un retour à un calendrier ancien, latin, qui aurait été conservé par les plébéiens, alors que le calendrier de Numa était un calendrier Sabin. etc ... ************ J'ai surligné ici la différence des jours en -46 JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Jean-Claude, je ne comprends pas bien cette phrase :
A ma connaissance, notre calendrier est toujours le calendrier romain. Le calendrier juif est bien différent. Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
Dom Louis Gougaud, moine et prêtre catholique, auteur de Les Chrétientés celtiques (rééd. Armeline, 1995), dit ceci :
et plus loin :
L'Irlande continua majoritairement à suivre le cycle de 84 ans jusqu'en l'an 632.
En 664 eut lieu une conférence à Whitby entre les tenants de la "tradition scotique" (Colman, abbé de Lindisfarne) et ceux de la "tradition romaine", défendus par Wilfrid, un northumbrien ayant étudié sur le continent.
Adamnan, neuvième abbé d'Iona (679-704) se convertit à l'usage romain mais ne parvint pas à l'imposer au monastère dont il était l'abbé. En revanche, il convertit l'ensemble de l'Irlande, "à l'exception de la famille de Columba". Iona fut convertit en 716, par un prêtre anglais, Egbert.
Dans tout cela, on ne voit pas grand chose qui soit d'origine purement celtique. L'usage défendu par les Irlandais provenait de Rome. Peut-être y a-t-il quelque chose dans la notion de "Pâque lumineuse" de Colomban, opposée à la "Pâque ténébreuse" de ses adversaires. Les notions d'ombre et de lumière sont primordiales dans le calendrier celtique de Coligny (division de l'année en 2 moitiés sombre et claire, division du mois lunaire en deux moitiés similaires, comput par nuits...). Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
On a 4 fêtes celtiques, 4 moments bien distincts de la lune : nouvelle, demi, pleine et demi. Ya-t-il des infos sur" l'aspect" de la lune lors des fêtes : ex Samain-NL, Beltaine-PL?? cette année 2004 Imbolc le 29 janvier, Beltaine le 4 mai, Samain le 12 novembre?
Donc la question du jour dans les assemblées druidiques : Quel jour sommes-nous? A un de ces jours... Lopi
Si on en croit ce lien nous sommes aujourd'hui le :
XIII Dumanni MMMMCCCLXXVIII http://lwh.free.fr/pages/algo/calendriers/calendrier_gaulois.htm j'ai bien peur que ça ne soit pas très sérieux...
Oui, c'est une extrapolation due à Joseph Monard, "Histoire du calendrier Gaulois", en usage chez presque tous les néo-druides. Cette reconstruction n'est qu'une hypothèse, il est abusif de la présenter pour vérité définitive.
Elle me parait de plus peu vraisemblable, quand on voit des inepties de ce genre :
Autrement dit, le mois de SAMONIOS aurait lieu au printemps. Cette thèse, défendue au début du 20° siècle à cause de la parenté de Samonios avec le mot signifiant "été", est abandonnée depuis longtemps par les auteurs sérieux. Samonios est le premier mois de la saison sombre, et correspond donc environ à notre novembre. Fergus
-------------- - Ceist, a gillai forcetail, cia doaisiu mac ? - Ni ansa : macsa Dana, DÃ n mac Osmenta, (...) Ergna mac Ecnai, Ecna mac na tri nDea nDÃ na Extrait du Dialogue des Deux Sages
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