caractérisation des langues celtiques

[Pierre]

Salut à tous,


Pour les curieux en linguistique:

http://www.arbre-celtique.com/encyclope ... e-4008.htm


Un grand merci à Alexandre


@+Pierre

[Jacques]

Très intéressant !

Deux remarques, toutefois, à l'attention d'Alexandre :

- un patronyme d'origine gauloise peut très bien venir d'un toponyme ; le fait qu'il ait été pris pour nommer un individu au XIIème siècle ne prouve pas qu'il était compris avec son sens de rivière.
- il me paraît invraisemblable que l'irlandais ait été, même brièvement, une langue morte au XIXème siècle, et qu'il ait ressuscité parce que des partisans de l'IRA l'auraient utilisé comme langage secret.

[Marc'heg an Avel]

Salut,

Page extrêmement sympathique pour un défenseur de la langue et de la culture bretonnes. Merci pour lui.

Pour compter jusqu'à dix en breton :

http://marikavel.org/bretagne/bretagne-nombres.htm

Je précise que l'on compte aussi au féminin, pour 2,3,4, dans les nombres à partir de 20 :

- div war'n ugent
- ter war'n ugent
- peder war'n ugent

- div ha tregont
- ter ha tregont
- peder ha tregont,

etc ...

JCE

[Pierre]

Salut à tous,

Et comme tout le monde sait que les Bertons sont de vils accaparateurs des langues celtiques (qu'avant eux c'était le chaos). Rendons aux Gaulois ce qui n'appartient pas aux Bertons

http://www.arbre-celtique.com/encyclope ... e-3403.htm


@+Fourbos

[Marc'heg an Avel]

Hèèèèèèèèèèèèèè,

c'est justement à partir de cette base que j'ai répondu !

... pour signaler que la numération bretonne est très proche de la gauloise, (aussi proche que possible parfois), puisque nous, en plus, par la courtoisie chevaleresque qui nous caractérise, nous savons aussi compter au féminin.

N'est pas chevalier qui veut !

Même pas le Gaulois ! et j'parle pas du Français, avec sa loi salique !

Faut être Breton pour avoir de la finesse et de la délicatesse.

Mais ça, vous pouvez pas l'savoir. Z'ètes pas Bretons !

JCE

[Pierre]

Mouais,

Sont tellement courageux les guerriers bertons, qu'il sont obligés de compter sur les femmes

@+Fourbos

[Jacques]

... pour signaler que la numération bretonne est très proche de la gauloise, (aussi proche que possible parfois), puisque nous, en plus, par la courtoisie chevaleresque qui nous caractérise, nous savons aussi compter au féminin.

Delamarre donne deux formes petuar et petru-, la deuxième étant donnée comme la forme entrant dans les mots composés. Pourtant il cite le gallo-latin petorritum venant 1/ de *petruroton à l'entrée du même nom, et 2/ de *petuor- à l'entrée suivante. Rien n'empêche de penser que les deux formes petuar et petru aient correspondu respectivement à un masculin et à un féminin.

le breton a pevar et peder
le gallois pedwar et pedair
l'irlandais ceathair et ceithre.

Bédarrides, dans l'Hérault, viendrait peut-être, selon Dauzat et Rostaing, d'un petor-ritum, les quatre gués.

[Alexandre]

un patronyme d'origine gauloise peut très bien venir d'un toponyme ; le fait qu'il ait été pris pour nommer un individu au XIIème siècle ne prouve pas qu'il était compris avec son sens de rivière.

Excellente remarque - mais je n'ai relevé aucune rivière Avon dans la région que j'ai indiquée.

il me paraît invraisemblable que l'irlandais ait été, même brièvement, une langue morte au XIXème siècle, et qu'il ait ressuscité parce que des partisans de l'IRA l'auraient utilisé comme langage secret.

C'est bien ce qu'on m'a raconté, mais il est vrai que je n'y étais pas. Si vous avez une source pour me confirmer, n'hésitez pas à la signaler !

[Muskull]

C'est vrai que les nationalismes ravivent des langues mourantes, mais à quel prix ?
C'est vrai aussi que des locuteurs de langues "mourantes" les parlent en s'en fichant des nationalistes. Sujet délicat...
C'est vrai que si j'avais dit à mes anciens qu'ils causaient en breton parce que c'était "politique", j'étais pas frais, vu que c'était leur plaisir de mémoire et leur dire des choses anciennes.

[Taliesin]

Mont 'ra tudoù ?

Les chiffres les plus bas en ce qui concerne les locuteurs de l'irlandais, c'est lors du recensement de 1911 :
13,3% de la population (565 573 personnes, dont 16 873 monolingues)

en 1926 (après la partition, l'irlandais est la première langue officielle) :
540 802 locuteurs soit 19,3 % de la population (mais sur 26 comtés seulement)

source : Hervé Abalain, histoire des langues celtiques

à partir de quels chiffres ou pourcentages considère-t-on qu'une langue est morte ?