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Apprendre le breton par les vies des saintsModérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice C'est vrai que l'usage actuel donnerait :
' ... 'zo ganet' / " 'oa ganet" = est né, était né ou " ... 'zo bet ganet / 'oa bet ganet" = é été né, avait été né N'oublions pas l'origine du livre : clérical, donc instruit, de 1912. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
---------------- Mon oreille, ni ma mémoire, ne sont choquées ni par l'une ni par l'autre formule. Disons que "un toullad" est plus 'populaire' que "un nebeud". Comme je fréquente les deux mondes, je ne fais plus très bien la différence. Chacun s'exprime comme il le peut, du moment que ce soit bon. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Je fais du collectage auprès d'une locutrice native de Ploumilliau (73 ans), et je ne l'ai encore jamais entendue dire "un nebeud + nom pluriel". Ce qui ne veut pas dire que cela ne se dit (ou ne se disait) pas. Par contre, en breton littéraire, cette structure est très employée. Mais, il semblerait qu'elle ne soit pas (ou très peu) en usage dans le Trégor, bete-goût hiroc'h. C'était une simple curiosité de dialectologue. Comme cette "Vie de Saint" a été écrite en dialecte trégorrois, je m'étonnais seulement d'y voir cette structure.
En tout cas, cette traduction progressive de la Vie des Saints est une excellente initiative. Bon courage
----------------- Un autre exemple, en breton trégorrois, on aurait dû avoir "chom a c'hallet" (cf. la carte ALBB n°204 - pouvoir - de Pierre Le ROUX). On trouve la base verbale "gell", pour faire vite, en Léon et en pays de Vannes alors que dans le Trégor , on aura la base verbale "gall". Ce n'est qu'anecdotique, mais il est curieux de noter des formes léonardes dans son texte écrit pour des Trégorrois.
Ce n'est peut-être pas si curieux que ça : il était curé de Saint-Vougay. Et il me semble qu'il y a aussi une version léonarde.
voir page de titre : http://marikavel.org/documents/buhez-ar-zent/baz-07.htm "Renket a-neve gant E. AR MOAL" : (rangé de nouveau) Mis à jour par E. LE MOAL" J'a déjà vu plusieurs formules léonardes dans les pages précédentes. ar c'hentan. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Un autre truc bizarre: pour moi, "hi a c'hanas" signifie "elle a mis au monde". Naître se dit "bezañ ganet". Il naquit serait donc "eñ a oa ganet". Je me demande pourquoi l'auteur a écrit ça... Encore jamais vu "genel" intransitif jusqu'à présent...
Le verbe "genel" est un verbe intransitif et parfois transitif. Il signifie "enfanter" , "mettre au monde" (parf. naître en vannetais : "gañnein" ; enfanter, naître dans le Dictionnaire en dialecte de Vannes d'E. Ernault et dans le dictionnaire vannetais de Chalons (1723) "gannein" : enfanter, accoucher, procréer, mettre au monde.). Il est vrai qu'en breton usuel "naître", "être né" se dira : bezañ ganet (être né) ou bezañ bet ganet (avoir été mis au monde). Le passé simple est tombé en désuétude en breton parlé, sauf pour la troisième personne du singulier qui survit encore. Mais, en breton littéraire, on trouve fréquemment le passé simple (-is, -jout, -as, -jomp, -joc'h, -jont). Dans le dictionnaire de A. Troude (1886), toutefois, on peut lire : an deiz ma c'hanas, quand il naquit ; abaoe ma c'hanis, le jour où je naquis. En résumé, forme littéraire inusitée en breton parlé. Dernière édition par Bisig le Lun 26 Mar, 2007 14:30, édité 10 fois.
Je comprends mieux maintenant, il s'agit, en fait, d'une simple adaptation d'un texte léonard ("Buez ar Zent" de Yann-Vari Perrot) en breton trégorrois par E. Ar Moal (excellent bretonnant, né à Coadout , 1874-1957). Il n'a sûrement pas cherché à tout réécrire.
http://marikavel.org/documents/buhez-ar-zent/baz-225.htm
Pempvet devez warn-ugent : cinquième journée après 20 = 25 ème journée Gouel ar C'helou Mat : fête de la Bonne Nouvelle (Il s'agit de l'Annonciation à la Vierge) "D'an neve-amzer, ar gwe a zo dudius da welet gant o gwiskadou bleun marellet; pa deu an diskar-amzer, o frouez alaouret a ro d'eze eur gaerder neve, mes kollet o deus o gened kentan". - D'an neve-amzer : au printemps ( = temps nouveau) - ar gwe a zo dudius da welet = les arbres sont intéressants à voir, - gant o gwiskadou bleun marellet : avec leurs habits de fleurs bigarrés - pa deu an diskar-amzer : quand vient l'automne ( temps descendant), - o frouez alaouret : leurs fruits dorés - a ro d'eze eur gaerder neve : leur donnent une nouvelle beauté, (kaerder > gaerder) - mes kollet o deus o gened kentan : mais ils ont perdu leur beauté originelle. (kened > gened) JCE Dernière édition par Marc'heg an Avel le Lun 26 Mar, 2007 13:53, édité 2 fois.
"Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Pour Genel :
cf dict. R. Hemon : Genel, v. ganet : donner naissance (Ã ), mettre au monde, enfanter. Pour info. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
Il doit s'agir sûrement d'une coquille : ur c'haerder, mais ur gaerded Kened f. beauté, o c'hened (mais localement, ce mot commence par un "g" gened, d'où "o gened" dans le texte, et en vannetais ce mot est masculin "kined".). Dudius adj. qui est agréable (à la vue....), plein de séduction , de charme... et par ext. intéressant.
petite rectification boul(l) = boule ; pl. boul(l)où.
Pediñ a rejod anezhañ da gemer truez ouzh Maël = on le pria de prendre pitié de Maël. La désinence "-jod" est la marque ici de la non-personne (on) du verbe ober (faire) au passé simple.
draf m. barrière, pluriel : drefen (prononcé en bas-léon dreven ['drεvεn]). kabestrañ vb. mettre le licol (à ...), fig. refréner, brider... kabestr = licol, muserolle, fig. corde au cou, refus..
----------------- Tu as raison de rectifier. Personne n'est à l'abri même d'une erreur de frappe; et pourtant, il m'arrive souvent de rééditer mes fils moi-même après les avoir publiés, au vu des erreurs qui peuvent s'y glisser. Le seul fait de corriger est la preuve que le texte est lu et compris. Le but est aussi de le faire comprendre aux autres. A greiz kalon. JCE "Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".
Hugues de Saint-Victor.
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