Bonjour,
La règle établie veut que le p- indo-européen disparaisse en vieux-celtique:
sanskrit pita, latin pater a pour équivalent celtique atir (père)
D'où l'idée que le p- initial de mots brittoniques comme pemp (5), gallois et vieux-breton poeth (breton moderne: poazh (cuit), et gaulois pempe- (5), est le résultat d'une évolution d'une forme en k-, et même en k- redoublé (cf. latins quinque (5), k- initial par assimilation du p- initial, et coquere (cuire), et irlandais ancien coic (5).
En farsi (= persan), il y a pokhtan (cuire).
En sanskrit pacami (je cuis) et panca (5)
Cf. DLG de Delamarre (éd. de 2003), p. 248, entrée pempe: "l'existence d'une communauté dialectale italo-celtique [est] actuellement mise en doute".
Y a-t-il vraiment eu un celtique commun *kwenkwe (antérieur à la disparition du p- indo-européen) ? Delamarre ne le remet pas en question, semble-t-il.
Le p- initial des brittonique poeth et gaulois-brittonique pemp- ne serait-il pas plutôt la conservation du p- indo-européen (comme dans le grec penta) ?
Ce qui supposerait:
- p indo-européen ne disparaît pas en vieux-celtique gaulois-brittonique quand il est suivi d'un k-
- et donc ce type de p- n'est pas issu d'un k- du "celtique commun".
Qu'en disent les spécialistes?
gg
pour Muskull: ton beau père ne parlait il pas une des langues turques d'Iran (il y a intercompréhension assez facile et rapide entre les locuteurs des langues turques, notamment azéri et turc de Turquie)